Hamburger Anzeiger - Israël mène des frappes meurtrières à Gaza, Netanyahu veut intensifier les combats

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Israël mène des frappes meurtrières à Gaza, Netanyahu veut intensifier les combats
Israël mène des frappes meurtrières à Gaza, Netanyahu veut intensifier les combats / Photo: MAHMUD HAMS - AFP

Israël mène des frappes meurtrières à Gaza, Netanyahu veut intensifier les combats

Des dizaines de Palestiniens ont été tués ces dernières 24 heures dans des frappes israéliennes massives à Gaza, où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est rendu lundi en promettant une intensification de l'offensive contre le Hamas dans le territoire dévasté et assiégé.

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Alors que les craintes d'un débordement du conflit persistent, l'Iran, allié du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, a accusé Israël d'avoir tué un chef des Gardiens de la Révolution, son armée idéologique, dans une frappe en Syrie et a promis de venger sa mort.

Déclenchée il y a près de trois mois par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël, la guerre n'offre aucun répit aux civils palestiniens menacés de famine selon l'ONU dans le territoire surpeuplé de 362 km2, malgré des appels pressants à un cessez-le-feu.

Selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas au pouvoir à Gaza depuis 2007, 20.674 personnes ont été tuées dans les opérations militaires israéliennes, en majorité des civils, ainsi que près de 55.000 blessées.

Israël a juré de détruire le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne notamment.

Lundi avant l'aube, l'aviation israélienne a massivement bombardé Gaza, soumise à un blocus israélien depuis 2007, deux ans après le retrait unilatéral d'Israël en 2005 de ce territoire qu'il a occupé pendant 38 ans.

Une frappe près du village d'Al-Zawaida (centre) a fait 12 morts et une autre au moins 18 morts à Khan Younès (sud), selon le ministère de la Santé du Hamas.

Dimanche soir, au moins 70 personnes ont été tuées dans une frappe sur le camp de réfugiés d'al-Maghazi (centre), d'après cette source. L'armée israélienne a dit "vérifier l'incident".

- "Et si c'était ton fils!" -

Côté israélien, l'armée a annoncé la mort de deux soldats, ce qui porte à 156 le nombre de ses militaires tués depuis le lancement de l'offensive terrestre à Gaza le 27 octobre, 20 jours après le début des bombardements aériens.

Et les combattants palestiniens ont tiré des roquettes dans la journée sur Israël, dont la plupart sont généralement interceptées par le système de défense anti-missiles israélien.

Malgré les appels croissants à un cessez-le feu, un lourd bilan humain et une crise humanitaire qualifiée de catastrophique par l'ONU et les ONG, le Premier ministre israélien reste inflexible.

Ensuite, lors d'un discours au Parlement au cours duquel il expliquait que les troupes avaient besoin de "plus de temps" pour obtenir la libération des otages, M. Netanyahu a été chahuté par des familles d'otages qui scandaient "Maintenant, maintenant!"

"Et si c'était ton fils?", "80 jours, chaque minute c'est l'enfer", pouvait-on lire sur des banderoles brandies par ces familles.

En soirée, des proches d'otages ont manifesté devant le ministère de la Défense à Tel-Aviv avant une réunion prévue du cabinet de guerre.

"Libérez nos otages maintenant! A n'importe quel prix!", proclamait une pancarte.

- Israël "paiera" avertit l'Iran -

Dans la bande de Gaza soumise par Israël à un siège total depuis le 9 octobre, la situation des 1,9 million de déplacés -85% de la population selon l'ONU- est désespérée d'après les agences onusiennes, qui disent qu'aucun lieu n'est sûr dans le territoire.

"L'armée israélienne n'épargne pas les civils", accuse Ziad Awad, dans le camp d'al-Maghazi en évoquant les frappes nocturnes. C'était comme un "tremblement de terre".

Malgré le vote vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution réclamant l'acheminement "immédiat" et "à grande échelle" de l'aide humanitaire, celle-ci n'a pas augmenté de manière significative et les habitants manquent de tout.

Le patron de l'ONU Antonio Guterres et son personnel, qui ne cessent d'alerter sur la situation catastrophique à Gaza et d'appeler à un cessez-le-feu, se sont attirés les foudres du chef de la diplomatie israélienne Eli Cohen pour qui "la conduite de l'ONU est une honte".

L'ONU a prévenu que dans les six prochaines semaines l'ensemble de la population risque de subir un niveau élevé d'insécurité alimentaire, pouvant aller jusqu'à la famine.

Malgré les positions intransigeantes des protagonistes, les médiateurs égyptiens et qataris tentent toujours de négocier une nouvelle trêve, après celle d'une semaine fin novembre qui a permis la libération de 105 otages contre 240 prisonniers palestiniens et l'entrée à Gaza d'importantes aides.

Les violences hors des frontières d'Israël et de Gaza font en outre toujours planer le spectre d'un élargissement du conflit, avec notamment des échanges de tirs quasi-quotidiens et parfois meurtriers entre le Hezbollah et l'armée israélienne à la frontière entre le Liban et Israël et les attaques des rebelles Houthis du Yémen contre des navires en mer Rouge et en mer d'Arabie.

L'Iran a accusé Israël d'avoir tué par des tirs de missiles contre sa maison près de Damas, le général de brigade, Razi Moussavi, "responsable logistique (en Syrie) de l'axe de la résistance" face à Israël. Cet "axe" regroupe notamment l'Iran, le Hezbollah, le Hamas et les Houthis.

Interrogée sur cette frappe, l'armée israélienne s'est refusée à tout commentaire.

Mais le président iranien Ebrahim Raïssi a prévenu qu'Israël "paiera certainement pour ce crime".

T.Schmidt--HHA