Hamburger Anzeiger - Combats acharnés à Gaza, Biden parle de progrès en vue d'une pause humanitaire

Euronext
AEX -0.11% 897.3
BEL20 -0.37% 4279.77
PX1 -0.01% 7535.1
ISEQ 0.08% 9835.02
OSEBX 0.38% 1444.02 kr
PSI20 -1.12% 6554.76
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 1.37% 2762.69
N150 -0.14% 3347.9
Combats acharnés à Gaza, Biden parle de progrès en vue d'une pause humanitaire

Combats acharnés à Gaza, Biden parle de progrès en vue d'une pause humanitaire

Les combats entre les soldats israéliens et les combattants du Hamas ont fait rage samedi dans la bande de Gaza, où le mouvement islamiste palestinien a annoncé la suspension des évacuations d'étrangers et de binationaux vers l'Egypte.

Taille du texte:

Le président américain Joe Biden a fait état samedi de progrès dans l'obtention d'une pause humanitaire dans la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre. Interrogé sur l'existence de progrès à ce sujet, Joe Biden a répondu "oui" en levant le pouce, à sa sortie de l'église.

Il a néanmoins redit que son pays considérait qu'un cessez-le-feu ne ferait que "garder en place le Hamas", considéré comme un groupe "terroriste" par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël. M. Blinken doit se rendre dimanche en Turquie qui a rappelé son ambassadeur en Israël pour consultations.

Israël a rejeté vendredi les appels à des "pauses humanitaires", exigeant une libération des otages emmenés à Gaza le 7 octobre par le mouvement palestinien Hamas lors de son attaque, d'une ampleur inédite depuis la création d'Israël en 1948.

Outre les combats au sol, les bombardements aériens et à l'artillerie israéliens contre le territoire palestinien contrôlé par le Hamas n'ont pas cessé, au 29e jour de la guerre, qui a fait des milliers de morts.

Le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, a inspecté les troupes dans la bande de Gaza, une première depuis le début de la guerre, et le ministre de la Défense Yoav Gallant a juré de "trouver" et "d'éliminer" le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar.

M. Gallant a fait état de "combats difficiles à l'intérieur de la bande de Gaza" et affirmé que des troupes étaient entrées dans des "zones résidentielles".

- "Nous sommes épuisés" -

Samedi, l'un des bombardements israéliens a touché selon le Hamas une école de l'ONU où s'abritaient des déplacés palestiniens dans le camp de réfugiés de Jabaliya, faisant 15 morts.

"Les bombes tombaient sur nous, les gens étaient coupés en morceaux, ils sont tous morts ou blessés, nous voulons une trêve, s'il vous plaît, nous sommes épuisés", a raconté Sajda Maarouf, une Palestinienne qui a trouvé refuge dans l'une des écoles.

Après l'évacuation ces derniers jours de Gaza vers l'Egypte de plusieurs centaines de blessés, d'étrangers et de binationaux via le point de passage de Rafah, le gouvernement du Hamas a suspendu les évacuations en raison du refus d'Israël de laisser partir des blessés palestiniens.

"Aucun détenteur de passeport étranger ne pourra partir avant que les blessés qui doivent être évacués des hôpitaux du nord de la bande de Gaza ne puissent être transportés vers le terminal de Rafah", a indiqué à l'AFP un responsable de l'administration des points de passage.

Vendredi, l'armée israélienne a annoncé avoir frappé une ambulance devant l'hôpital al-Shifa affirmant qu'elle était "utilisée" par le Hamas. Ce bombardement a fait 15 morts, selon le mouvement palestinien.

Le véhicule visé faisait partie d'un convoi d'ambulances qui s'apprêtait à transporter des blessés vers Rafah, d'après le Hamas.

Le patron de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "horrifié" après ce bombardement.

- "Maman sauve-moi" -

Selon un bilan publié samedi par le gouvernement du Hamas, 9.488 personnes, essentiellement des civils dont 3.900 enfants, ont été tuées par les frappes israéliennes dans la bande de Gaza.

En Israël, au moins 1.400 personnes ont été tuées selon les autorités depuis le 7 octobre, en majorité des civils massacrés le jour de l'attaque du Hamas. Le Hamas détient en outre 241 otages, selon l'armée.

Rassemblés à Tel-Aviv samedi soir, des familles d'otages ont réclamé leur libération. "Cinq membres de ma famille ont été kidnappés, enlevés de leur lit", dont sa fille de 16 ans et son fils de 12 ans, raconte Hadas Kalderon. "J'entends mon fils tous les jours qui me crie dans l'oreille +Maman sauve-moi+, c'est ce que j'entends tous les jours et j'ai le coeur brisé."

Après l'attaque du 7 octobre, Israël a juré "d'anéantir" le Hamas.

Sur le terrain, les soldats ont intensifié leurs opérations, cherchant à détruire le "centre" du Hamas à Gaza-ville, selon l'armée. Ils ont subi plusieurs attaques et tué "des dizaines de terroristes" dans le nord du territoire. Ils ont mené un "raid ciblé" dans le sud de la bande de Gaza tuant des combattants ennemis "qui sortaient d'un tunnel".

Le Hamas a affirmé avoir ciblé un convoi militaire israélien avec des obus et infligé des "pertes à l'ennemi".

En Israël, notamment dans le sud limitrophe de la bande de Gaza, des sirènes d'alerte aux roquettes ont retenti plusieurs fois, a indiqué l'armée.

- Manifestations de soutien -

En quatre semaines, les bombardements israéliens ont provoqué d'immenses destructions à Gaza et entraîné selon l'ONU le déplacement de 1,4 million de personnes.

D'après un responsable américain, 350.000 à 400.000 personnes se trouveraient encore dans le nord, où se concentre l'essentiel des combats.

La bande Gaza, 362 kilomètres carrés et 2,4 millions d'habitants, est placée depuis le 9 octobre en état de "siège complet" par Israël qui y a coupé les approvisionnements en eau, électricité et nourriture. Ce territoire était déjà soumis à un blocus israélien depuis plus de 16 ans.

Samedi, des milliers de personnes ont manifesté notamment en Europe et aux Etats-Unis, en soutien aux Palestiniens. A Londres, 30.000 personnes selon la police ont manifesté à Trafalgar Square pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat".

A la frontière israélo-libanaise, plusieurs échanges de tirs ont eu lieu, l'armée lançant des raids contre des cibles du Hezbollah et le mouvement libanais tirant en direction de positions israéliennes.

Depuis le 7 octobre, 72 personnes ont péri côté libanais, selon un décompte de l'AFP, dont 54 combattants du Hezbollah. Six soldats et un civil ont été tués côté israélien.

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, plus de 140 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, selon l'Autorité palestinienne.

J.Fuchs--HHA