Hamburger Anzeiger - Arrivées à Jérusalem à pied, les familles d'otages veulent des "réponses"

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Arrivées à Jérusalem à pied, les familles d'otages veulent des "réponses"
Arrivées à Jérusalem à pied, les familles d'otages veulent des "réponses" / Photo: GIL COHEN-MAGEN - AFP

Arrivées à Jérusalem à pied, les familles d'otages veulent des "réponses"

"Nous ne pouvons pas en perdre d'autres": arrivées à Jérusalem à pied samedi, les familles d'otages retenus dans la bande de Gaza ont demandé des "réponses" au gouvernement israélien, sous pression après l'annonce de la mort de deux captives ces derniers jours.

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Selon l'armée israélienne, quelque 240 personnes ont été enlevées le 7 octobre lors d'une attaque meurtrière sans précédent menée sur le sol israélien par le mouvement palestinien Hamas depuis la bande de Gaza, et leurs familles se battent depuis pour les faire libérer.

C'est une marée de drapeaux israéliens et de portraits d'otages qui a envahi l'autoroute menant à Jérusalem: plusieurs milliers de personnes ont parcouru ensemble la dernière étape du périple, entamé mardi à Tel-Aviv, à quelque 60 km de là.

Imprimés sur des T-shirts noirs ou des pancartes, impossible d'échapper aux visages des otages. "Maman, nous t'attendons. Reviens", peut-on lire à côté de la photo d'une femme souriante.

En tête de cortège, les familles ont le visage sombre, certains essuyant une larme, d'autres s'arrêtant pour une accolade.

Ralliant le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, les manifestants ont lancé dans le ciel des centaines de ballons jaunes réclamant de "les ramener".

"Ramenez-les à la maison, maintenant. Tous. Maintenant", ont clamé les manifestants, reprenant un slogan martelé depuis six semaines.

"Nous voulons des réponses", dit Ari Levi, 68 ans, dont le cousin Ohad Yahalomi, 49 ans, et le fils de ce dernier, Eitan, 12 ans, sont recensés parmi les otages.

"Ce n'est pas normal que des enfants soient kidnappés pendant 43 jours. Nous ne savons pas ce que fait le gouvernement, nous n'avons aucune information", assure-t-il à l'AFP, reprenant un grief exprimé par de nombreux proches.

"Quand Eitan reviendra, je lui achèterai le meilleur vélo au monde", dit-il avant de fondre en larmes.

En début de soirée, le Forum des familles des otages et disparus a annoncé que "toutes les familles" avaient obtenu de rencontrer lundi soir "l'ensemble du cabinet de guerre", dont M. Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant.

- "Dans les yeux" -

En attendant, cette organisation, établie pour apporter une aide logistique aux proches des otages, a appelé à une nouvelle manifestation samedi soir, comme toutes les semaines, sur la place de Tel-Aviv, devenue le point de ralliement de la cause.

Jeudi, l'armée israélienne a annoncé avoir découvert le corps d'une otage, Yehudit Weiss, près de l'hôpital al-Chifa de la ville de Gaza. Cette femme de 65 ans a été "assassinée par les terroristes dans la bande de Gaza", selon l'armée.

Et vendredi, l'armée a dit avoir retrouvé la dépouille de Noa Marciano, une soldate de 19 ans, en fouillant un bâtiment adjacent au même hôpital. Le mouvement islamiste avait affirmé lundi qu'elle avait été tuée dans des bombardements israéliens.

"Nous ne pouvons pas en perdre d'autres", a dit Yuval Haran, à l'initiative de la marche et dont la mère a été enlevée avec six autres membres de sa famille.

"Nous n'avons pas le luxe d'attendre", martèle-t-il, demandant au gouvernement de regarder les familles "dans les yeux".

Plusieurs sources ont fait état depuis une semaine d'une médiation, sous l'égide du Qatar, pour tenter de faire libérer des otages en échange d'une trêve dans la guerre.

En représailles à l'attaque du 7 octobre, qui a fait 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes, Israël pilonne la bande de Gaza, aux mains du Hamas, pour "anéantir" le mouvement islamiste.

Selon le dernier bilan du gouvernement du Hamas, 12.300 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens depuis le début de la guerre, parmi lesquels 5.000 enfants et 3.300 femmes.

"Peut-être que la pression militaire va convaincre le Hamas de relâcher (les otages)", espère Orit Parnafes, une manifestante venue de Raanana (centre) pour l'arrivée de la marche à Jérusalem.

"Mais c'est très très compliqué", reconnaît cette femme de 54 ans.

Le gouvernement israélien a jusque-là rejeté tout appel à un cessez-le-feu dans le conflit qui l'oppose au Hamas, classé terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

F.Wilson--HHA