Hamburger Anzeiger - Guerre Israël-Hamas: nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, montée de tension à la frontière israélo-libanaise

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Guerre Israël-Hamas: nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, montée de tension à la frontière israélo-libanaise
Guerre Israël-Hamas: nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, montée de tension à la frontière israélo-libanaise / Photo: - - AFP

Guerre Israël-Hamas: nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, montée de tension à la frontière israélo-libanaise

L'armée de l'air israélienne a mené de nouvelles frappes samedi sur la bande de Gaza assiégée et dévastée, où des dizaines de Palestiniens ont péri ces dernières 24 heures, l'ONU qualifiant le territoire de "lieu de mort inhabitable".

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La guerre sans répit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui entre dimanche dans son quatrième mois, suscite les craintes d'un débordement avec la multiplication des violences à la frontière israélo-libanaise, mais aussi en Irak, en Syrie et en mer Rouge.

Samedi, le mouvement islamiste libanais Hezbollah a tiré des dizaines de roquettes vers une base militaire à Meron dans le nord d'Israël, une attaque présentée comme sa première riposte à l'élimination, attribuée à Israël, du numéro deux du Hamas mardi près de Beyrouth.

Le Hezbollah a annoncé que cinq combattants avaient été tués dans la journée par des frappes israéliennes. Selon l'Agence nationale de presse libanaise (NNA), ces dernières ont visé plusieurs villages et villes du sud du Liban, où une réfugiée syrienne a été blessée.

L'armée israélienne a confirmé qu'une base avait été la cible de roquettes en provenance du Liban voisin. Les sirènes d'alerte ont retenti à sept reprises dans les villes du nord d'Israël dans la journée.

 

L'incessant pilonnage israélien a fait 22.722 morts à Gaza, majoritairement des femmes, enfants et adolescents, et plus de 58.000 blessés, selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas. Parmi eux, 122 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, d'après cette source.

- "Cycle de la mort" -

Devant sa maison bombardée de Deir el-Baleh, dans le centre du territoire, Mohammad al-Attar accuse Israël de "crimes de guerre". "Le corps d'une petite fille" gît encore sous les décombres, affirme-t-il.

"Ils ont tué nos enfants, ils ont tué nos proches", se lamente plus au sud une femme, devant l'hôpital européen de Khan Younès, où affluent les corps de victimes, selon des images de l'AFPTV.

A l'intérieur de l'hôpital, des parents pleurent près des dépouilles de leurs enfants.

Selon des journalistes de l'AFP, des frappes ont aussi ciblé la nuit et tôt samedi Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza où ont afflué des centaines de milliers de Palestiniens fuyant les opérations militaires plus au nord.

L'offensive israélienne a rasé des quartiers entiers de Gaza et déplacé 1,9 million de personnes - 85% de la population d'après l'ONU - qui manquent d'eau, de nourriture, de médicaments et de soins, avec des hôpitaux pour la plupart hors-service.

La bande de Gaza est "tout simplement devenue inhabitable", et ses habitants "font face à des menaces quotidiennes sous les yeux du monde", a déploré le coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths.

Selon l'Unicef, les combats, la malnutrition et la situation sanitaire ont créé "un cycle de la mort qui menace plus de 1,1 million d'enfants" dans ce petit territoire surpeuplé et paupérisé, déjà soumis par Israël à un blocus aérien, maritime et terrestre depuis l'arrivée au pouvoir du Hamas, en 2007.

"Nous continuons de demander une fin immédiate au conflit" a insisté M. Griffiths.

"Israël a proclamé son objectif d'éradiquer le Hamas. Il doit y avoir un autre moyen d'éradiquer le Hamas qui ne provoquerait pas autant de morts", a également plaidé samedi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, en visite au Liban.

- "Année de combats" -

Israël reste toutefois inflexible. Dans un plan qu'il a présenté jeudi, son ministre de la Défense, Yoav Gallant, prévoit la poursuite de l' offensive jusqu'au "retour" des otages et "l'élimination" des capacités militaires du Hamas, classé "groupe terroriste" par les Etats-Unis et l'Union européenne.

"2024 sera une année de combats", a prévenu vendredi le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari, alors que les tirs de roquettes à partir de la bande de Gaza vers Israël continuent, même s'ils sont moins intenses.

Quant à la frontière avec le Liban, M. Hagari y a fait état d'un "très haut niveau de préparation" des troupes.

Depuis le 8 octobre, les échanges de tirs quasi-quotidiens entre le Hezbollah, allié du Hamas, et les forces israéliennes ont fait 180 morts au Liban, dont 134 combattants du mouvement chiite, selon un décompte de l'AFP.

Et la tension est encore montée d'un cran avec avec l'élimination mardi du numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri, dans la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah.

Dans ce contexte, Josep Borrell a jugé lors de sa visite à Beyrouth "absolument nécessaire d'éviter que le Liban ne soit entraîné dans un conflit régional".

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, s'est lui entretenu à Istanbul avec le président Recep Tayyip Erdogan - pourfendeur d'Israël et du soutien que lui apporte Washington - avant d'entamer dimanche à Amman une tournée dans des pays arabes et en Israël.

Dans un message vidéo adressé au chef de la diplomatie américaine, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, a appelé M. Blinken à "se concentrer sur la fin" de l'offensive israélienne et la "fin de l'occupation de l'ensemble de la terre palestinienne".

L'avenir de la bande de Gaza" sera "déterminé par le peuple palestinien et non par Israël", a pour sa part déclaré samedi Hussein al-Sheikh, un haut responsable de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, en réponse aux pistes pour l'après-guerre présentées jeudi par M. Gallant, prônant que l'administration de Gaza soit confiée à des "entités palestiniennes" mais excluant le Hamas. "Tous les scénarios proposés" par Israël "ne mèneront qu'à l'échec", a-t-il insisté sur X.

Ch.Brandes--HHA