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G7: les ministres des Affaires étrangères à Tokyo dans un contexte mondial brûlant
G7: les ministres des Affaires étrangères à Tokyo dans un contexte mondial brûlant / Photo: Toshifumi KITAMURA - AFP

G7: les ministres des Affaires étrangères à Tokyo dans un contexte mondial brûlant

Les chefs de la diplomatie des pays du G7 tenteront mardi et mercredi à Tokyo de trouver une ligne commune sur le conflit Israël-Hamas, tout en réaffirmant leur soutien à l'Ukraine et en évoquant d'autres enjeux, du Caucase à l'Asie-Pacifique.

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Le groupe des Sept devrait cependant avoir beaucoup de mal à appeler d'une seule voix à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Le Conseil de sécurité des Nations unies n'y parvient pas lui-même pour l'instant et Israël y est opposé tant que ses ressortissants enlevés par le mouvement islamiste Hamas lors de son attaque le 7 octobre n'auront pas été libérés.

Les Etats-Unis ont discuté avec Israël de la possibilité de "pauses tactiques" pour permettre aux civils palestiniens d'évacuer en sécurité les zones de combat, mais la durée de ces trêves semble faire encore débat.

"Un appel à une trêve humanitaire ou à une déclaration de principe est possible entre les membres du G7 qui partagent les mêmes valeurs. Mais certainement sans discours contraignant et dans des termes généraux", selon Valérie Niquet, chercheuse à la Fondation pour la recherche stratégique interrogée par l'AFP.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est arrivé mardi en milieu de journée au Japon dans la foulée de sa nouvelle tournée diplomatique intense au Proche-Orient. Il n'a pas fait de commentaire à son arrivée.

"Nous allons discuter de la manière dont nous pourrions obtenir ensemble des pauses humanitaires, afin d'alléger la souffrance de la population à Gaza" a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock dans un communiqué lundi.

Le ministère français des Affaires étrangères a aussi rappelé la nécessité de "déployer tous les efforts possibles pour empêcher un embrasement régional" et "l'importance de dessiner un horizon politique fondé sur la perspective de deux Etats".

- Poursuivre le soutien à l'Ukraine -

"L'Ukraine est et restera au sommet de l'agenda du G7", a par ailleurs assuré Mme Baerbock, alors que Kiev s'inquiète de plus en plus d'une certaine lassitude de ses soutiens occidentaux face à l'invasion russe et au risque grandissant d'une guerre d'usure et de positions.

"Si notre soutien à l'Ukraine s'essoufflait aujourd'hui (la Russie, NDLR) l'exploiterait sans pitié, avec des conséquences terribles pour les Ukrainiens et les Européens. D'autres acteurs dans différentes parties du monde en tireraient également de mauvaises conclusions", a souligné Mme Baerbock.

"C'est pourquoi il est si important que le G7 poursuive son soutien à l'Ukraine de manière résolue et globale. Par exemple, nous continuerons à travailler ensemble sur un bouclier de défense aérienne pour l'Ukraine", a-t-elle ajouté.

Un échange en visioconférence avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba est ainsi prévu lors de cette rencontre ministérielle du G7.

La réunion à Tokyo doit aussi évoquer la situation dans le Caucase, sur fond des grandes tensions persistantes entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

Une visioconférence sera également organisée avec les ministres des Affaires étrangères de cinq pays d'Asie centrale, une initiative visiblement destinée à contrer l'influence de la Russie et de la Chine dans cette région.

Selon des analystes géopolitiques interrogés par l'AFP, le G7 pourrait cependant adopter cette fois-ci un ton plus modéré face à Pékin, avant notamment la rencontre prévue plus tard ce mois-ci à San Francisco entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping et à l'approche de la COP28 sur le climat.

Les membres du G7 à Tokyo "tenteront probablement de maintenir un équilibre entre rester ouvert à la Chine, tout en étant vigilant à la menace" qu'elle représente selon eux pour la stabilité de l'Asie-Pacifique, estime ainsi Robert Ward de l'Institut international d'études stratégiques (IISS), un think tank britannique.

"Il y a plein de raisons d'essayer de promouvoir le dialogue avec la Chine à l'heure actuelle, qu'il s'agisse des préoccupations concernant ses intentions à l'égard de Taïwan, de la poursuite du développement d'armes de destruction massives par la Corée du Nord ou de la modernisation militaire rapide de la Chine elle-même", a ajouté M. Ward.

"Le climat a toujours servi de +prétexte+ pour renouer ou mettre en avant des éléments positifs de dialogue avec la Chine", a aussi rappelé Mme Niquet.

P.Garcia--HHA