Hamburger Anzeiger - La trêve entre Israël et le Hamas prolongée à vendredi

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La trêve entre Israël et le Hamas prolongée à vendredi
La trêve entre Israël et le Hamas prolongée à vendredi / Photo: RONALDO SCHEMIDT - AFP

La trêve entre Israël et le Hamas prolongée à vendredi

La trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas a été prolongée in extremis pour un septième jour jeudi pendant que la course diplomatique se poursuit pour tenter de maintenir ce fragile cessez-le-feu et obtenir plus de libérations d'otages.

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La pause est entrée en vigueur le 24 novembre après plus de sept semaines de bombardements israéliens dévastateurs sur la bande de Gaza menés en représailles à une attaque sans précédent le 7 octobre lancée par le mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien depuis le territoire palestinien.

Ajoutant à la volatilité de la situation, trois personnes ont été tuées jeudi dans une attaque contre un arrêt de bus à Jérusalem-Ouest menée par deux Palestiniens affiliés au Hamas qui ont été abattus, selon la police. Et deux soldats israéliens ont été légèrement blessés dans une attaque à la voiture-bélier contre un checkpoint en Cisjordanie occupée.

Le 7 octobre, environ 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées en Israël, et quelque 240 personnes avaient été prises en otage et emmenées dans la bande de Gaza, selon les autorités.

En représailles, Israël a promis d'"anéantir" le Hamas, pilonnant le territoire palestinien et lançant le 27 octobre une offensive terrestre qui a duré jusqu'au début de la trêve. D'après le gouvernement du Hamas, plus de 15.000 personnes, dont au moins 6.150 âgées de moins de 18 ans, ont péri dans les frappes israéliennes.

Juste avant l'expiration de la trêve jeudi, l'armée israélienne a indiqué que "la pause opérationnelle" allait continuer, disant avoir reçu une nouvelle "liste" de noms de femmes et d'enfants devant être libérés plus tard.

Le Hamas a annoncé un "septième jour" de trêve qui devrait donc durer jusqu'à 05H00 GMT vendredi, ce qu'a confirmé le Qatar, principal médiateur avec le soutien des Etats-Unis et de l'Egypte.

- "Des résultats" -

 

"Ce processus (de trêve) donne des résultats et nous espérons que cela va pouvoir se poursuivre", a-t-il affirmé à Tel-Aviv.

La trêve, débutée initialement pour quatre jours puis prolongée une première fois pour deux jours, jusqu'à jeudi, a permis la libération de 70 otages israéliens et de 210 prisonniers palestiniens.

Vingt-sept étrangers ou bi-nationaux, en majorité des Thaïlandais travaillant en Israël, ont également été libérés mais hors accord.

Le sixième échange de prisonniers palestiniens contre des otages du Hamas et d'autres groupes affiliés a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi.

Dix otages israéliens, dont cinq binationaux (un Néerlandais, trois Allemands et un Américain), ainsi que deux Russes et quatre Thaïlandais ont été relâchés.

En échange, trente Palestiniens (16 mineurs et 14 femmes) détenus dans plusieurs prisons israéliennes ont ensuite été libérés.

- "Moi, je peux respirer" -

Hadas Kalderon, mère des adolescents franco-israéliens Erez et Sahar libérés lundi, a exprimé son soulagement, sur BFM: "moi je peux respirer, je peux sourire".

Elle appelle cependant à "lutter pour que leur père puisse revenir" et décrié que "pendant les 50 jours de captivité", ses fils "ont dû faire face à des situations qu'aucun enfant, qu'aucun adolescent, qu'aucun adulte ne devrait avoir à affronter".

L'ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU, Gilad Erdan, a assuré devant le Conseil de sécurité de l'organisation internationale que "cette guerre peut se terminer demain, même aujourd'hui".

"Si le Hamas rend tous les otages et tous les terroristes qui ont participé au massacre, un véritable cessez-le-feu pourra être atteint qui durera des décennies", a-t-il dit.

Parmi les palestiniens libérés dans la nuit figurent Ahed Tamimi, 22 ans, icône de la lutte contre l'occupation israélienne. Elle avait été arrêtée le 6 novembre pour une publication sur Instagram qui, selon des sources israéliennes, appelait au massacre des Israéliens et faisait référence à Hitler.

Sa mère Narimane, dont le mari a également été arrêté, nie qu'Ahed soit l'auteure de cette publication, ses comptes sur les réseaux sociaux étant bloqués par Israël.

Tout juste relâchée également, Lama Khater a assuré à l'AFPTV que l'officier israélien qui l'avait libérée lui avait dit "nous pouvons vous arrêter à nouveau et la peine sera plus sévère".

- "J'aurais préféré mourir" -

Si les prisonniers libérés ont été accueillis dans la joie, des affrontements ont éclaté entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes à l'extérieur de la prison d'Ofer, près de Ramallah, en Cisjordanie.

Un Palestinien a été tué, selon le ministère palestinien de la Santé, qui compte près de 250 Palestiniens tués par des soldats ou des colons israéliens en Cisjordanie depuis le 7 octobre.

L'accord de cessez-le-feu temporaire a accéléré l'entrée de l'aide humanitaire, qui arrivait auparavant au compte-gouttes, mais elle "est toujours totalement insuffisante", a dénoncé mercredi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, décriant "une catastrophe humanitaire monumentale".

Déjà soumis à un blocus israélien depuis 2007, la bande de Gaza a été placée le 9 octobre en état de siège total par Israël.

Selon l'ONU, 1,7 million de ses 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre, et plus de la moitié des logements ont été endommagés ou détruits.

Des milliers de déplacés ont profité de la trêve pour rentrer chez eux dans le nord de la bande de Gaza, partie du territoire la plus dévastée, ignorant l'interdiction de l'armée israélienne qui y a pris le contrôle de plusieurs secteurs.

"Si j'avais su que la vie dans le sud serait ainsi, je ne serais pas partie, j'aurais préféré mourir", confie à l'AFP Waed Taha, une Palestinienne qui a quitté au bout de deux semaines de guerre son logement dans "une zone considérée comme très dangereuse" dans le nord de Gaza.

Ch.Brandes--HHA