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Quatre responsables iraniens tués à Damas dans un raid attribué à Israël
Quatre responsables iraniens tués à Damas dans un raid attribué à Israël / Photo: Louai Beshara - AFP

Quatre responsables iraniens tués à Damas dans un raid attribué à Israël

Quatre membres des Gardiens de la Révolution iraniens, dont deux hauts responsables, ont été tués samedi dans une frappe israélienne à Damas, selon une source militaire et des médias iraniens, Téhéran menaçant Israël de représailles.

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La frappe, qui a fait en tout dix morts, a détruit un bâtiment de quatre étages dans le quartier de Mazzé (ouest), où se tenait une "réunion de chefs pro-Iran", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie en guerre.

Ces dernières semaines, Israël, ennemi juré de l'Iran, a été accusé d'avoir tué lors d'opérations ciblées un haut responsable iranien en Syrie et le numéro deux du Hamas au Liban, faisant craindre une extension de sa guerre contre le mouvement islamiste palestinien à Gaza.

Dans un communiqué, les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont accusé Israël d'avoir mené l'attaque à Damas avec des "avions de combat". Quatre de leurs "conseillers militaires" et "des membres des forces syriennes" ont été tués dans la frappe, selon eux.

D'après l'agence iranienne de presse Mehr, les victimes sont le "responsable des renseignements des Gardiens en Syrie et son adjoint, ainsi que de deux autres membres de cette force".

- Menaces iraniennes de représailles -

Des médias iraniens ont donné le nom du "général Sadegh Omidzadeh, responsable en Syrie du renseignement pour la Force Qods", la branche des opérations extérieures de l'Iran. Cette information n'a pas été confirmée officiellement.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'elle ne "commentait pas les informations des médias étrangers".

"Le bilan est passé à dix morts après que des corps encore coincés sous les décombres ont été récupérés", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahman, directeur de l'OSDH.

L'agence officielle syrienne Sana a seulement confirmé une attaque contre un bâtiment à Mazzé, accusant Israël.

L'Iran a menacé Israël de représailles "au moment et à l'endroit appropriés", selon un communiqué de la diplomatie iranienne.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a "fermement" condamné l'attaque, "une tentative désespérée de propager l'instabilité et l'insécurité dans la région".

Le site de l'attaque a été bouclé par les forces de sécurité, et des ambulances, pompiers et équipes du Croissant-Rouge syrien dépêchés sur les lieux, selon un correspondant de l'AFP sur place.

"J'ai entendu une explosion et j'ai vu un gros nuage de fumée", a témoigné un habitant du quartier.

Depuis le début de la guerre en Syrie voisine en 2011, Israël y a mené des centaines de frappes aériennes, visant essentiellement les forces pro-Iran et le Hezbollah libanais, alliés du régime syrien, ainsi que l'armée syrienne.

L'armée israélienne a intensifié ces opérations depuis le début de la guerre contre le mouvement islamiste palestinien du Hamas, allié du Hezbollah et de l'Iran.

Israël, qui revendique rarement ses opérations en Syrie, affirme qu'il ne permettra pas à l'Iran d'étendre sa présence en Syrie.

- Série de frappes meurtrières -

Le 25 décembre, les Gardiens de la Révolution ont accusé Israël d'avoir tué l'un de leurs commandants en Syrie, Razi Moussavi, visé par un tir de missile contre sa maison au sud de Damas.

Les Gardiens ont présenté Razi Moussavi comme "le responsable logistique" en Syrie "de l'axe de la résistance", une alliance hostile à Israël et aux Etats-Unis qui regroupe autour de l'Iran, notamment le Hezbollah, le Hamas et les rebelles yéménites Houthis.

Le 2 janvier, le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et six autres cadres du Hamas ont été tués dans des frappes de drones, attribuées à Israël, dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.

En représailles, Israël a juré "d'anéantir" le mouvement palestinien. Ses opérations militaires dans la bande de Gaza ont tué près de 25.000 personnes, en grande majorité femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas.

U.M.Thomas--HHA