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Les dirigeants de pays arabes et musulmans à Ryad pour un sommet sur Gaza
Les dirigeants de pays arabes et musulmans à Ryad pour un sommet sur Gaza / Photo: Yazid al-Duwihi - AFP

Les dirigeants de pays arabes et musulmans à Ryad pour un sommet sur Gaza

Les dirigeants arabes et le président iranien sont réunis samedi en Arabie saoudite pour un sommet conjoint qui devrait souligner l'urgence de mettre fin à la guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza, un conflit qui risque d'embraser la région.

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Les réunions d'urgence de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) se tiennent à Ryad, cinq semaines après le début de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre.

Environ 1.200 personnes ont été tuées côté israélien, en majorité des civils le jour de l'attaque du Hamas, selon les autorités israélienne. Et 239 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande de Gaza, selon la même source.

Depuis, Israël bombarde sans relâche le territoire palestinien contrôlé par le Hamas. Plus de 11.000 personnes parmi lesquelles moins 4.500 enfants y ont été tuées, selon le ministère de la Santé du gouvernement Hamas.

La Ligue arabe et l'OCI devaient au départ tenir leurs réunions séparément, mais le ministère saoudien des Affaires étrangères a annoncé tôt samedi que les deux sommets seraient tenus en commun.

Deux diplomates arabes ont expliqué à l'AFP que cette décision avait été prise après des désaccords sur une déclaration finale du sommet arabe.

Certains pays, notamment l'Algérie et le Liban, ont proposé de rompre les liens économiques et diplomatiques avec Israël et de cesser d'approvisionner en pétrole ce pays et ses alliés, selon ces diplomates. Toutefois, au moins trois pays parmi lesquels les Emirats arabes unis et Bahreïn, qui ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020, ont rejeté cette proposition.

Les organisations humanitaires internationales ont redoublé d'appels en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza, où l'eau potable et les médicaments manquent cruellement.

- Pas d'espoirs -

Le Jihad islamique, allié du Hamas à Gaza, a dit toutefois ne "rien" attendre de ce sommet auquel assistent aussi les présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, et indonésien, Joko Widodo. "Nous ne plaçons pas nos espoirs dans de telles réunions" qui n'ont jamais donné de résultats, a déclaré vendredi Mohammad al-Hindi, secrétaire général adjoint du groupe, lors d'une conférence de presse à Beyrouth.

"Le fait que cette conférence se tienne après 35 jours (de guerre) est une indication claire", a-t-il ajouté.

L'Arabie saoudite "tient les autorités d'occupation pour responsables des crimes commis contre le peuple palestinien", a déclaré à l'ouverture des travaux le prince héritier Mohammed ben Salmane.

"Nous sommes certains que le seul moyen de garantir la sécurité, la paix et la stabilité dans la région est de mettre fin à l'occupation, au siège et à la colonisation", a-t-il ajouté.

Israël et son principal allié, les Etats-Unis, ont jusqu'à présent rejeté les demandes de cessez-le-feu.

Selon l'analyste saoudien Aziz Alghashian, il faut pointer le doigt pas seulement sur Israël mais aussi sur ceux qui lui "facilitent la tâche (...) c'est-à-dire essentiellement les Etats-Unis et l'Occident".

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, est arrivé samedi à Ryad pour sa première visite en Arabie saoudite depuis l'annonce surprise en mars du rétablissement des relations diplomatiques entre les deux poids lourds du Moyen-Orient, après sept ans de rupture.

L'Iran soutient le Hamas palestinien mais aussi le Hezbollah libanais et les rebelles Houthis du Yémen, qui font craindre une extension du conflit.

Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah sont quotidiens à la frontière israélo-libanaise tandis que les Houthis ont revendiqué plusieurs attaques de drones et de missiles contre le sud d'Israël.

La monarchie saoudienne, qui entretient des liens étroits avec les Etats-Unis et qui envisageait avant la guerre de normaliser ses relations avec Israël, craint d'être prise pour cible, estiment des analystes.

Vendredi, le prince héritier saoudien a dénoncé les "violations continues du droit humanitaire international par les forces d'occupation israéliennes", dans sa première déclaration publique sur la guerre.

J.Fuchs--HHA