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Les républicains sans issue face à la paralysie du Congrès américain
Les républicains sans issue face à la paralysie du Congrès américain / Photo: Mandel NGAN - AFP/Archives

Les républicains sans issue face à la paralysie du Congrès américain

On prend les mêmes, et on recommence: les républicains vont à nouveau tenter jeudi de mettre fin à la paralysie qu'ils ont provoquée depuis plus d'une semaine au Congrès américain, en s'accordant sur un nouveau "speaker".

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Les conservateurs se réunissent en milieu de journée pour essayer de sortir de cette impasse inédite.

Sans quoi les Etats-Unis ne seront pas en mesure de voter de nouvelle aide à Israël, allié historique en pleine guerre avec le Hamas. Ou une enveloppe supplémentaire pour l'Ukraine envahie par la Russie, en discussion depuis des semaines.

Le Congrès a deux chambres: l'une, le Sénat, est acquise aux démocrates de Joe Biden, mais c'est l'autre, la Chambre des représentants, aux mains des républicains, qui connaît un cafouillage jamais vu.

- Destitution historique -

Son chef, Kevin McCarthy, a été destitué le 3 octobre, victime de querelles fratricides entre élus modérés et trublions trumpistes, au sein de son parti.

Jamais, en ses plus de 200 ans d'histoire, les Etats-Unis n'avaient destitué le "speaker".

Cette éviction a mis a à nu les fractures béantes qui traversent les conservateurs américains, à un an de la présidentielle de 2024.

Mais elle a aussi plongé cette chambre, censée être l'une des plus puissantes du monde, dans une paralysie inouïe.

L'institution est actuellement incapable de soumettre le moindre texte à un vote, une pagaille dont les Etats-Unis -- encore attachés à leur rôle de gendarmes du monde -- auraient aimé se passer.

Sans "speaker", le Congrès américain ne peut pas non plus voter un nouveau budget pour l'Etat fédéral. Ce dernier expire dans quelques semaines, plaçant une nouvelle fois la première puissance économique mondiale face à un danger de paralysie de son administration publique.

- Scalise cherche du soutien -

Plusieurs pistes ont été étudiées pour mettre fin à cet imbroglio.

Deux candidats, un de l'état-major du parti, l'autre adoubé par Donald Trump, -- les deux factions qui s'oppposent -- se sont affrontés lors d'une élection informelle mercredi.

L'élu de Louisiane Steve Scalise, chef de groupe des républicains et connu pour avoir survécu à une fusillade en 2017, a remporté ce scrutin face au fidèle trumpiste Jim Jordan.

Le quinquagénaire espérait pouvoir dans la foulée soumettre sa candidature à un vote avec l'ensemble des élus de la Chambre. Un passage obligé pour accéder au perchoir.

Mais une dizaine de conservateurs ont immédiatement fait savoir qu'ils s'opposeraient coûte que coûte à sa candidature -- agitant pêle-mêle les positions budgétaires de l'élu, le fait qu'il souffre d'un cancer, ou son discours prononcé il y a 20 ans lors d'une convention liée à un ancien chef du Ku Klux Klan.

Une série de réunions sont prévues par Steve Scalise pour tenter de faire rentrer ces membres dans le rang, mais il paraît pour le moment improbable qu'une issue soit trouvée jeudi.

Le Parti démocrate de Joe Biden est minoritaire à la Chambre et donc principalement spectateur des tractations chaotiques au Congrès. A moins d'une alliance surprise avec des républicains modérés, qui pourrait elle aussi mettre fin à cette situation sans précédent.

P.Meier--HHA