Hamburger Anzeiger - Combats acharnés à Gaza, quatre responsables iraniens tués à Damas

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Combats acharnés à Gaza, quatre responsables iraniens tués à Damas

Combats acharnés à Gaza, quatre responsables iraniens tués à Damas

L'armée israélienne mène samedi des combats acharnés à Gaza, où près de 25.000 personnes ont été tuées selon le Hamas depuis le début de la guerre, les tensions montant d'un cran en Syrie avec la mort de quatre Iraniens dans une frappe attribuée à Israël.

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"Quatre conseillers militaires" ont été tués dans une frappe israélienne sur un bâtiment à Damas, ont annoncé les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, les médias à Téhéran précisant qu'il s'agit notamment du chef en Syrie des renseignements des Gardiens et de son adjoint.

Dans le territoire palestinien de Gaza, un correspondant de l'AFP a rapporté d'intenses tirs d'artillerie et frappes aériennes, en particulier dans le secteur de Khan Younès, dans le sud, désormais épicentre des opérations militaires après une première phase dans le nord du territoire.

Les troupes israéliennes, supportées par des forces aériennes et navales détruisent des "infrastructures terroristes" dans toute la bande côtière, et ont frappé des lanceurs de roquettes à Khan Younès, selon l'armée.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a fait part de combats acharnés dans le nord du territoire palestinien assiégé et dévasté.

 

- "En enfer" -

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.

Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, dont une centaine libérées fin novembre.

En représailles à l'attaque, Israël a juré "d'anéantir" le Hamas, et reste sourd aux appels émanant de l'ONU et de la communauté internationale à un cessez-le-feu humanitaire.

Selon un nouveau bilan samedi du ministère de la Santé du Hamas, 24.927 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents ont été tuées et 62.108 blessées dans les opérations israéliennes.

L'Organisation mondiale de la Santé a déploré des "conditions de vie inhumaines" dans le territoire, dont les 2,4 millions d'habitants manquent de tout. Près de 20.000 bébés y sont nés "en enfer" depuis le début de l'offensive israélienne, selon l'Unicef.

- Régionalisation du conflit -

Entré dans son quatrième mois, le conflit exacerbe les tensions entre Israël et l'"axe de la résistance", rassemblant autour de l'Iran des groupes anti-israéliens comme le Hamas, le Hezbollah libanais et les Houthis yéménites.

Samedi, les Gardiens de la Révolution iraniens ont annoncé la mort de "quatre conseillers militaires" dans "une attaque aérienne menée par les avions de combats" israéliens sur un immeuble à Damas, qui a été détruit.

Selon l'agence iranienne Mehr, il s'agit du "responsable des renseignements des Gardiens en Syrie, de son adjoint" et "de deux autres membres de cette force".

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne s'est refusée à tout commentaire.

Au large du Yémen, les rebelles Houthis ont revendiqué de nouveaux tirs contre un pétrolier américain dans le Golfe d'Aden, provoquant de nouvelles frappes américaines vendredi contre eux.

A la frontière israélo-libanaise, autre point chaud, l'armée israélienne a bombardé des sites du Hezbollah dans le sud Liban, après des attaques du mouvement libanais contre le territoire israélien.

- Biden vs. Netanyahu -

La guerre met aussi à l'épreuve les relations d'Israël avec son principal allié et soutien américain, en particulier sur la question, centrale pour l'après-guerre, d'une solution à "deux Etats" du conflit, un Etat palestinien viable aux côtés d'Israël.

"Israël doit avoir le contrôle de la sécurité sur l'ensemble du territoire situé à l'ouest du Jourdain", englobant la Cisjordanie occupée et Gaza, "il s'agit d'une condition nécessaire, qui est en contradiction avec l'idée de souveraineté (palestinienne)", a réaffirmé jeudi M. Netanyahu.

Au lendemain de ses déclarations, il s'est entretenu au téléphone avec le président américain Joe Biden, pour la première fois depuis le 23 décembre.

Joe Biden "croit toujours à la perspective et à la possibilité" d'un Etat palestinien, mais "reconnaît qu'il faudra beaucoup de travail pour en arriver là", a indiqué la Maison Blanche après cet entretien.

"L'illusion que Biden prêche en faveur d'un Etat de Palestine (....) ne dupe pas notre peuple", a réagi samedi le Hamas.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a pour sa part soutenu que la solution à "deux Etats doit être imposée de l'extérieur", accusant Israël d'avoir "créé" et "financé" le Hamas - classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne - pour "empêcher" la fondation d'un Etat palestinien.

F.Wilson--HHA