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Les républicains toujours sans "speaker" au Congrès américain
Les républicains toujours sans "speaker" au Congrès américain / Photo: Mandel NGAN - AFP

Les républicains toujours sans "speaker" au Congrès américain

Une semaine après la destitution historique du président de la Chambre américaine des représentants, les républicains sont toujours sans "speaker" mardi, incapables de s'accorder malgré la pression pour agir en faveur de l'Ukraine et d'Israël.

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Paralysé par des querelles fratricides, le Congrès américain est-il en train de céder à la tentation isolationniste?

La destitution de Kevin McCarthy du perchoir de la Chambre a suspendu l'immense majorité des travaux parlementaires de cette institution, bloquant de fait tout vote sur des dossiers diplomatiques et budgétaires urgents.

"Pendant que nous débattons de tant de problèmes internes majeurs, nous semblons ignorer les graves menaces qui pèsent sur nous et nos alliés à travers le monde", a alerté l'élu républicain Mike Kelly sur X, anciennement Twitter, exhortant ses pairs à s'entendre sans tarder.

- Exposés de Jordan et Scalise -

Le "speaker", qui préside la chambre basse du Congrès, est le troisième personnage politique aux Etats-Unis, appelé à succéder au président et au vice-président en cas de vacance ou d'empêchement.

Les républicains sont majoritaires à la Chambre depuis janvier, ce qui les rend de fait responsables d'élire le président de cette institution.

Les démocrates, minoritaires, sont principalement cantonnés à un rôle de spectateur dans ces tractations.

Mais des tensions extrêmement fortes entre élus modérés et trumpistes ont complètement parasité ce processus, avec comme point culminant l'éviction de Kevin McCarthy le 3 octobre.

Les conservateurs se réuniront à 17H00 (21H00 GMT) pour entendre l'exposé des deux candidats déclarés au poste de "speaker":

D'un côté le chef de groupe Steve Scalise, 58 ans, membre de la droite dure.

De l'autre le pugnace Jim Jordan, d'un an son aîné, et à la tête de la commission judiciaire de la Chambre. Cet élu est proche de Donald Trump, dont il a déjà décroché le parrainage.

Illustration des divisions qui agitent les républicains: aucun de ces deux hommes ne dispose, en l'état, d'assez de soutien pour être élu à la tête de la Chambre des représentants.

Une première élection informelle doit être organisée à huis clos mercredi pour prendre la température au sein du groupe parlementaire.

Avant un vote organisé dans l'hémicycle, en séance plénière, à une date ultérieure.

- McCarthy vante son expérience -

Evoquant la nécessité que son poste soit pourvu au plus vite, certains fidèles de Kevin McCarthy ont quant à eux exhorté le "speaker" destitué à se représenter pour permettre au Congrès d'agir sur cette série de dossiers sensibles.

"J'ai toujours dit que je soutenais Kevin McCarthy. Je pense qu'il est la bonne personne pour gouverner", a plaidé l'élu new-yorkais Mike Lawler lundi.

Pressé sur cette question, Kevin McCarthy est resté très ambigu lundi, se cantonnant à vanter son expérience diplomatique avec ce grand allié des Etats-Unis.

La réélection du quinquagénaire serait un revirement spectaculaire. Mais elle nécessiterait que la poignée de trublions trumpistes rentrent dans le rang - ce qui reste pour l'heure plus qu'improbable.

F.Fischer--HHA