Hamburger Anzeiger - Le Congrès américain toujours sans "speaker"

Euronext
AEX -0.82% 889.97
BEL20 0.05% 4281.87
PX1 -0.5% 7497.48
ISEQ -0.52% 9784.27
OSEBX -0.28% 1439.93 kr
PSI20 -0.52% 6520.58
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.19% 2767.99
N150 -0.56% 3328.82
Le Congrès américain toujours sans "speaker"
Le Congrès américain toujours sans "speaker" / Photo: Mandel NGAN - AFP

Le Congrès américain toujours sans "speaker"

Pressé de toutes parts pour agir en faveur de l'Ukraine et d'Israël, un des parlements les plus puissants du monde reste complètement paralysé: les travaux de la Chambre américaine des représentants étaient toujours suspendus mardi, les républicains étant incapables de s'accorder sur un nouveau "speaker".

Taille du texte:

Parasité par des querelles fratricides, le Congrès américain est-il en train de sombrer dans une forme d'isolationnisme?

La destitution du républicain Kevin McCarthy du perchoir de la Chambre, suspend depuis une semaine les principaux pouvoirs de cette institution, bloquant de fait tout vote sur des dossiers diplomatiques et budgétaires urgents.

Les républicains sont majoritaires à la Chambre depuis janvier, ce qui les rend responsables d'en élire son président.

Mais le "speaker" en poste depuis neuf mois a été évincé le 3 octobre -- victime des tensions extrêmement fortes entre élus modérés et trumpistes du parti.

Les républicains sont depuis incapables de s'entendre sur un successeur.

"Pendant que nous débattons de tant de problèmes internes majeurs, nous semblons ignorer les graves menaces qui pèsent sur nous et nos alliés à travers le monde", a déploré mardi l'élu républicain Mike Kelly sur X, anciennement Twitter, exhortant ses pairs à mettre fin à cette pagaille institutionnelle.

- "Pas une question de partis" -

Lors d'un discours très solennel sur la situation en Israël, le président Joe Biden a appelé le Congrès à prendre "des mesures urgentes" pour "financer les impératifs de nos partenaires".

"Ce n'est pas une question de partis ou de politique", a souligné le dirigeant démocrate, dont le parti, minoritaire à la Chambre, est principalement spectateur des tractations chaotiques au Congrès.

"Il en va de la sécurité du monde, de la sécurité des Etats-Unis", a-t-il insisté.

Les républicains se réuniront à 17H00 (21H00 GMT) pour entendre l'exposé des deux candidats déclarés au poste de "speaker":

D'un côté le chef de groupe Steve Scalise, 58 ans, membre de la droite dure.

De l'autre le pugnace Jim Jordan, d'un an son aîné, et à la tête de la commission judiciaire de la Chambre. Cet élu est proche de Donald Trump, dont il a déjà décroché le parrainage.

Mais aucun de ces deux hommes ne dispose, en l'état, d'assez de soutien pour être élu à la tête de la Chambre des représentants -- nouvelle illustration des divisions qui agitent les républicains.

- McCarthy vante son expérience -

Une première élection informelle doit être organisée à huis clos mercredi pour prendre la température au sein du groupe parlementaire.

Avant un vote organisé en séance plénière, à une date ultérieure.

Evoquant la nécessité que son poste soit pourvu au plus vite, certains fidèles de Kevin McCarthy ont exhorté le "speaker" destitué à se représenter pour permettre au Congrès d'agir sur cette série de dossiers sensibles.

"J'ai toujours dit que je soutenais Kevin McCarthy. Je pense qu'il est la bonne personne pour gouverner", a plaidé l'élu new-yorkais Mike Lawler lundi.

Pressé sur cette question, Kevin McCarthy est resté ambigu lundi, se cantonnant à vanter son expérience diplomatique avec Israël.

La réélection du quinquagénaire serait un revirement spectaculaire. Mais elle nécessiterait que la poignée de trublions trumpistes, responsables de son éviction, rentrent dans le rang - ce qui reste pour l'heure plus qu'improbable.

O.Meyer--HHA