Hamburger Anzeiger - Ukraine: Zelensky plaide sa cause à Washington, la Russie revendique des avancées sur le front

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Ukraine: Zelensky plaide sa cause à Washington, la Russie revendique des avancées sur le front
Ukraine: Zelensky plaide sa cause à Washington, la Russie revendique des avancées sur le front / Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS - AFP

Ukraine: Zelensky plaide sa cause à Washington, la Russie revendique des avancées sur le front

C'est le plaidoyer de la dernière chance: le président ukrainien Volodymyr Zelensky multiplie mardi les réunions à Washington pour éviter que les Etats-Unis ne coupent l'aide militaire vitale pour l'effort de guerre ukrainien.

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Le président ukrainien est arrivé vers 9h00 (14h00 GMT) au Congrès pour d'abord s'entretenir avec les élus du Sénat, la chambre haute, tenue par les démocrates, le parti du président Joe Biden. Il fera ensuite face aux représentants de la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains: c'est là que les réticences à soutenir davantage l'Ukraine sont les plus vives.

La Russie, bien consciente de l'érosion du soutien des Etats-Unis, en particulier avec l'échec cet été de la contre-offensive ukrainienne, a revendiqué mardi des avancées "significatives" dans la région méridionale de Zaporijjia.

Moscou "semble croire qu'une impasse militaire pendant l'hiver va saper le soutien occidental à l'Ukraine et lui donner l'avantage", la Russie est donc "déterminée à pousser" sur tout le front, a averti la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Adrienne Watson.

C'est la troisième fois en un an que Volodymyr Zelensky vient plaider sa cause au Capitole de Washington, siège du Congrès, et cette visite est sans doute "la plus importante", a affirmé le chef démocrate du Sénat, Chuck Schumer.

Le parlement américain a engagé plus de 110 milliards de dollars depuis le début de l'invasion russe en février 2022, mais bute sur le nouveau volet réclamé par Joe Biden -- quelque 61 milliards de dollars, de quoi tenir au moins jusqu'à l'élection présidentielle américaine de 2024.

- "Poutine et sa clique" -

Les démocrates sont favorables à cette nouvelle enveloppe. Les républicains n'y sont pas totalement opposés, mais exigent en retour des changements majeurs de la politique migratoire des Etats-Unis.

Sur ce point, les discussions patinent.

"S'il y a bien quelqu'un qui se réjouit des tractations sans fin au Capitole, c'est Poutine et sa clique de détraqués", a accusé Volodymyr Zelensky lundi.

Le Kremlin a lui estimé mardi que toute nouvelle aide américaine était vouée au "fiasco".

La Russie, qui a tourné son économie vers l'effort de guerre, pousse toujours plus fort dans l'est et le sud de l'Ukraine.

Au prix, d'après le renseignement américain, de lourdes pertes: 13.000 soldats russes morts ou blessés depuis octobre et plus de 220 véhicules perdus sur la ligne de front entre Avdiïvka et Novopavlivka, depuis que la Russie est repartie à l'assaut en octobre, selon une estimation transmise à l'AFP.

L'armée russe a avancé "de manière significative" dans la région ukrainienne de Zaporijjia, partiellement occupée, a affirmé mardi le gouverneur installé par Moscou, Evguéni Balitski.

Les Russes ont lancé en outre il y a deux jours une "offensive massive" autour d'Avdiïvka et Mariinka, points chauds du front oriental, a déclaré Oleksandre Tarnavsky, commandant ukrainien de la zone, assurant que ses troupes "tenaient fermement" leurs positions.

L'AFP n'est pas en mesure de vérifier ces affirmations des belligérants.

Moscou continue aussi ses frappes quotidiennes à travers l'Ukraine.

Parallèlement, la Russie est suspectée d'être à l'origine d'un "puissant" piratage informatique qui a paralysé le premier opérateur mobile ukrainien Kyivstar, selon les services de sécurité ukrainiens.

- "A court d'argent" -

Après sa rencontre avec les sénateurs américains, Volodymyr Zelensky doit s'entretenir avec le président de la Chambre des représentants. Cette entrevue avec le républicain Mike Johnson sera particulièrement importante, au moment où certains élus de la droite radicale plaident pour cesser purement et simplement toute assistance.

"Zelensky vient mendier et les +va-t-en-guerre de Washington+ veulent lui donner une aide illimitée", a critiqué une représentante de ce courant, Marjorie Taylor Greene, sur le réseau social X.

Le Congrès n'a en théorie que jusqu'à vendredi -- quand commencent les vacances parlementaires -- pour parvenir à un accord. La Maison Blanche a prévenu qu'elle serait "à court d'argent" d'ici la fin de l'année si rien n'était fait.

L'Ukraine craint qu'un blocage durable aux Etats-Unis n'affecte aussi l'aide militaire européenne, malgré l'arrivée au pouvoir en Pologne d'un nouveau gouvernement, plus favorable au soutien à Kiev.

Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a appelé le monde à "une mobilisation totale" pour l'Ukraine.

Le président Biden a couplé sa demande d'aide pour l'Ukraine à une enveloppe d'environ 14 milliards pour Israël, en guerre contre le Hamas, espérant ainsi lever les réticences des républicains.

Pour l'instant, en vain.

Le dirigeant démocrate en début d'après-midi à la Maison Blanche, avant une conférence de presse commune.

F.Fischer--HHA