Hamburger Anzeiger - Aide en berne et sous pression sur le front: Zelensky face à la presse

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Aide en berne et sous pression sur le front: Zelensky face à la presse
Aide en berne et sous pression sur le front: Zelensky face à la presse / Photo: Handout - Service de presse de la présidence ukrainienne/AFP/Archives

Aide en berne et sous pression sur le front: Zelensky face à la presse

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky répond mardi aux journalistes à l'issue d'une année marquée par l'espoir déçu d'une grande contre-offensive, suivi de l'effritement du soutien occidental et de la pression accrue de la Russie sur le front.

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La semaine dernière, le dirigeant ukrainien a effectué une tournée diplomatique pour convaincre les Etats-Unis et l'Europe de continuer à envoyer armements et financements à l'Ukraine, qui combat l'invasion russe depuis bientôt deux ans.

Mais une majorité du Congrès américain, divisé sur une rallonge de 61 milliards de dollars, ne l'a pas entendu, tandis que le Premier ministre hongrois Viktor Orban a mis son veto à une nouvelle enveloppe d'aide de l'UE.

Les alliés de l'Ukraine ont beau marteler qu'ils ne la laisseront pas tomber, ces signaux sont inquiétants, surtout après l'échec de la contre-offensive ukrainienne lancée à l'été.

L'opération, très attendue, n'a pas permis l'avancée espérée et l'Ukraine a désormais cruellement besoin de munitions pour tenir ses lignes. La Russie, en confiance en dépit de pertes considérables aux cours des deux dernières années, repasse même à l'attaque au sud comme à l'est.

Des déceptions que l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Union européenne, décidée mi-décembre, ne suffit pas à adoucir malgré sa forte portée symbolique.

C'est dans ce contexte difficile que Volodymyr Zelensky répondra aux questions de journalistes ukrainiens et étrangers mardi, à un horaire encore tenu secret.

Vladimir Poutine s'est prêté au même exercice jeudi dans une position plus favorable. Revigoré par les soucis de Kiev et les hésitations des Occidentaux, le président russe a promis à ses citoyens une victoire en Ukraine.

Le maître du Kremlin, dont la réélection en mars est présentée comme une formalité, a vanté les succès de ses troupes, qui "améliorent leurs positions" sur presque toute la ligne de front.

Il a passé sous silence les défaites cuisantes de 2022, et les fragilités de son système, mise en évidence pourtant à l'été avec la rébellion des mercenaires de Wagner.

- Divisions politiques -

Face à l'armée ukrainienne, les forces de Moscou grignotent en cette fin d'année du terrain.

La ville d'Avdiïvka, principal point chaud à l'Est, est la cible d'attaques continues. L'armée russe accroît aussi la pression sur Koupiansk, plus au nord.

La Russie mène également des attaques aériennes nocturnes quotidiennes, mettant à l'épreuve la défense antiaérienne ukrainienne.

En novembre, l'armée ukrainienne a bien réussi à prendre des positions sur la rive occupée du fleuve Dniepr, mais transformer cette poussée en véritable percée sera ardu.

Volodymyr Zelensky, confronté à un mécontentement croissant avant le début de la guerre, subit aussi la résurgence de tensions politiques.

Des sondages récents montrent que 62% des Ukrainiens lui font confiance, contre 84% il y a un an, quand le pays célébrait encore la libération de Kherson, capitale de la région méridionale du même nom.

Le soutien à l'armée, et à son chef Valery Zaloujny, reste en revanche très fort.

Preuve des divisions politiques, des Ukrainiens réclamant davantage d'argent pour l'effort de guerre ont récemment manifesté à Kiev.

L'Ukraine peut néanmoins se targuer après cette année difficile de quelques réussites, la plus impressionnante étant d'avoir forcé, avec ses attaques navales, la flotte russe à reculer en mer Noire.

Kiev a même pu ouvrir un couloir maritime pour exporter ses marchandises, notamment son blé, faisant fi des menaces de bombardements russes et de la supposée supériorité maritime de Moscou.

I.Hernandez--HHA