Hamburger Anzeiger - En quête d'un "speaker", les républicains américains espèrent voir enfin le bout du tunnel

Euronext
AEX -0.11% 897.3
BEL20 -0.37% 4279.77
PX1 -0.01% 7535.1
ISEQ 0.08% 9835.02
OSEBX 0.38% 1444.02 kr
PSI20 -1.12% 6554.76
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 1.37% 2762.69
N150 -0.14% 3347.9
En quête d'un "speaker", les républicains américains espèrent voir enfin le bout du tunnel
En quête d'un "speaker", les républicains américains espèrent voir enfin le bout du tunnel / Photo: SAUL LOEB - AFP

En quête d'un "speaker", les républicains américains espèrent voir enfin le bout du tunnel

Après des semaines de chaos et de querelles fratricides, les républicains ont bon espoir de faire élire mercredi leur nouveau candidat à la présidence de la Chambre américaine des représentants, en la personne d'un farouche allié de Donald Trump.

Taille du texte:

Le conservateur Mike Johnson, qui a appuyé les tentatives juridiques de renverser le résultat de l'élection de 2020, a remporté un scrutin interne aux républicains mardi soir. Le vote en séance publique à la chambre basse est attendu en début d'après-midi mercredi.

L'élection de cet élu de Louisiane au poste de "speaker" mettrait fin à une impasse de trois semaines qui a paralysé le Congrès, empêchant l'institution de reprendre les négociations pour empêcher un "shutdown" de l'administration fédérale et de répondre à la demande du président Joe Biden d'une aide à l'Ukraine et Israël en guerre contre la Russie et le Hamas.

Mike Johnson est le quatrième républicain à être choisi par son parti en 21 jours pour remplacer Kevin McCarthy, destitué lors d'un vote historique. Les élus veulent croire qu'il réussira là où les autres ont échoué.

"Cette majorité républicaine à la Chambre est unie", a assuré à la presse M. Johnson sous les applaudissements de ses collègues après sa nomination.

L'élu est inconnu du grand public, mais c'est ce qui pourrait aider cet avocat de 51 ans et militant pour les droits religieux à passer la ligne d'arrivée.

Le fait que les républicains soient exténués par les rebondissements des dernières semaines - et de plus en plus gênés par le spectacle qu'offre leur parti à l'opinion publique - joue également en sa faveur.

Rien n'est toutefois joué et il ne peut se permettre de perdre que quatre voix parmi les républicains.

- Chef de file -

Mike Johnson a fait son entrée à la Chambre des représentants en 2017 après avoir suscité la controverse avec des législations considérées comme hostiles aux personnes LGBT+ en Louisiane.

Ce père de quatre enfants a aussi voté contre la codification des protections fédérales pour le mariage homosexuel l'an dernier.

Et il était le chef de file de plus de 100 républicains qui ont signé une note juridique appuyant une plainte visant à annuler les résultats de l'élection de 2020 dans quatre Etats remportés par le président Joe Biden.

ABC News l'a interrogé mardi soir sur cette plainte sur laquelle la Cour suprême a refusé de statuer, mais il s'est contenté de répondre "question suivante" pendant que ses collègues huaient la journaliste.

M. Johnson est soutenu par le chef de la majorité républicaine à la Chambre Steve Scalise et par le président de la commission des affaires judiciaires Jim Jordan, qui ont tous deux échoué à se faire élire au perchoir.

Si Mike Johnson ne parvient pas à se faire élire, les républicains centristes pourraient se tourner vers les démocrates et proposer un candidat consensuel pour s'assurer de leur soutien. Une option que les trumpistes, qui ont provoqué la chute de Kevin McCarthy le 3 octobre, rejetteraient de toutes leurs forces.

M. Johnson serait le "speaker" le moins expérimenté en plus d'un siècle, n'ayant jamais présidé de commission.

Et il devrait tout de suite, s'il était élu, gérer les discussions pour éviter un "shutdown" de l'administration, non seulement avec des négociateurs chevronnés comme le sénateur démocrate Chuck Schumer, mais aussi les membres de son propre parti.

Il devrait également naviguer entre les positions de ses collègues républicains, qui affichent au grand jour depuis des semaines de profonds désaccords, notamment au sujet des fonds demandés par le président Biden pour l'Ukraine et Israël.

M.Huber--HHA