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Salaires: mobilisation loin des records avant la conférence sociale
Salaires: mobilisation loin des records avant la conférence sociale / Photo: DAVID COSTA - AFP

Salaires: mobilisation loin des records avant la conférence sociale

"Vivre, travailler, vieillir dignement": des milliers de personnes manifestaient vendredi en France pour les salaires, les syndicats espérant peser sur la conférence sociale de lundi malgré une mobilisation loin des records de la bataille des retraites.

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Plus de six mois après l'adoption de la réforme, l'intersyndicale met l'accent sur le pouvoir d'achat malmené par l'inflation: "c’est le sujet numéro 1 de préoccupation des travailleurs", a insisté Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, vendredi sur FranceInfoTV.

Les syndicats jugent "nécessaire (l')égalité femmes-hommes, l'augmentation des salaires, du Smic, des pensions, des minima sociaux et bourses d'études".

 

"La mobilisation sera forte aujourd'hui, probablement pas au niveau de celles contre la réforme des retraites mais c'est normal, on a connu six mois de mobilisation historique", a reconnu vendredi la numéro un de la CGT Sophie Binet. "On ne peut pas battre des records de France tout le temps", a-t-elle plaidé en marge d'une conférence de presse de l'intersyndicale.

A Marseille, ils étaient 10.000 selon la CGT, 2.100 selon la préfecture, réclamant de pouvoir "vivre, travailler, vieillir dignement". A titre de comparaison, lors de la dernière journée de mobilisation sur les retraites le 6 juin, les syndicats avaient avancé 50.000 participants.

- "Inflation inflammable" -

A Toulouse, ils étaient entre 2.000(préfecture) et 15.000 (organisateurs). "Je suis là pour dire mon mécontentement sur les salaires beaucoup trop bas qui ne suivent pas du tout l'inflation", a expliqué Édith Franco, 45 ans, qui travaille dans l'enseignement agricole.

À Montauban, ils étaient entre 600 (organisateurs) et 350 (police), entre 700 et 900 à Tarbes, entre 300 et 400 à Auch, entre 2.500 et 900 à Perpignan.

A Nantes, plusieurs milliers de personnes ont aussi défilé derrière une banderole marquée "inflation inflammable", tandis qu'à Rennes, ils étaient entre 3.000 (CFDT) et 1.770 (préfecture) et à Rouen entre 2.000 (CGT) et 1.300 (préfecture).

"On ne passe pas d’un mouvement qui échoue (contre la réforme des retraites, ndlr) à une mobilisation facile", constatait dans le cortège lyonnais Rindala Younes, professeur de français syndiquée au Snes-FSU, soulignant que "sur la question des salaires, les gens galèrent vraiment".

Côté transports, la circulation des trains était légèrement perturbée sur certaines lignes régionales mais normale pour le TGV. En Ile-de-France, des perturbations affectaient certaines lignes RER, mais à Paris, métros, bus et tramways circulaient normalement. Le trafic aérien était également perturbé en France et en Europe.

Côté éducation, le ministère a fait état d'un taux de grévistes de 3,65% en moyenne chez les enseignants. Le musée du Louvre a été brièvement fermé.

CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires et FSU, et des organisations de jeunesse, suivent un appel de la Confédération européenne des syndicats (CES). Des manifestations sont ainsi organisées en Italie, Belgique, Allemagne, Espagne, entre autres, avant un nouveau rendez-vous le 13 décembre.

A Paris, le cortège devait s'élancer à 14H00 de la place d'Italie vers la place Vauban.

Au total, on attend 150.000 manifestants dans tout le pays (quelque 15.000 personnes dans la capitale), selon des sources policières.

Loin d'un raz-de-marée ou du million de manifestants atteint à plusieurs reprises en début d'année, selon les autorités, dans les cortèges contre la réforme des retraites qui a porté de 62 à 64 ans l'âge de départ.

- "De l'entrée au dessert" -

Les leaders syndicaux espèrent toutefois que cette journée permettra de peser dans les discussions avec la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne au cours de la conférence sociale lundi au Cese (Conseil économique social et environnemental).

Cette mobilisation dans la rue doit servir de "tremplin", a plaidé Sophie Binet.

"Lundi, on va parler salaires de l'entrée jusqu'au dessert" car "c'est avec la paye qu'on remplit le +frigo+", a aussi souligné vendredi sur France 2 Frédéric Souillot (FO), décidé à "mettre la pression" sur le gouvernement et le patronat.

Les syndicats réclameront aussi une "conditionnalité des aides publiques aux entreprises", soit le maintien des exonérations de cotisations à condition que la branche n'ait pas de minima en dessous du salaire minimum.

Mais certains craignent qu'il n'y ait "pas beaucoup de propositions effectives" à l'issue de la conférence.

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A.Swartekop--HHA