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Faste royal et commerce au menu de la visite d'Etat du président sud-coréen à Londres
Faste royal et commerce au menu de la visite d'Etat du président sud-coréen à Londres / Photo: HENRY NICHOLLS - AFP

Faste royal et commerce au menu de la visite d'Etat du président sud-coréen à Londres

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol est reçu mardi à Londres avec tout le faste de la royauté britannique, au premier jour d'une visite d'Etat qui vise à renforcer les liens commerciaux et sécuritaires entre les deux pays.

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Londres et Séoul veulent afficher leur bonne entente alors que le Royaume-Uni œuvre à renforcer ses alliances dans la région Asie-Pacifique sur fond de tension avec la Chine, tandis que la Corée du Sud s'inquiète du rapprochement militaire entre la Russie et la Corée du Nord.

Avant de passer mercredi au volet diplomatique et économique de sa visite, le dirigeant sud-coréen, accompagné de son épouse Kim Keon Hee, bénéficie mardi du traitement protocolaire réservé aux visites d'Etat.

Le prince William, l'héritier du trône, et son épouse Kate, viendront accueillir le couple présidentiel à son hôtel dans la matinée avant une cérémonie formelle avec le roi Charles III et la reine Camilla, avec inspection des troupes et procession en carrosse jusqu'au palais de Buckingham.

Après une cérémonie pour commémorer la fin de la guerre de Corée (1950-1953) il y a 70 ans, et une visite à l'abbaye de Westminster, le président sud-coréen s'exprimera - a priori en anglais - devant les deux chambres du Parlement britannique.

La journée se terminera par un banquet au palais de Buckingham avec des toasts prononcés par les deux chefs d'Etat.

Le dirigeant sud-coréen sera le deuxième chef d'Etat reçu en visite d'Etat par Charles III depuis son accession au trône, après le président sud-africain Cyril Ramaphosa à l'automne 2022.

Le roi a toutefois reçu plusieurs dirigeants mondiaux, dont le président américain Joe Biden, le président ukrainien Volodymyr Zelensky ou la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

- Patrouilles communes -

Le président sud-coréen, cité par les médias locaux lors d'un conseil des ministres la semaine dernière, a présenté son déplacement à Londres comme "un tremplin pour approfondir la coopération économique entre les deux pays, en mettant l'accent sur la coopération scientifique et technologique".

Le Royaume-Uni, de son côté, cherche à signer des accords de libre-échange tous azimuts depuis le Brexit, le gouvernement conservateur vantant les nouvelles possibilités permises par la sortie de l'Union européenne.

Il cherche en particulier à renforcer ses liens avec les pays de l'Asie-Pacifique, sur le plan économique, signant récemment son adhésion au partenariat de libre-échange transpacifique, mais aussi sécuritaire, Londres ayant noué cette année un important accord militaire avec Tokyo, considéré comme répondant aux ambitions croissantes de la Chine dans la région.

"En tant que deux nations axées sur l'innovation, les nouvelles technologies et la défense d'un ordre international fondé sur des règles, le Royaume-Uni et la République de Corée sont des partenaires naturels", a assuré le Premier ministre britannique Rishi Sunak dans un communiqué.

Les deux dirigeants se rencontreront mercredi à Downing Street. La visite sera l'occasion de lancer des négociations formelles en vue d'un accord de libre-échange et de signer un "accord de Downing Street" sur la technologie, la défense et la sécurité, portant notamment sur les domaines hautement stratégiques de l'intelligence artificielle et des semi-conducteurs.

Concernant la coopération militaire, Londres et Séoul veulent renforcer leurs exercices communs et prévoient la participation de navires britanniques à des patrouilles veillant au respect des sanctions visant la Corée du Nord.

Yoon Suk Yeol a déjà rencontré Charles lorsqu'il était venu à Londres pour les obsèques de la reine Elizabeth II l'an dernier. Il avait été critiqué par l'opposition dans son pays pour n'avoir pas rendu hommage à la souveraine à Westminster où son cercueil était exposé. Il avait invoqué les embouteillages dans la capitale londonienne.

R.Hansen--HHA