Hamburger Anzeiger - Israël-Hamas: avant son allocution, des familles d'otages présumés supplient Macron "d'intervenir"

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Israël-Hamas: avant son allocution, des familles d'otages présumés supplient Macron "d'intervenir"
Israël-Hamas: avant son allocution, des familles d'otages présumés supplient Macron "d'intervenir" / Photo: Ludovic MARIN - AFP

Israël-Hamas: avant son allocution, des familles d'otages présumés supplient Macron "d'intervenir"

Des familles d'otages français présumés du Hamas ont "supplié" jeudi Emmanuel Macron d'intervenir, juste avant l'allocution télévisée du chef de l'Etat qui a reçu des partis politiques "confiants" sur la capacité de la France à oeuvrer à la libération de ses ressortissants, mais divisés sur l'aide aux Palestiniens.

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Au moins 12 Français sont morts et 17 sont portés disparus, d'après un dernier bilan officiel.

Le président français, qui doit s'exprimer lors d'une allocution télévisée solennelle à 20H00, a précisé que quatre enfants faisaient partie des personnes dont on est sans nouvelles, selon des participants à la réunion avec les partis.

Dans une conférence de presse organisée à Tel-Aviv, des familles françaises d'otages ont témoigné de leur détresse.

"Je supplie Emmanuel Macron de nous aider, c'est entre vos mains. Je veux récupérer ma sœur (...) nous voulons des preuves que nos proches sont en vie", a déclaré Meitav Journo, sœur de Karin Journo probablement enlevée, dont la dernière preuve de vie est une vidéo d’elle dans une ambulance.

"Je demande l'intervention de la France et de tout le monde, pour avoir des informations sur mes enfants, mais aussi tous ceux qui ont disparu", a déclaré en hébreu Batsheva Yahalomi, mère d'un garçon de 12 ans, Eitan, disparu depuis samedi dans le sud d'Israël après l'attaque sans précédent lancée par les hommes du mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza.

- "Unité" -

Un premier vol spécial d'Air France pour rapatrier d'Israël des Français, les plus "vulnérables", a décollé de Tel Aviv pour une arrivée prévue à 20H35 à Paris, où ils seront accueillis par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. Selon la diplomatie françaises, plusieurs autres "vols spéciaux" sont prévus vendredi et samedi.

A l'heure du déjeuner, Emmanuel Macron a reçu à l'Elysée partis opposants et alliés pendant plus de deux heures pour un échange à huis clos sur la situation au Proche-Orient.

Les chefs des onze formations représentées au Parlement ont tous exprimé, dans des termes parfois différents, leur condamnation de l'attaque du Hamas.

"Je fais confiance naturellement (...) aux autorités françaises pour mettre tout en œuvre pour que tous les otages soient libérés", et particulièrement les Français, a dit le président des Républicains Eric Ciotti à sa sortie. "Je suis convaincue que la France fera tout ce qui est possible pour libérer les otages français et les autres", a fait écho la cheffe des écologiste Marine Tondelier, dans un rare esprit d'union nationale.

Le conflit fera l'objet d'un débat au Parlement, a appris l'AFP auprès de l'entourage de la Première ministre. Elisabeth Borne en a accepté le principe lors de la réunion mais sa date n'a pas encore été fixée.

Selon son entourage, Emmanuel Macron voulait par ce rendez-vous favoriser "l'unité de la Nation" au moment où l'exécutif prend au sérieux le risque de tensions en France.

- Manifestations interdites -

Le président du MoDem François Bayrou a souligné auprès de l'AFP "l'importance" du rendez-vous qui "sert l’unité du pays, dans un moment de très grande inquiétude" d'importation du conflit en France, crainte par 68% des Français selon l'institut Elabe.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé jeudi avoir recensé "plus d'une centaine d'actes antisémites" depuis samedi touchant la communauté juive, la plus importante d'Europe.

Il a ordonné jeudi soir l'interdiction des "manifestations pro-palestiniennes parce qu'elles sont susceptibles de générer des troubles à l'ordre public", et promis l'interpellation de leurs "organisateurs" et des "fauteurs de trouble".

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté pourtant jeudi soir place de la République à Paris en scandant "terroriste Israël" et "libérez la Palestine", selon des journalistes de l'AFP sur place.

Lors du rendez-vous à l'Elysée, les oppositions ont exprimé leurs nuances au chef de l'Etat.

 

Il est arrivé et reparti seul sans les autres chefs de la Nupes, contrairement à la précédente réunion avec le président de la République fin août.

S'affichant avec Marine Tondelier, le patron des socialistes, Olivier Faure, a insisté sur la "voix singulière" que devrait porter la France pour "continuer à promouvoir" une "parole de paix".

A l'extrême droite, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a protesté contre le "tapis rouge" déroulé "au Qatar", "un soutien financier du Hamas" selon lui.

Eric Ciotti s'est in fine déclaré "déçu par le maintien" de l'aide au développement en faveur des Palestiniens, dont la droite réclame la suspension.

L'heure est à la gravité. Le bilan des morts de l'attaque du mouvement islamiste dépasse les 1.200, tandis que la riposte israélienne dans la bande de Gaza a tué plus de 1.300 personnes, selon les autorités du Hamas.

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E.Mariensen--HHA