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Elections en RDC: 2e jour de vote et 1ers résultats envisagés vendredi
Elections en RDC: 2e jour de vote et 1ers résultats envisagés vendredi / Photo: Alexis HUGUET - AFP

Elections en RDC: 2e jour de vote et 1ers résultats envisagés vendredi

Les élections générales entamées mercredi se sont poursuivies jeudi en République démocratique du Congo, dans des bureaux de vote qui n'avaient pu ouvrir la veille en raison du chaos logistique constaté dans l'ensemble du vaste pays aux infrastructures très limitées.

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Alors que des électeurs votaient encore, mais que le dépouillement était déjà fait dans certains bureaux, un responsable de la commission électorale (Céni) a annoncé jeudi sur la radio congolaise Top Congo que les tout premiers résultats partiels de la présidentielle seraient publiés vendredi.

Le président sortant, Félix Tshisekedi, 60 ans, brigue un second mandat face à 18 autres candidats, dont plusieurs poids-lourds de l'opposition qui ont dénoncé le "chaos total" et les "irrégularités" entourant selon eux ces élections générales (présidentielle, législatives, provinciales et locales).

Il était difficile jeudi d'estimer combien de bureaux, sur un total d'environ 75.000, étaient concernés par la prolongation du vote, décidée au soir d'une première journée particulièrement compliquée.

C'est notamment le cas de bureaux situés dans des villages difficilement accessibles, mais également dans des grandes villes, notamment Kinshasa ou Lubumbashi (sud-est), ont constaté des équipes de l'AFP.

A l'Académie des Beaux-Arts de la capitale, par exemple, des dizaines de personnes étaient encore dans la file d'attente à la mi-journée. La veille, "la machine à voter avait pété" et les gens n'ont pas pu voter, expliquent sur place les agents de la Céni.

Loin de l'agitation de la veille, les électeurs sont assis sur des bancs et, à l'appel de leurs noms, vont à tour de rôle dans la salle de vote, tandis que le dépouillement est en cours dans d'autres bureaux.

A l'autre bout du pays, dans le Nord-Kivu (est), "tout se passe bien, les opérations électorales ont débuté à 06H00" (04H00 GMT), assure au téléphone Likanga Ikobo, chef d'un groupement de villages du territoire de Walikale, dans le Nord-Kivu (est), interrogé depuis la capitale provinciale Goma.

Deux villages du sud du Lubero, autre territoire du Nord-Kivu, "votent depuis ce matin", indique aussi Amini Mumbere, fonctionnaire délégué du gouverneur.

Dans ces villages comme dans d'autres localités éloignées des centres urbains, le matériel électoral n'était pas arrivé à temps pour organiser le vote au jour prévu, tandis que l'immense majorité des bureaux ayant ouvert l'ont fait avec des retards conséquents.

- "Elections ratées" -

Plus de 44 millions d'électeurs, sur un total d'environ 100 millions d'habitants, étaient appelés aux urnes pour choisir parmi plus de 100.000 candidats sur les rangs pour le quadruple scrutin.

Dans un communiqué, le gouvernement a reconnu "le retard constaté dans l'ouverture de certains bureaux de vote". Mais il a félicité le peuple congolais pour sa "mobilisation" et la Céni pour sa "détermination" à organiser des élections qui se sont selon lui "globalement" bien déroulées.

Cinq candidats de l'opposition à la présidentielle ont en revanche exigé "la réorganisation de ces élections ratées, par une Céni autrement composée".

Parmi les adversaires de Félix Tshisekedi figurent Moïse Katumbi, ancien gouverneur de la région minière du Katanga (sud-est), Martin Fayulu, qui affirme que le président sortant lui a volé la victoire à l'élection de 2018, ou encore Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 pour son action auprès des femmes victimes de viols de guerre.

Suspicieux dès le départ à l'égard du processus électoral, tous ont appelé leurs militants à surveiller de près le dépouillement et l'affichage des résultats.

Des tensions sont redoutées lorsqu'ils seront annoncés, dans un pays à l'histoire politique agitée et souvent violente, au sous-sol immensément riche en minerais mais à la population majoritairement pauvre.

La campagne a aussi été empoisonnée par la situation sécuritaire dans l'est du pays, qui connait un pic de tension depuis deux ans avec la résurgence de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.

Certains candidats d'opposition ont été accusés d'être des "étrangers", une arme redoutable pour les discréditer dans un pays meurtri par des années de conflits.

R.Hansen--HHA