Hamburger Anzeiger - Un chef et un membre d'une faction pro-iranienne tués à Bagdad par "une frappe américaine"

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Un chef et un membre d'une faction pro-iranienne tués à Bagdad par "une frappe américaine"
Un chef et un membre d'une faction pro-iranienne tués à Bagdad par "une frappe américaine" / Photo: Ahmad Al-Rubaye - AFP

Un chef et un membre d'une faction pro-iranienne tués à Bagdad par "une frappe américaine"

Un chef et un autre membre du Hachd al-Chaabi ont été tués à Bagdad jeudi par une "frappe de drone" attribuée à Washington par ce groupe armée pro-iranien, nouvel incident en Irak dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

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Le gouvernement irakien a évoqué une "agression" perpétrée par la coalition internationale antijihadistes, sans toutefois pointer du doigt Washington nommément.

Interrogé par l'AFP, un responsable militaire américain n'a ni confirmé ni infirmé que Washington était à l'origine de la frappe, assurant que les Etats-Unis continueraient "à agir pour protéger (leurs) troupes en Irak et en Syrie, en répondant aux menaces qui pèsent sur elles".

Jeudi, une frappe "de drone" a visé "un centre de soutien logistique du Hachd al-Chaabi" dans l'est de la capitale irakienne, a indiqué un responsable sécuritaire sous couvert d'anonymat, précisant que "deux membres (du Hachd al-Chaabi, ndlr) avaient été tués et sept autres blessés".

"Le commandant adjoint des opérations pour Bagdad, Mushtaq Talib al-Saïdi" est "tombé en martyr dans une frappe américaine", a précisé le mouvement al-Nujaba, l'une de ces factions pro-iraniennes et farouchement anti-américaine, dans un communiqué.

Une source au sein du Hachd al-Chaabi a confirmé ce bilan et attribué la frappe aux forces américaines.

Ces dernières semaines, les factions armées du Hachd al-Chaabi irakien ont été à plusieurs reprises la cible de bombardements, dont certains revendiqués par les Etats-Unis, pays que les factions pro-iraniennes honnissent pour son soutien à Israël dans sa guerre contre le Hamas.

Une nébuleuse affiliée au Hachd al-Chaabi et baptisée "Résistance islamique en Irak" revendique, elle, quasi systématiquement les attaques de drones et de roquettes qui visent les troupes américaines et celles de la coalition internationale antijihadistes déployées en Irak.

- "Escalade et agression dangereuses" -

L'attaque de drone jeudi intervient au lendemain du quatrième anniversaire de la mort de Qassem Soleimani, ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, tué par une attaque de drone américaine en janvier 2020 à Bagdad.

Elle survient dans un contexte régional très tendu depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas, et deux jours après l'élimination d'un haut responsable du mouvement islamiste palestinien dans une frappe à Beyrouth, attribuée à Israël.

En début de soirée, quelques centaines de personnes affluaient devant des locaux du Hachd al-Chaabi situés rue Palestine pour les funérailles des deux membres de l'organisation, selon un correspondant de l'AFP.

Certains brandissaient des drapeaux du Hachd al-Chaabi, un autre portait une pancarte sur laquelle était écrit: "Mort à Israël" et "Mort à l'Amérique".

Le gouvernement irakien a dénoncé une "escalade et une agression dangereuses", accusant la coalition internationale.

Porté au pouvoir par une majorité parlementaire pro-Iran, le gouvernement de Mohamed Chia al-Soudani est contraint de se livrer à un délicat exercice d'équilibriste pour préserver les liens stratégiques avec Washington.

Certains partis qui soutiennent M. Soudani sont la vitrine politique de factions du Hachd al-Chaabi, une coalition d'anciens paramilitaires chiites proches de l'Iran et désormais intégrés aux forces régulières irakiennes.

Hadi al-Ameri, l'une des figures du Hachd al-Chaabi, a condamné un "crime odieux commis par les forces américaines criminelles", réclamant le "départ immédiat" de la coalition internationale.

Washington déploie environ 2.500 militaires en Irak et 900 en Syrie, dans le cadre du dispositif destiné à lutter contre une éventuelle résurgence du groupe Etat islamique.

Depuis le 17 octobre, les Etats-Unis ont recensé plus d'une centaine d'attaques en Irak et en Syrie contre leurs troupes.

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X.Nguyen--HHA