Hamburger Anzeiger - Direction l'Iowa: dans un mois, Trump face au jugement des électeurs républicains

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Direction l'Iowa: dans un mois, Trump face au jugement des électeurs républicains
Direction l'Iowa: dans un mois, Trump face au jugement des électeurs républicains / Photo: SCOTT OLSON - GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

Direction l'Iowa: dans un mois, Trump face au jugement des électeurs républicains

Donald Trump s'imposera-t-il, dès le premier round, comme le candidat des républicains pour la présidentielle américaine? Ses adversaires, à la peine dans les sondages, créeront-ils la surprise dans l'Iowa? Réponse dans un mois dans cet Etat du Midwest, qui lance le bal des primaires de 2024.

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Tous sont en lice pour déloger le président démocrate Joe Biden de la Maison Blanche.

En dépit de ses quatre inculpations pénales, dont certaines lui font risquer la prison, l'ancien président Donald Trump dispose pour l'heure d'une des plus grandes avances jamais vues sur ses rivaux républicains.

"Nous allons rendre à l'Amérique sa grandeur", promet-il déjà lors de ses meetings, en écho au slogan qui l'a hissé au pouvoir en 2016.

Mais tous les scrutins américains l'ont prouvé: les sondages sont, surtout à ce stade, à prendre avec d'énormes pincettes. Pour la première fois depuis son départ de la Maison Blanche, le septuagénaire recevra le 15 janvier un vrai jugement, celui des urnes.

Le privilège reviendra aux électeurs du petit Etat rural de l'Iowa qui, comme le veut la tradition, lancent depuis 1972 la saison des primaires.

- Haley et DeSantis en embuscade -

Dans cet Etat, comme à travers le pays, Donald Trump dispose d'une base encore très fidèle, qui balaye d'un revers de main ses ennuis judiciaires.

"Je ne comprends même pas ce qu'on lui reproche", confie Adam Miller, un partisan de l'ancien président rencontré par l'AFP à Makoqueta, dans l'Iowa. "Si encore il était accusé de meurtre ou de corruption...", souffle l'agriculteur de 61 ans.

Le 15 janvier à 19h, ce grand brun à lunettes se réunira avec les habitants de son village, situé à trois heures en voiture de Chicago, pour voter en faveur du milliardaire, accusé entre autres de pressions électorales.

Ce soir-là, six autres républicains seront en lice pour barrer la route à Donald Trump. Seuls deux semblent avoir encore une chance.

D'un côté, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, un conservateur aux positions choc sur l'immigration ou les personnes LGBT+.

Dans sa course vers la Maison Blanche, le quadragénaire a d'ailleurs tout misé sur l'Iowa, sillonnant en quelques mois chacun de ses 99 comtés. Le républicain peut aussi compter sur le précieux parrainage de Kim Reynolds, la gouverneure de l'Etat, très appréciée des électeurs.

Mais la cote de cet ancien officier de marine a largement dégringolé ces derniers mois, accusé entre autres de manquer sévèrement de charisme.

Il y a aussi l'ancienne ambassadrice à l'ONU, Nikki Haley, nouvelle coqueluche de la droite américaine.

La quinquagénaire, ancienne gouverneure de Caroline du Sud, s'est illustrée avec un discours plus modéré que ses rivaux sur l'avortement, bien consciente que son parti enchaîne les déconvenues électorales sur ce sujet depuis l'annulation de la protection constitutionnelle du droit à l'IVG dans le pays.

- New Hampshire, Nevada -

Tout au long de leur campagne, Nikki Haley, comme Ron DeSantis ont été très prudents de ne pas trop attaquer Donald Trump, de peur de froisser ses partisans.

Tous les deux plafonnent autour de 12% dans les sondages, bien loin des 60% de l'ancien président.

Mais les observateurs n'écartent pas que l'un ou l'autre crée la surprise et grignote une partie de l'avance vertigineuse du tempétueux républicain.

"Si Donald Trump obtient quoi que ce soit d'autre qu'une victoire écrasante, il paraîtra bien plus vulnérable dans la course à l'investiture républicaine", souligne auprès de l'AFP Wendy Schiller, politologue à l'université Brown.

Dès la semaine suivante, le ballet très orchestré des primaires mènera les candidats dans le New Hampshire, frontalier du Canada, puis dans l'Etat des casinos, le Nevada, et en Caroline du Sud, fin février.

Tour à tour, les 50 Etats de l'Union voteront jusqu'en juin afin d'allouer leurs quotas de délégués aux candidats en vue de la convention nationale de juillet, qui investira un républicain à la présidentielle de novembre.

Et les démocrates?

Déjà fort du soutien officiel de son parti, le président sortant Joe Biden, 81 ans, devrait, sauf énorme surprise, être désigné en août à Chicago comme le prétendant des démocrates.

Ce malgré les critiques répétées sur son âge.

Deux candidats, l'élu du Minnesota Dean Phillips et l'auteure à succès Marianne Williamson, sont en lice pour le détrôner, sans que leurs chances ne semblent réalistes.

F.Carstens--HHA