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Biden se sent requinqué pour 2024 après des scrutins locaux favorables
Biden se sent requinqué pour 2024 après des scrutins locaux favorables / Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS - AFP

Biden se sent requinqué pour 2024 après des scrutins locaux favorables

"Ce sont les électeurs qui votent. Pas les sondages." Joe Biden se sentait requinqué d'une série de scrutins locaux mardi aux Etats-Unis, qui ne lèvent toutefois pas les doutes, nourris par de mauvaises enquêtes d'opinion, sur ses chances de réélection.

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Le regain d'optimisme du président américain s'appuie sur un constat sans appel: la défense du droit à l'avortement mobilise les électeurs en faveur des démocrates, et plombe l'opposition républicaine, y compris dans des Etats traditionnellement conservateurs.

En Ohio, un Etat industriel du nord du pays que son prédécesseur Donald Trump a remporté facilement à deux reprises, les électeurs ont approuvé mardi l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution de l'Etat.

Andy Beshear, gouverneur démocrate du Kentucky, a été réélu en faisant campagne sur la défense du droit à l'IVG, contre un candidat républicain soutenu par Donald Trump - lequel avait pourtant largement devancé Joe Biden dans cet Etat du centre-est en 2016 comme en 2020.

En Virginie, sur la côte est, les démocrates ont assuré le contrôle du parlement local, un camouflet pour le gouverneur républicain Glenn Youngkin, parfois considéré comme un futur présidentiable, et qui avait tenté de rallier les électeurs autour d'un projet restreignant le droit à l'avortement.

Joe Biden, que l'on a rarement connu aussi réactif, a rapidement appelé divers candidats victorieux mardi soir. Le démocrate, qui fête dans quelques jours ses 81 ans, a aussi salué dans un communiqué le référendum en Ohio.

"A travers le pays ce soir, la démocratie a gagné et les trumpistes ont perdu. Ce sont les électeurs qui votent. Pas les sondages. Maintenant, tous ensemble pour gagner l'an prochain", a-t-il écrit sur son compte X (anciennement Twitter) de candidat, distinct de son compte présidentiel.

Ses partisans ont savouré leur revanche, après la publication dimanche de sondages sévères pour Joe Biden, donné défait par Donald Trump dans les Etats clés, et toujours aussi impopulaire auprès d'Américains profondément pessimistes, en particulier sur l'économie.

Plusieurs communicants de la Maison Blanche ont fait chauffer leurs comptes personnels sur un ton souvent revanchard.

- Droit à l'avortement -

"Voter, c'est mieux que de se ronger les sangs", a écrit le directeur de communication de la Maison Blanche, Ben LaBolt. De nombreux représentants du camp Biden ont souligné que l'élection du gouverneur du Kentucky avait prédit, à cinq reprises, le résultat de la présidentielle.

C'est la seconde fois que les démocrates défient les prévisions les plus pessimistes.

Lors des élections parlementaires fédérales de l'automne dernier, le parti de Joe Biden avait fait mieux que les sondages, qui présidaient une marée républicaine.

Là encore, il était ressorti que le droit à l'avortement restait une préoccupation centrale de nombreux électeurs, après que la Cour suprême, très conservatrice, eut dynamité la garantie constitutionnelle qui le protégeait depuis 1973 sur tout le territoire américain.

L'un des comptes de campagne de Joe Biden se faisait donc un plaisir, mercredi, de publier une vidéo dans laquelle Donald Trump se vante d'être à l'origine de ce revirement de jurisprudence impopulaire.

Si les scrutins de mardi incitaient le camp Biden à un certain triomphalisme, ils ne font pas disparaître tous les problèmes du démocrate.

Il est jusqu'ici incapable - comme Donald Trump d'ailleurs - de susciter un réel enthousiasme dans l'électorat, à cause avant tout de son âge.

Ses politiques économiques et sociales sont populaires, et les scrutins de mardi semblent indiquer que le programme des démocrates, par bien des aspects, séduit. Mais une présidentielle est d'abord un pari sur un homme ou une femme, et sur l'avenir.

La chaîne CNN a demandé mardi aux électeurs de l'Ohio de donner aussi leur avis sur les deux probables rivaux du 15 novembre 2024, dans le cadre de son sondage de sortie des urnes.

Seulement un quart des personnes interrogées pensent que Joe Biden devrait se représenter, et un tiers seulement sont de cet avis pour Donald Trump.

O.Meyer--HHA