Hamburger Anzeiger - Guerre Israël-Hamas: Blinken attendu à Tel-Aviv, en quête d'une désescalade

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Guerre Israël-Hamas: Blinken attendu à Tel-Aviv, en quête d'une désescalade
Guerre Israël-Hamas: Blinken attendu à Tel-Aviv, en quête d'une désescalade / Photo: EVELYN HOCKSTEIN - POOL/AFP

Guerre Israël-Hamas: Blinken attendu à Tel-Aviv, en quête d'une désescalade

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est attendu en Israël pour tenter d'obtenir une désescalade de la guerre à Gaza et empêcher sa contagion au Liban, où, selon une source sécuritaire, une frappe israélienne a tué lundi un chef militaire du Hezbollah.

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Selon des responsables américains, le déplacement de M. Blinken vise à presser Israël - que Washington soutient politiquement et militairement - d'entrer dans une nouvelle phase militaire moins coûteuse en vies palestiniennes, et à engager dans la région un dialogue sur l'après-guerre.

Dans la bande de Gaza, où la guerre est entrée dans son quatrième mois, les frappes israéliennes qui se poursuivent sans répit, ont fait 249 morts ces dernières 24 heures, selon le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans l'étroite bande de terre.

Antony Blinken, en tournée dans la région pour la quatrième fois depuis le début de la guerre le 7 octobre, espère aussi empêcher une montée de tension dans la région, en particulier à la frontière israélo-libanaise.

Lundi, un responsable militaire du Hezbollah a été tué à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël. Il "jouait un rôle de premier plan dans la direction des opérations" dans le sud du Liban, théâtre d'affrontements quasi-quotidiens entre le mouvement libanais pro-iranien et l'armée israélienne, selon une source sécuritaire libanaise.

Arrivé en Arabie-Saoudite lundi après-midi, le chef de la diplomatique américaine rencontrait le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, dont le pays avait annoncé au début de la guerre qu'il suspendait les négociations sur une possible normalisation avec Israël.

Israël a juré de détruire le Hamas, mouvement classé terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, après son attaque sans précédent sur son territoire le 7 octobre, qui a tué environ 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir du bilan israélien.

Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, dont une centaine libérées en échange de prisonniers palestiniens lors d'une trêve fin novembre. Au total, 132 sont toujours retenus en otage par différents groupes armés palestiniens. Lundi, le Jihad islamique à diffusé une vidéo d'un otage israélien en vie.

Les frappes israéliennes ont fait 23.084 morts à Gaza, majoritairement des femmes et des mineurs, selon un dernier bilan lundi du Hamas.

- "Besoins désespérés" -

Les bombardements y ont rasé des quartiers entiers, déplacé 85% de la population et provoqué une crise humanitaire catastrophique selon l'ONU.

Ces dernières heures, l'armée israélienne a frappé Khan Younès, principale ville du sud de Gaza et nouvel épicentre des combats, tuant "dix terroristes se préparant à tirer des roquettes sur Israël".

Dans la matinée, une frappe à Rafah, à la pointe sud de Gaza, a détruit une voiture dont secouristes et habitants extrayaient des corps, selon l'AFPTV.

"On nous avait dit que Rafah était sûr, mais où est la sécurité, il n'y a aucun endroit sûr, nous ne savons pas quoi faire", se lamente un témoin, Mohammad Hejazy. Des centaines de milliers de Gazaouis ont afflué dans la ville fuyant les combats plus au nord.

Deux journalistes, Moustafa Thuraya et Hamza Waël Dahdouh, travaillant pour Al Jazeera y ont été tués dimanche par une frappe israélienne sur leur véhicule, selon la chaîne qatarie. Un troisième journaliste à bord, Hazem Rajab, a été grièvement blessé.

Lundi, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU s'est dit "très préoccupé par le bilan élevé de journalistes à Gaza, appelant à ce que "les meurtres de tous les journalistes" fassent l"objet d'une "enquête approfondie".

L'armée israélienne a assumé la responsabilité du tir, déclarant à l'AFP avoir "frappé un terroriste qui pilotait un appareil volant représentant une menace pour les troupes", et être "au fait des informations selon lesquelles, au cours de la frappe, deux autres suspects qui se trouvaient dans le même véhicule avaient aussi été touchés".

Dans la bande de Gaza assiégée, les organisations internationales ne cessent d'alerter sur le désastre sanitaire en cours, avec une aide humanitaire qui entre au compte-gouttes, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU demandant l'acheminent de l'aide.

Rik Peeperkorn, représentant de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans les Territoires palestiniens a plaidé lundi auprès de l'AFP pour un "cessez-le-feu humanitaire, seul moyen de répondre aux besoins désespérés" des Gazaouis.

L'OMS a annoncé sur X l'annulation pour la 4e fois depuis fin décembre d'une livraison de fournitures médicales urgentes dans le nord de Gaza faute de garanties de sécurité.

L'ONG israélienne de défense des droits humains B'Tselem a de son côté accusé Israël "d'affamer Gaza", appelant à une ouverture des vannes de l'aide alimentaire, dans un nouveau rapport lundi.

- Frontière sous haute tension -

Le conflit a aussi fait monter la violence à un niveau inédit depuis près de vingt ans en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Neuf Palestiniens y ont été tués dimanche dont sept dans un raid israélien à Jénine, bastion des factions armées palestiniennes où les violences ont également causé la mort d'une policière et d'un civil israéliens.

A la frontière nord d'Israël, l'armée a de nouveau procédé à des tirs vers le sud du Liban lundi matin, selon des images de l'AFPTV. Dans la nuit, elle a affirmé y avoir mené des raids aériens contre deux sites du Hezbollah.

Depuis le début de la guerre, les hostilités transfrontalières ont fait plus de 180 morts au Liban, dont plus de 135 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP. Côté isarélien, neuf soldats et cinq civils ont été tués, selon les autorités.

burs-adm/ila

Ch.Brandes--HHA