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Le Congrès américain cherche désespérément une issue à son impasse
Le Congrès américain cherche désespérément une issue à son impasse / Photo: Mandel NGAN - AFP/Archives

Le Congrès américain cherche désespérément une issue à son impasse

Faut-il renforcer les pouvoirs du "speaker" par intérim? Accepter une alliance avec les démocrates? Soutenir la candidature d'un lieutenant de Trump? Toutes les options étaient sur la table jeudi au 16e jour d'une paralysie chaotique à la Chambre américaine des représentants, provoquée par des querelles entre républicains.

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C'est une situation complètement inédite: l'une des deux chambres du Congrès, censé être l'un des parlements les plus puissants au monde, n'a pas été capable de voter sur le moindre projet de loi depuis plus de deux semaines.

Qu'importe que le président Joe Biden s'apprête à demander lors d'un discours à 20H00 (00H00 GMT vendredi) des ressources considérables pour l'Ukraine, envahie par la Russie, et pour Israël, en guerre avec le Hamas. La Chambre est actuellement incapable d'accéder à cette requête.

L'immense majorité des pouvoirs de cette institution ont été suspendus par la destitution historique de son chef Kevin McCarthy le 3 octobre, victime de divisions entre républicains modérés et trumpistes.

- Lieutenant de Trump -

Les conservateurs sont majoritaires à la chambre basse et donc responsables d'en élire le "speaker". Mais ces 221 parlementaires ne parviennent pas à s'entendre sur un nouveau président.

L'élu de l'Ohio Jim Jordan, membre de la frange la plus conservatrice du parti et très proche de Donald Trump, est actuellement le seul candidat républicain en lice pour le perchoir.

Mais après deux semaines de tractations très poussives et deux votes dans l'hémicycle de la Chambre, le quinquagénaire ne dispose toujours pas du soutien d'assez de ses pairs pour être élu.

Une vingtaine de républicains modérés reprochent à cet élu pugnace des positions trop extrêmes et refusent pour cette raison de l'élire au poste de "speaker".

Maintiendra-t-il malgré tout sa candidature? Les républicains se sont réunis jeudi pour débattre de la marche à suivre.

Illustration des tensions très vives qui règnent dans un groupe parlementaire complètement fracturé entre trumpistes et modérés: des journalistes américains ont fait état de cris et d'invectives dans la salle où les élus se sont réunis.

Plusieurs modérés ont aussi affirmé avoir reçu des menaces de mort depuis leur vote contre Jim Jordan.

- Sortie de crise -

De multiples scénarios sont étudiés par le groupe parlementaire pour sortir de cette crise à commencer par la possibilité de renforcer temporairement les pouvoirs du "speaker" par intérim, Patrick McHenry.

L'unique responsabilité de cet élu de Caroline du Nord -- reconnaissable au noeud papillon qu'il porte toujours avec ses costumes -- est actuellement d'organiser l'élection du successeur de Kevin McCarthy.

Mais le quadragénaire pourrait, grâce à un vote de la Chambre, être autorisé à présider cette institution pour quelques mois.

Le temps d'adopter un nouveau budget pour l'Etat fédéral, celui-ci expirant dans moins d'un mois. Et pour les républicains de se mettre en ordre de marche.

Autre issue possible: une alliance surprise entre républicains modérés et le parti de Joe Biden, les démocrates, qui a jusqu'ici principalement été spectateur de ces tractations.

Exhortant les républicains à mettre fin "à leur guerre civile", le leader démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a appelé à former "une coalition qui transcende les partis".

X.Nguyen--HHA