Hamburger Anzeiger - Macron attendu en prime time pour fixer son "nouveau cap"

Euronext
AEX 0.15% 899.99
BEL20 -0.61% 4307.2
PX1 0.18% 7597.19
ISEQ 0.15% 9860.21
OSEBX -0.72% 1433.5 kr
PSI20 -0.64% 6672.77
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.69% 2678.42
N150 0.06% 3378.18
Macron attendu en prime time pour fixer son "nouveau cap"
Macron attendu en prime time pour fixer son "nouveau cap" / Photo: Ludovic MARIN - POOL/AFP/Archives

Macron attendu en prime time pour fixer son "nouveau cap"

Une grande conférence de presse en prime time à la télévision: Emmanuel Macron va présenter mardi soir le "nouveau cap" qu'il confie au gouvernement de Gabriel Attal, pour relancer un quinquennat à la peine.

Taille du texte:

Rendez-vous est donné à 20H15, avec le souci de s'adresser au plus grand nombre à cette heure de grande écoute.

Le chef de l'Etat va faire un certain nombre d'annonces sur le "réarmement" économique mais aussi "civique" de la France, selon son maître-mot, dans un propos liminaire d'une vingtaine de minutes. Il répondra ensuite aux questions des 200 à 300 journalistes attendus dans le décor imposant de la salle des fêtes de l'Elysée.

La présidence table sur trois volets de 30 à 40 minutes chacun: d'abord les réformes gouvernementales, puis l'actualité plus strictement politique avec les élections européennes à l'horizon, et enfin l'international avec en particulier les guerres en Ukraine et au Proche-Orient. Soit environ deux heures de conférence de presse retransmise sur TF1, France 2 et les chaînes d'information, "dans la tradition gaullo-mitterandienne", comme le dit un conseiller élyséen.

Emmanuel Macron "s'impose dans les foyers, c'est le retour de l'ORTF", l'ancien monopole de l'audiovisuel public, a ironisé mardi le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner.

Le président sera à coup sûr interrogé sur les premiers pas du nouvel exécutif, nommé la semaine dernière et déjà aux prises avec une polémique autour de la ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra.

- Le précédent de 2019 -

Hors campagne pour sa réélection, Emmanuel Macron ne s'est prêté qu'une fois à cet exercice d'une longue conférence de presse tous azimuts, le 25 avril 2019, lui préférant le plus souvent l'échange direct avec les Français.

Ironie du sort, il s'agissait déjà alors, au sortir de la crise des "gilets jaunes", de donner un nouvel élan à un premier quinquennat malmené et de reprendre de la hauteur avant des élections européennes.

A la veille de ce qu'il a lui-même appelé son "rendez-vous avec la nation", le président a appelé lundi soir ses troupes à "garder" leur "unité" et à se "mobiliser" pour le prochain scrutin européen, début juin, autour du gouvernement Attal.

"De l'audace, de l'audace, de l'audace", a-t-il martelé devant les parlementaires de la majorité, donnant le ton de cet "An II" du quinquennat.

La majorité présidentielle est sortie fracturée du débat sur la loi immigration, et les interrogations demeurent sur la capacité de Gabriel Attal, plus jeune Premier ministre de la Ve République, à imposer son autorité.

Celui-ci a promis mardi devant les députés de sa majorité relative "d'appuyer sur l'accélérateur avec des mesures fortes", mais s'est dit "lucide" sur les contextes économique "incertain" et politique "tendu".

- Après Macron, Attal -

Il a aussi fait étalage de ses talents de bretteur lors des questions des députés dans l'hémicycle, face aux reproches de droitisation de l'exécutif avec l'arrivée des ministres Rachida Dati et Catherine Vautrin.

"Je ne regarde pas les gens pour ce qu'ils sont mais ce qu'ils font", a rétorqué Gabriel Attal à la cheffe du groupe La France insoumise Mathilde Panot qui avait qualifié ses ministres d'"invertébrés politiques".

Lors de cette séance à l'Assemblée, Amélie Oudéa-Castéra a réitéré ses "excuses" aux enseignants de l'école publique après avoir invoqué "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" pour justifier la scolarisation de ses enfants dans le privé.

Elle avait auparavant été accueillie par des huées quand elle s'est rendue dans la matinée à l'école publique parisienne d'où elle avait retiré son fils aîné pour le mettre dans le privé.

Les oppositions de droite et de gauche ont déjà fait part de leur scepticisme sur les annonces à attendre de la conférence de presse.

"On sera déçus, très certainement, comme beaucoup de Français", a commenté le président du Rassemblement national Jordan Bardella.

La gauche n'a pas manqué de s'étonner du fait qu'Emmanuel Macron s'exprime avant la déclaration de politique générale de Gabriel Attal devant le Parlement, qui devrait avoir lieu le 30 janvier.

"Peut-être que Matignon n'existe plus", a ironisé Mathilde Panot, appelant le chef de l'Etat à "se nommer lui-même Premier ministre la prochaine fois".

Le nouveau chef du gouvernement a cependant largement occupé le terrain médiatique depuis sa nomination. Dans la foulée de la conférence de presse, il réunira l'ensemble de ses ministres mercredi à Matignon, après le conseil des ministres, pour préparer cette déclaration solennelle.

La gauche a déjà prévenu qu'elle déposerait une motion de censure si le gouvernement ne demande pas la confiance de l'Assemblée nationale.

vl-far-lum-fff/jmt/swi

E.Mariensen--HHA