Hamburger Anzeiger - Israël-Hamas: les premiers Français rapatriés, Macron réunit les chefs de parti

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Israël-Hamas: les premiers Français rapatriés, Macron réunit les chefs de parti
Israël-Hamas: les premiers Français rapatriés, Macron réunit les chefs de parti / Photo: Yoan VALAT - POOL/AFP/Archives

Israël-Hamas: les premiers Français rapatriés, Macron réunit les chefs de parti

Une réunion avec les chefs de parti, suivie d'une allocution solennelle: Emmanuel Macron fait le point jeudi après l'attaque sans précédent du Hamas en Israël, en quête "d'unité de la Nation" face aux divisions politiques et aux risques d'importation du conflit en France.

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Un premier vol spécial d'Air France pour rapatrier des Français partira de Tel Aviv à 16h40 jeudi pour une arrivée à 20h35 à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

Ce vol vise à "ramener les compatriotes identifiés comme les plus vulnérables parmi les ressortissants français de passage et résidents en Israël", précise jeudi l'ambassade de France en Israël, ajoutant sur son site qu'un second vol aura lieu vendredi.

- "Un point de la situation" -

Le chef de l'État, accompagné de la Première ministre Élisabeth Borne, a convié à midi à l'Élysée les dirigeants des 11 formations représentées au Parlement, ainsi que les présidents du Sénat, de l'Assemblée nationale et du Conseil économique social et environnemental.

L'ordre du jour est succinct: évoquer la situation "à la suite des actes terroristes commis en Israël". Dans la foulée, il s'adressera aux Français dans une allocution télévisée à 20H00.

L'heure est à la gravité. Le bilan des morts de l'attaque lancée samedi par le mouvement islamiste palestinien en Israël dépasse les 1.200 morts, tandis que la riposte israélienne dans la bande de Gaza a tué plus de 1.200 personnes.

Au moins 11 Français sont morts en Israël et 18 autres sont portés disparus, dont plusieurs enfants "probablement enlevés" par le Hamas, selon le gouvernement.

"Face à ces actes de terrorisme dont des Français ont été victimes", le président souhaite "faire un point de la situation" et "recueillir l'avis des chefs de parti" dans un cadre "constructif", dit un conseiller. A huis clos, sans caméras ni collaborateurs.

Selon l'Élysée, le chef de l'État veut favoriser "l'unité de la Nation" au moment où, selon un sondage de l'institut Elabe pour BFMTV, 68% des Français pensent que ce conflit représente un risque de tensions en France.

Un risque pris au sérieux par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui a recensé "plus d'une centaine d'actes antisémites" depuis samedi touchant la communauté juive la plus importante d'Europe, avec quelque 500.000 personnes.

Le ministre de l'Intérieur a souligné sur France Inter que "24 personnes avaient été interpellées" et que Pharos, la plateforme de signalement de la haine en ligne, avait reçu "plus de 2.000 signalements".

Mais il a ajouté que "pour les services de renseignement, il n'y a pas dans les quartiers, dans la rue" de signe d'importation du conflit en France.

- Polémique LFI -

La France, par la voix d'Emmanuel Macron, a fermement condamné les "attaques terroristes perpétrées par le Hamas" et affirmé son "plein soutien" à Israël, ainsi que son "attachement" à son "droit à se défendre".

Une condamnation globalement reprise par la classe politique, mais avec des nuances, parfois de taille.

La France insoumise est ainsi mise à l'index, y compris par ses alliés de gauche, pour une position jugée ambiguë au sujet du Hamas. La formation a refusé de qualifier directement l'organisation de "terroriste" et a condamné des "crimes de guerre" perpétrés selon elle à la fois par le mouvement islamiste et l'armée israélienne.

Au-delà de cette polémique qui a aggravé la crise déjà ouverte avec ses alliés de la Nupes, une partie de la gauche a reproché au chef de l'État un soutien trop inconditionnel au gouvernement israélien malgré une riposte militaire qui s'annonce très dure.

Mercredi, Olivier Véran a appelé à "éviter la situation d'escalade" et "protéger les civils". La France souhaite "une résolution politique du conflit" pour "la recherche d'une paix durable", a plaidé le porte-parole du gouvernement.

Autre fissure, à droite, le président de LR Éric Ciotti va demander jeudi "la suspension de l'aide à l'Autorité palestinienne", tout comme le président du Rassemblement national Jordan Bardella qui l'a soupçonnée sur LCI "d'être détournée par le Hamas".

Mais Emmanuel Macron s'est déjà dit défavorable à tout arrêt de l'aide au développement en assurant qu'elle était très contrôlée.

F.Fischer--HHA