Hamburger Anzeiger - Près de 80 morts dans les raids israéliens à Gaza, combats à Khan Younès

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Près de 80 morts dans les raids israéliens à Gaza, combats à Khan Younès
Près de 80 morts dans les raids israéliens à Gaza, combats à Khan Younès / Photo: JACK GUEZ - AFP

Près de 80 morts dans les raids israéliens à Gaza, combats à Khan Younès

L'armée israélienne a bombardé intensément vendredi la bande de Gaza tuant près de 80 Palestiniens selon le Hamas, et ses soldats continuent de livrer des combats acharnés au mouvement islamiste dans la ville de Khan Younès devenue l'épicentre de la bataille.

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Au quatrième mois de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, les risques d'un débordement du conflit augmentent avec des échanges de tirs quotidiens à la frontière israélo-libanaise, la multiplication des attaques des rebelles yéménites Houthis en mer Rouge et l'intensification des frappes américaines au Yémen.

Aux premières heures de vendredi, des témoins ont fait état de tirs nourris et de frappes aériennes à Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza où se cachent selon Israël de nombreux membres de la direction du Hamas, classé groupe terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Sous une couverture de l'aviation et de la marine, les troupes israéliennes au sol ont progressé du nord vers le sud de la bande de Gaza, après leur entrée le 27 octobre dans le territoire palestinien à partir du sud d'Israël, a indiqué l'armée.

Elle a fait état de combats et bombardements dans le nord de Gaza, où "plusieurs terroristes ont été tués".

L'essentiel des combats se déroule désormais dans le sud, principalement dans le secteur de Khan Younès. Mais l'armée dit qu'elle reste confrontée à des attaques de groupes isolés du Hamas dans le nord du territoire dévasté par les bombardements qui ont poussé environ 80% de la population à fuir vers le sud du territoire de 362km2.

- "Conditions inhumaines" -

L'armée a en outre annoncé la mort jeudi de Waël Abou Fanounah, présenté comme un "responsable de la propagande au Jihad islamique", autre groupe armé à Gaza impliqué dans les combats. Ce Palestinien, qui état chargé "de la distribution de la documentation sur les otages israéliens", a été "éliminé lors d'une frappe aérienne précise", selon un communiqué militaire.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël qui a tué 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels.

Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza durant l'attaque, dont une centaine ont été libérées lors d'une trêve fin novembre. Selon Israël, 132 restent détenues dont 27 seraient mortes.

En représailles, Israël a juré "d'anéantir" le Hamas. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 24.762 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents ont été tuées et 62.108 blessées dans les opérations israéliennes.

Les bombardements ont rasé des quartiers entiers, provoqué une crise humanitaire majeure et mis hors service une grande partie des hôpitaux dans le territoire palestinien, auquel Israël impose un siège total depuis le 9 octobre après un blocus terrestre, aérien et maritime datant de 2007.

Le patron de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déploré des "conditions de vie inhumaines" à Gaza, où par ailleurs la coupure des communications et de l'internet persiste depuis huit jours.

- "Tout le territoire" -

Face aux appels à une trêve humanitaire, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu reste inflexible et veut poursuivre la guerre jusqu'à notamment "l'élimination des chefs terroristes" et "le retour de nos otages à la maison".

Il a aussi dit jeudi qu'"Israël doit avoir le contrôle sécuritaire de tout le territoire à l'ouest du Jourdain", ce qui englobe le territoire israélien, la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et Gaza dont Israël s'était retiré unilatéralement en 2005 après 38 ans d'occupation.

Sa déclaration a fait ressurgir un différend avec l'allié américain pour qui la création d'un Etat viable réclamé par les Palestiniens est nécessaire en vue d'une "véritable sécurité".

"Sans un Etat palestinien indépendant, il n'y aura ni sécurité ni stabilité. La région entière est sur le bord d'une éruption volcanique en raison de politiques agressives des autorités d'occupation israéliennes", a dit le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.

- Liban, Syrie, mer Rouge -

La communauté internationale redoute déjà un embrasement régional.

L'armée israélienne a dit vendredi avoir "intercepté" un drone venant du Liban voisin et frappé des "infrastructures" du Hezbollah dans le sud de ce pays. A la frontière avec la Syrie, ses chars ont "ciblé des infrastructures de l’armée syrienne".

En mer Rouge, les Houthis, qui disent agir en "solidarité" avec Gaza, ont revendiqué de nouveaux tirs contre un pétrolier américain dans le Golfe d'Aden, après de nouvelles frappes des Etats-Unis contre leurs positions au Yémen.

A.Baumann--HHA