Hamburger Anzeiger - Gaza bombardé: en Israël, l'insoutenable angoisse des familles d'otages

Euronext
AEX -0.11% 897.3
BEL20 -0.37% 4279.77
PX1 -0.01% 7535.1
ISEQ 0.08% 9835.02
OSEBX 0.38% 1444.02 kr
PSI20 -1.12% 6554.76
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 1.37% 2762.69
N150 -0.14% 3347.9
Gaza bombardé: en Israël, l'insoutenable angoisse des familles d'otages
Gaza bombardé: en Israël, l'insoutenable angoisse des familles d'otages / Photo: JACK GUEZ - AFP

Gaza bombardé: en Israël, l'insoutenable angoisse des familles d'otages

Pendant que leur armée soumettait la bande de Gaza à un pilonnage d'une violence inédite depuis le début de la guerre, ce fut pour elles une nuit sans sommeil: les familles israéliennes des otages du Hamas exigent des "réponses" de leur gouvernement.

Taille du texte:

"Les familles ne dorment pas. Elles veulent des réponses. Elles méritent des réponses", a réclamé samedi à Tel-Aviv, Haim Rubinstein, 35 ans, porte-parole du Forum des familles d'otages et de disparus. En début de soirée, le Premier ministre Benjamin Netanyahu les a reçues.

Selon le dernier bilan des autorités israéliennes, environ 230 otages seraient retenus dans la bande de Gaza. Plus de 1.400 personnes ont été tués en Israël depuis l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, d'après les autorités israéliennes.

Dans les journaux, sur les réseaux sociaux, leurs visages et leurs histoires sont omniprésents, nourrissant le profond traumatisme de la société israélienne. Ils sont de tous les âges, nourrissons, enfants, adultes, personnes âgées.

Pendant que l'armée israélienne pilonnait et s'engageait au sol dans la bande de Gaza dans la nuit de vendredi à samedi, les familles ont été laissées "dans l'ignorance absolue du sort des otages, qui eux aussi étaient soumis aux frappes violentes", ont dénoncé les familles dans un communiqué publié dans la matinée.

Engagés immédiatement après les attaques du Hamas, les bombardements israéliens, doublés d'un blocus du territoire palestinien, ont tué plus de 7.700 personnes, dont une moitié d'enfants, selon le bilan annoncé samedi par le ministère de la Santé du Hamas.

Le Hamas a indiqué jeudi qu'une cinquantaine d'otages comptaient parmi ces morts, une "estimation" rendue publique par le mouvement islamiste avant la nuit de vendredi à samedi et que l'AFP n'est pas en mesure de vérifier.

L'armée israélienne a annoncé avoir notamment visé le réseau de tunnels souterrains d'où le Hamas mène ses opérations. Or c'est dans cet immense labyrinthe que le Hamas retiendrait au moins une partie des otages, selon des responsables israéliens.

Une des quatre otages libérées par le Hamas a raconté comment elle avait été conduite avec d'autres après son enlèvement dans ce "réseau tentaculaire" souterrain.

- "Nos enfants, nos frères, nos soeurs" -

Samedi matin, ils étaient plusieurs centaines à se réunir à Tel-Aviv, menaçant d'organiser des manifestations. Beaucoup portaient des T-shirts sur lesquels étaient imprimées des photographies de leurs proches.

Sur un long tapis blanc, de nombreux messages: "On vous attend", "Nos coeurs sont avec vous", "Revenez en paix", "S'il vous plaît, libérez nos enfants, nos frères, nos soeurs, nos parents".

Beaucoup se plaignent du silence des autorités. D'autres disent qu'ils le comprennent. Certains expriment à voix haute leur colère contre les ravisseurs: "Vous voulez des droits? De l'électricité? De l'eau? De l'aide humanitaire? De la nourriture? Libérez les otages! Equation simple", dit Ilan Zechariya, 50ans, dont l'oncle est captif.

"Je suis là parce que j'ai besoin d'être leur voix", dit Inbal Zach, 38 ans, cousine de Tal Shoham, enlevé au kibboutz de Be'eri avec six autres membres de sa famille. "On ne sait rien de ce qui leur est arrivé. On ne sait pas s'ils ont été exécutés, s'ils ont eu la visite d'un médecin, s'ils ont de la nourriture", dit-elle.

Selon le Forum des familles, celles-ci veulent avant tout la réponse à une question: "Est-ce que l'opération au sol met en péril le bien-être des 229 otages de Gaza". Car "chaque minute est une éternité."

A.Wulhase--HHA