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Frappes israéliennes sur le sud de Gaza, médicaments attendus pour les otages
Frappes israéliennes sur le sud de Gaza, médicaments attendus pour les otages / Photo: - - AFP

Frappes israéliennes sur le sud de Gaza, médicaments attendus pour les otages

Israël, en guerre contre le mouvement palestinien Hamas, bombarde mercredi encore la bande de Gaza, où doivent être envoyés des médicaments pour les otages israéliens en échange d'une aide humanitaire pour la population palestinienne, dans le cadre d'un accord négocié par la France et le Qatar.

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Un correspondant de l'AFP a fait état d'une série de frappes aériennes et de tirs d'artillerie nocturnes dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Des témoins ont notamment parlé de bombardements près de l'hôpital Nasser où se cachent, selon l'armée israélienne, des responsables du Hamas, classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

"Ma fille ne peut pas dormir, elle me dit toujours qu'elle a froid, regardez comment ils dorment par terre, je n'ai rien pour les couvrir, je ne peux pas vous décrire à quel point il fait froid ici", souffle Hanine Adouane, déplacée par les combats à Rafah, à la frontière avec l'Egypte.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort d'environ 1.140 personnes côté israélien, en majorité des civils tués le jour même, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

Quelque 250 personnes ont été prises en otages et emmenées à Gaza lors de l'attaque, dont une centaine ont été libérées à l'occasion d'une trêve fin novembre. Selon les autorités israéliennes, 132 sont encore dans le territoire palestinien, dont 27 seraient morts.

En représailles, Israël a promis "d'anéantir" le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et 24.448 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents y ont été tués par les bombardements et les opérations militaires israéliennes, selon un bilan communiqué jeudi par le ministère de la Santé du Hamas.

NetBloks, un organisme de surveillance du Web, a noté mardi que Gaza subissait en outre "la plus longue perturbation des télécommunications enregistrée depuis le début du conflit, la plupart des habitants étant incapables de contacter le monde extérieur depuis le 12 janvier".

- Médicaments contre aide -

Mardi, le Qatar a annoncé un accord "portant sur l'entrée de médicaments (...) pour les otages en échange d'une cargaison d'aide humanitaire pour les civils dans la bande de Gaza".

Les médicaments et l'aide seront envoyées mercredi à Al-Arich, en Egypte, "à bord de deux avions des forces armées qataries, en vue de leur transfert vers la bande de Gaza", a dit mardi soir le chef de la diplomatie qatarie.

Le CICR a salué "un moment de soulagement bien mérité pour les familles des otages et les infrastructures de santé de Gaza".

Une source de sécurité égyptienne a fait état mercredi matin de l'arrivée d'un avion qatari à Al-Arich "transportant des médicaments".

Au moins un tiers des otages souffrent de maladies chroniques et nécessitent un traitement, selon un rapport récent du Collectif des familles d'otages, "Bring them home now" ("Ramenez-les maintenant à la maison").

A Nir Oz, un kibboutz proche de la bande de Gaza, ce collectif organise un anniversaire symbolique pour le plus jeune otage, Kfir Bibas, qui aurait dû fêter jeudi, son premier anniversaire.

Le Hamas a annoncé en novembre la mort du bébé, de son frère et de sa mère. Les autorités israéliennes ne l'ont pas confirmée et leurs proches s'accrochent à l'espoir qu'ils sont en vie et qu'ils seront libérés.

"C'est fou de prévoir l'anniversaire de quelqu'un qui n'est pas là, de mettre tous ces ballons, de faire des gâteaux", lâche Yossi Schneider, un membre de la famille.

A Tel-Aviv, des manifestants israéliens anti-guerre ont affronté mardi soir la police lors d'un rassemblement contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu et sa guerre à Gaza.

"C'est un cercle vicieux de violence sans fin qui ne mène à rien. Seule une solution politique apportera la paix, l'égalité et la justice dans la région", a déclaré à l'AFP Michal Sapri, une manifestante.

"Si l'occupation se poursuit (...) les enfants qui grandissent aujourd'hui à Gaza sont ceux qui nous affronteront dans quelques années", a renchéri Chava Lerman, une autre manifestante.

- Frappes aux Yémen -

Plus tôt cette semaine, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant avait annoncé que la phase "intensive" des opérations armées dans le sud de Gaza, après celles presque achevées dans le nord, se terminerait "bientôt".

En attendant, les violences se sont également étendues à la Cisjordanie occupée. L'armée israélienne a indiqué mercredi avoir tué dans la région de Naplouse dans une frappe aérienne un Palestinien décrit comme le chef d'une "cellule terroriste", qui "prévoyait une attaque terroriste imminente de grande ampleur".

Et le Croissant-Rouge palestinien a annoncé la mort de quatre personnes dans une frappe de l'armée israélienne, dans le camp de réfugiés de Tulkarem, dans le nord-ouest de la Cisjordanie.

Cette guerre exacerbe aussi les tensions régionales entre Israël et ses alliés, les Etats-Unis au premier chef, et l'"axe de la résistance" qui réunit notamment l'Iran, le Hamas, le mouvement islamiste libanais Hezbollah et les rebelles yéménites Houthis.

A la frontière israélo-libanaise, où les échanges de tirs entre le Hezbollah et les forces israéliennes sont quotidiens, l'armée israélienne a annoncé mardi de nouvelles frappes contre des positions du mouvement dans le sud du Liban.

L'armée américaine a mené mardi de nouveaux bombardements au Yémen, cette fois sur un site depuis lequel les rebelles Houthis s'apprêtaient à lancer quatre missiles. Les Houthis ont multiplié les attaques contre les navires marchands en mer Rouge qu'ils disent liés à Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Paris a "décidé de ne pas se joindre" aux frappes de la coalition américano-britannique contre les Houthis au Yémen "pour éviter toute escalade" dans la région, a fait valoir mardi Emmanuel Macron, réitérant par ailleurs son appel à un cessez-le-feu à Gaza.

F.Wilson--HHA