Hamburger Anzeiger - Israël-Hamas: reçus par Macron, les chefs de parti unanimes sur les otages, divisés sur l'aide aux Palestiniens

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Israël-Hamas: reçus par Macron, les chefs de parti unanimes sur les otages, divisés sur l'aide aux Palestiniens
Israël-Hamas: reçus par Macron, les chefs de parti unanimes sur les otages, divisés sur l'aide aux Palestiniens / Photo: Yoan VALAT - POOL/AFP/Archives

Israël-Hamas: reçus par Macron, les chefs de parti unanimes sur les otages, divisés sur l'aide aux Palestiniens

Unanimité sur les otages, divergences sur l'aide aux Palestiniens: les chefs de parti ont exprimé jeudi leurs positions à Emmanuel Macron, qui doit s'adresser aux Français, en quête "d'unité de la Nation" face aux risques de tensions en France après l'attaque du Hamas en Israël.

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Opposants et alliés du chef de l'Etat ont été reçus pendant plus de deux heures à l'Elysée pour un échange à huis clos sur la situation au Proche-Orient, où le bilan des victimes françaises de l'attaque lancée samedi par le mouvement islamiste palestinien s'est encore alourdi.

Au moins 12 Français sont morts et 17 sont portés disparus, d'après un dernier bilan officiel. Le président Macron a précisé que quatre enfants faisaient partie des personnes dont on est sans nouvelles, selon des participants à la réunion.

Il doit s'exprimer lors d'une allocution télévisée solennelle à 20H00.

Un premier vol spécial d'Air France pour rapatrier d'Israël des Français, les plus "vulnérables", doit s'envoler de Tel Aviv pour une arrivée à 20H35 à Paris, où il seront accueillis par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. Selon la diplomatie françaises, plusieurs autres "vols spéciaux" sont prévus vendredi et samedi.

- "Dégoûté" -

Les chefs des onze formations représentées au Parlement ont tous exprimé, malgré des termes parfois différents, leur condamnation de l'attaque du Hamas.

"Je fais confiance naturellement (...) aux autorités françaises pour mettre tout en œuvre pour que, de façon générale, tous les otages soient libérés", et particulièrement les Français, a dit le président des Républicains Eric Ciotti à sa sortie. "Je suis convaincue que la France fera tout ce qui est possible pour libérer les otages français et les autres", a fait écho la cheffe des écologiste Marine Tondelier, dans un rare esprit d'union nationale.

Au-delà, les oppositions ont exprimé leurs nuances au chef de l'Etat.

 

LFI a "une position isolée", a souligné auprès de l'AFP le président du parti radical Laurent Hénart, en relevant plus généralement le "climat d'écoute et de respect" qui a prévalu.

S'affichant avec Marine Tondelier, le patron des socialistes, Olivier Faure, a insisté sur la "voix singulière" que devrait porter la France pour "continuer à promouvoir" une "parole de paix", afin d'"éviter que l'émotion ne se transforme en un bain de sang généralisé".

Le soutien à Israël ne peut être "inconditionnel", mais borné par le "droit international", a-t-il estimé, regrettant un trop grand "alignement" de Paris.

A l'extrême droite, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a protesté contre le "tapis rouge" déroulé "au Qatar", "un soutien financier du Hamas" selon lui.

Eric Ciotti s'est in fine déclaré "déçu par le maintien" de l'aide au développement en faveur des Palestiniens, dont la droite réclamait la suspension.

L'heure est à la gravité. Le bilan des morts de l'attaque du mouvement islamiste dépasse les 1.200, tandis que la riposte israélienne dans la bande de Gaza a tué plus de 1.300 personnes, selon les autorités du Hamas.

- 100 actes "antisémites" -

Selon son entourage, Emmanuel Macron voulait par cette réunion, saluée par les opposants, favoriser "l'unité de la Nation" au moment où l'exécutif prend au sérieux le risque de tensions en France.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé jeudi avoir recensé "plus d'une centaine d'actes antisémites" depuis samedi touchant la communauté juive la plus importante d'Europe, avec quelque 500.000 personnes.

Ses services ont fait état de 41 interpellations, tandis que Pharos, la plateforme de signalement de la haine en ligne, a reçu plus de 2.000 signalements.

Mais le ministre a assuré que "pour les services de renseignement, il n'y a pas dans les quartiers, dans la rue" de signe d'importation du conflit en France.

La France a fermement condamné les "attaques terroristes perpétrées par le Hamas" et affirmé son "plein soutien" à Israël, ainsi que son "attachement" à son "droit à se défendre".

Mercredi, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a en outre appelé à "éviter la situation d'escalade" et "protéger les civils". La France souhaite "une résolution politique du conflit" pour "la recherche d'une paix durable", a-t-il dit.

A.Roberts--HHA