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Gaza: de nouvelles frappes israéliennes font près de cent morts selon le Hamas
Gaza: de nouvelles frappes israéliennes font près de cent morts selon le Hamas / Photo: - - AFP

Gaza: de nouvelles frappes israéliennes font près de cent morts selon le Hamas

Des frappes israéliennes nocturnes ont fait 93 morts dans le sud de la bande de Gaza, où Israël a intensifié ses opérations, a déclaré jeudi le mouvement islamiste palestinien Hamas qui contrôle le territoire.

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L'armée israélienne poursuit également ses raids en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, en particulier à Tulkarem (nord-est), où un homme de 27 ans a été tué d'une balle dans la poitrine, selon les autorités locales. Une opération entamée mercredi à l'aube dans ce secteur se poursuivait jeudi.

Alors que la guerre fait craindre un embrasement régional, les rebelles yéménites Houthis, qualifiés d'entité "terroriste" par Washington, ont revendiqué une nouvelle attaque contre un "navire américain" au large du Yémen.

Après cette frappe, Oum Walid al-Zamli a accouru à l'hôpital. "J'ai découvert que mes enfants étaient tombés en martyrs", témoigne cette mère de famille. "Ils sont tous tout petits. L'aînée était une élève en deuxième année. Qu'ont-ils fait de mal?".

L'armée a aussi mené des dizaines de raids sur Khan Younès, principale ville du sud et les camps de réfugiés du centre, d'après le Hamas.

Selon Israël, des responsables du Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, se cacheraient dans l'hôpital Nasser à Khan Younès d'où s'élevaient jeudi à l'aube des colonnes de fumée épaisse.

- "Combats au corps à corps" -

À Khan Younès, "nous nous concentrons pour atteindre les dirigeants du Hamas et pour (résoudre) la question des otages", a déclaré le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

Dans un communiqué jeudi, l'armée israélienne a dit combattre, tout près de Rafah, atteignant "le secteur le plus méridional de la bande de Gaza depuis le début de l'opération terrestre", le 27 octobre.

"A Khan Younès (...) les soldats ont éliminé des dizaines de terroristes (dans des combats) au corps à corps et avec l'aide de tirs de chars et d'un appui aérien", a-t-on indiqué.

La guerre, qui a dévasté le territoire palestinien et déplacé plus de 80% de la population, a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.140 personnes, en majorité des civils, tués ce jour-là, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels.

Quelque 250 personnes ont été prises en otages et emmenées à Gaza durant l'attaque, dont une centaine ont été libérées à la faveur d'une trêve fin novembre. Selon Israël, 132 restent détenues dont 27 seraient mortes.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007. Selon le ministère de la Santé du Hamas, près de 24.500 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents ont été tués dans les opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien, où l'ONU redoute un "risque de famine" et d'"épidémies mortelles".

Selon l'armée, 193 soldats ont été tués à Gaza depuis le début de l'offensive terrestre.

Les bombardements ont rasé des quartiers entiers, provoqué une crise humanitaire majeure et mis hors service plus de la moitié des hôpitaux dans le territoire palestinien, auquel Israël impose un siège total depuis le 9 octobre.

Une coupure des télécommunications est quasi-totale depuis plus de six jours dans le petit territoire où s'entassent quelque 2,4 millions d'habitants.

- Médicaments contre aide -

Des convois de médicaments et d'aide humanitaire, transportant une cargaison de 61 tonnes, "sont entrés à Gaza" dans la nuit de mercredi à jeudi, selon des sources israélienne et palestinienne, qui ne précisent pas si les médicaments ont été remis aux otages.

Cela fait suite à un accord entre Israël et le Hamas annoncé mardi par le médiateur qatari, sur l'entrée de médicaments pour les otages en échange d'une aide pour les civils à Gaza où des patients "attendent la mort" dans les hôpitaux rendus inopérants par la guerre, selon l'Organisation mondiale de la Santé.

Au moins un tiers des otages souffrent de maladies chroniques nécessitant un traitement, selon le Collectif des familles d'otages "Bring them home now".

A Nir Oz, un kibboutz proche de Gaza, le collectif organise un anniversaire symbolique pour le plus jeune otage, Kfir Bibas, enlevé alors qu'il avait près de neuf mois et dont l'anniversaire tombe jeudi.

Le Hamas a annoncé en novembre la mort du bébé, de son frère et de sa mère, dans un bombardement israélien. Israël n'a pas confirmé.

- Moscou dénonce les frappes américano-britanniques -

En Cisjordanie, où la tension est extrême depuis le 7 octobre, au moins 366 Palestiniens sont morts depuis, dont dix mercredi, selon un décompte de l'AFP à partir de données palestiniennes.

L'agence palestinienne Wafa a fait état de blessés et de dizaines d'arrestations jeudi.

"Les forces d'occupation sont entrées dans le camp après minuit et, comme à chaque fois, les bulldozers ont détruit des routes et des maisons", a déclaré à l'AFP Rami Elyan, un responsable du camp de Nour Shams, près de Tulkarem.

La communauté internationale redoute un débordement du conflit avec les échanges de tirs quotidiens à la frontière israélo-libanaise entre l'armée israélienne et le Hezbollah, et la multiplication des attaques des Houthis en mer Rouge.

Les Etats-Unis ont mené de nouvelles frappes au Yémen contre les Houthis, et les rebelles, qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens, ont riposté en visant avec "des missiles un navire américain" dans le Golfe d'Aden.

La Russie a condamné les frappes des occidentaux, affirmant que "le plus important maintenant est d'arrêter l'agression contre le Yémen, parce que plus les Américains et les Anglais bombardent, moins les Houthis voudront parlementer".

T.Schmidt--HHA