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Le Pas-de-Calais toujours inondé, mais repasse en vigilance orange

Le Pas-de-Calais toujours inondé, mais repasse en vigilance orange

Soumis depuis près de deux semaines à des intempéries exceptionnelles, les habitants du Pas-de-Calais ont affronté mardi un énième épisode pluvieux, mais en dépit de nouvelles inondations, les crues semblent mercredi matin moins un peu moins importante que redoutées.

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Placé en vigilance rouge mardi en fin d'après-midi, le département connu pour ses vastes zones de marais, est repassé mercredi matin en vigilance orange, selon le bulletin de 06H00 de Météo-France.

Dans les Alpes, la Haute-Savoie est elle en rouge en raison de possibles débordements dans le secteur de l'Arve, où des routes ont été fermées.

Dans le Pas-de-Calais, qui vit depuis plus de dix jours les yeux rivés sur ses cours d'eau, il ne pleut pas mercredi matin, mais de nombreux champs sont encore gorgés d'eau, voire inondés, après les fortes précipitations de mardi.

La commune de Saint-Étienne-au-Mont, près de Boulogne-sur-Mer, est inondée depuis mardi soir et les routes toujours barrées au petit matin, a constaté un journaliste de l'AFP. Une coulée de boue a notamment détruit le mur d'une maison. La route est également coupée à proximité de Saint-Léonard, dans le même périmètre, où coule la Liane.

Cette rivière, considérée mardi comme la plus à risque, continue selon Vigicrues de subir des crues très importantes, tout comme l'Aa, la Canche et l'aval de la Lys. Une crue "très importante" et même "supérieure à celle de la semaine dernière" se propage par ailleurs sur la Hem.

- Etat de catastrophe naturelle -

Le Pas-de-Calais a subi successivement la tempête Ciaran le 2 novembre, des crues record le 7 novembre et des précipitations intenses les 9 et 10 novembre. Depuis le 6 novembre, environ 1.400 personnes ont été évacuées. De nouvelles évacuations ont eu lieu mardi dans des communes proches de Saint-Omer et de Boulogne-sur-Mer.

"Les gens sont très inquiets, énervés, ils sont sur les nerfs", avait confié mardi Jean-Christophe Castelain, adjoint au maire de Blendecques, depuis un gymnase où des sinistrés sont hébergés.

Signe d'un relatif optimisme, les établissements scolaires des zones touchées devraient toutefois pouvoir rouvrir progressivement à partir de mercredi, après deux jours de fermeture ordonnés par la préfecture.

De nombreuses opérations de pompage sont menées dans le département. Pour la sécurité civile, qui a déployé mardi des pompes légères pour aider les particuliers inondés, il s'agit de "la plus grande opération de pompage" qu'elle ait jamais mise en place, a souligné la préfecture. Cinq pompes de grande capacité sont également en action.

Le reconnaissance en état de catastrophe naturelle de plusieurs communes du Nord et du Pas-de-Calais a été publiée mercredi dans le Journal officiel. Le président Emmanuel Macron avait annoncé mardi cette reconnaissance pour 244 communes, soit 214 dans le Pas-de-Calais et "une trentaine dans le Nord".

En déplacement mardi dans le Pas-de-Calais, le chef de l'Etat a annoncé le déblocage d'un "fonds de soutien" de 50 millions d'euros à destination des collectivités touchées. Un autre "fonds exceptionnel de soutien" pour les agriculteurs sera aussi lancé.

- "Dérèglement climatique" -

Alors que le président a promis une grande réactivité des assureurs, la région Hauts-de-France et les départements du Pas-de-Calais et du Nord ont annoncé qu'ils prendraient en charge les 380 euros de franchise d'assurance des habitants sinistrés.

Les crues qui frappent le Pas-de-Calais depuis une dizaine de jours sont exceptionnelles par leur durée et leur intensité et s'inscrivent dans un contexte de précipitations sur le pays extraordinaire.

Lundi soir, Météo France a indiqué sur X (anciennement Twitter) qu'"à la faveur d'une succession de passages pluvieux, la France (avait) enregistré du 18 octobre au 12 novembre (26 jours) un cumul moyen de 215,4 mm".

"C'est la première fois que le pays enregistre un tel cumul sur 26 jours consécutifs toutes saisons confondues", souligne le prévisionniste.

S'ils constituent des phénomènes naturels, les inondations, cyclones et sécheresses peuvent être amplifiés par le réchauffement climatique généré par les activités humaines.

Emmanuel Macron a estimé mardi que "l'adaptation de notre pays au dérèglement climatique suppose de repenser toutes nos habitudes" mais assuré que, "oui, on continuera à habiter, à vivre, à pouvoir travailler dans le marais" qui entoure Saint-Omer.

R.Hansen--HHA