Hamburger Anzeiger - Guerre Israël-Hamas: les combats vont se poursuivre en 2024, prévient l'armée

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Guerre Israël-Hamas: les combats vont se poursuivre en 2024, prévient l'armée
Guerre Israël-Hamas: les combats vont se poursuivre en 2024, prévient l'armée / Photo: - - AFP

Guerre Israël-Hamas: les combats vont se poursuivre en 2024, prévient l'armée

Israël a prévenu que la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza allait se poursuivre "tout au long" de l'année 2024 après une nuit du Nouvel an marquée par des frappes incessantes sur le territoire palestinien assiégé et des tirs de roquettes sur Tel-Aviv.

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Près de trois mois après le début de la guerre, déclenchée par une attaque sanglante lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien en Israël, le porte-parole de l'armée Daniel Hagari, a annoncé dimanche soir aux troupes que certains réservistes feraient une pause dans la guerre, afin de se préparer à des "combats prolongés".

L'armée "doit planifier à l'avance car nous serons sollicités pour des tâches et des combats supplémentaires tout au long de cette année", a-t-il poursuivi.

Dans les opérations militaires israéliennes de représailles à Gaza, dont des bombardements aériens intensifs, 21.822 personnes, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, ont été tuées le début de la guerre.

Sur le terrain, des tirs d'artillerie et des frappes aériennes visant notamment les villes de Rafah et Khan Younès (sud) la nuit du Nouvel an, ont été rapportés par un correspondant de l'AFP.

Au moins 24 personnes ont été tuées dans ces frappes, selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'entrée dans la nouvelle année a aussi été rythmée par des sirènes d'alerte dans plusieurs parties d'Israël. Des journalistes de l'AFP à Tel-Aviv ont été témoins de l'interception des roquettes par les systèmes de défense antimissile israéliens à minuit précise.

Des personnes qui célébraient le Nouvel An dans une rue festive ont couru se mettre à l'abri, tandis que d'autres continuaient à faire la fête.

- "Pire année de ma vie" -

"J'étais terrifié, c'était la première fois que je voyais des missiles, c'est terrifiant, voilà la vie que nous vivons, c'est dingue", a déclaré à l'AFP Gabriel Zemelman, 26 ans, devant un bar de Tel-Aviv où il s'était rassemblé avec ses amis pour le réveillon.

Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas au pouvoir à Gaza, ont revendiqué cette attaque dans une vidéo publiée sur leurs réseaux sociaux, affirmant avoir tiré des roquettes M90 en "réponse aux massacres de civils" perpétrés par Israël.

L'armée israélienne a confirmé les tirs de roquettes, sans faire état de victimes ou de dégâts.

Les célébrations du Nouvel An ont été plus sobres que d'habitude en Israël, même à Tel-Aviv, capitale de la fête.

Dans la bande de Gaza assiégée, où 85% de la population a été déplacée et où la situation humanitaire est désespérée, les bombardements continuent sans relâche. La guerre se poursuivra encore pendant "de nombreux mois", a prévenu le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, malgré des appels pressants à un cessez-le-feu.

La veille, au moins 48 Palestiniens avaient été tués dans des frappes sur la ville de Gaza, et une autre frappe sur le campus de l'Université Al-Aqsa de Gaza avait fait au moins 20 morts, selon la même source.

L'armée israélienne a indiqué avoir tué plus d'une dizaine de combattants ennemis lors d'affrontements au sol, de frappes aériennes et de tirs de chars, ajoutant avoir localisé des tunnels du Hamas et des explosifs dans une école maternelle.

"L'année 2023 a été la pire de ma vie", raconte à l'AFP Ahmed al-Baz, 33 ans, qui a dû quitter son domicile dans la ville de Gaza pour un camp de fortune à Rafah, dans le sud du territoire. "Nous avons vécu une tragédie que même nos grands-parents n'ont pas connue", poursuit-il. "Nous avons vécu l'enfer et côtoyé la mort elle-même."

- Tensions régionales -

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre la menace croissante de propagation de maladies infectieuses et l'ONU a dit craindre une famine.

Les médiateurs internationaux, menés par le Qatar et l'Egypte, étaient parvenus à négocier une trêve d'une semaine fin novembre ayant permis la libération de plus de 100 otages et l'entrée à Gaza d'une aide limitée. Ils poursuivent actuellement leurs efforts en vue d'une nouvelle pause dans les combats.

Une délégation du Hamas s'est rendue vendredi au Caire pour transmettre "la réponse des factions palestiniennes" à un plan égyptien prévoyant la libération d'otages et une pause dans les hostilités.

Cette réponse sera donnée "dans les prochains jours", a affirmé dans un communiqué Muhammad al-Hindi, secrétaire général adjoint du Jihad islamique, un groupe armé combattant aux côtés du Hamas.

La guerre à Gaza, qui fait craindre un embrasement régional, a ravivé les tensions à la frontière entre le Liban et Israël, théâtre quasi quotidien d'échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, mouvement islamiste proche de l'Iran et qui soutient le Hamas.

L'armée israélienne a également annoncé dimanche soir avoir identifié et intercepté une "cible aérienne hostile" en provenance de Syrie, selon elle. Elle dit avoir également intercepté un "avion hostile" qui se dirigeait vers son territoire.

En mer Rouge, l'armée américaine a annoncé dimanche avoir coulé trois bateaux des rebelles yéménites Houthis alliés de l'Iran, accusés d'avoir attaqué un porte-conteneurs. Dix d'entre eux ont été tués par cette attaque de "l'ennemi américain", a confirmé sur X (ex-Twitter) le porte-parole des rebelles Yahya Saree.

Depuis le début de la guerre le 7 octobre, les Houthis affichent leur soutien aux Palestiniens de Gaza en menacent le trafic sur cette voie maritime stratégique.

A.Roberts--HHA