Hamburger Anzeiger - Trump veut plier le match de l'investiture républicaine face à Nikki Haley

Euronext
AEX 0.66% 898.63
BEL20 0.63% 4333.65
PX1 1.22% 7583.73
ISEQ 0.33% 9846.49
OSEBX 0.15% 1443.94 kr
PSI20 -0.51% 6715.78
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.69% 2678.42
N150 0.36% 3376.02
Trump veut plier le match de l'investiture républicaine face à Nikki Haley
Trump veut plier le match de l'investiture républicaine face à Nikki Haley / Photo: Charly TRIBALLEAU - AFP

Trump veut plier le match de l'investiture républicaine face à Nikki Haley

Donald Trump tient lundi un meeting de campagne dans l'Etat du New Hampshire, théâtre mardi de primaires républicaines, sa seule rivale Nikki Haley espérant barrer la route à l'ex-président archi-favori après le retrait surprise du gouverneur de Floride Ron DeSantis.

Taille du texte:

Comme la semaine dernière, l'ultra favori du Parti républicain fait la navette entre le New Hampshire et le tribunal de New York qu'il utilise comme une tribune électorale: il s'apprêtait à témoigner au procès en diffamation que lui intente une autrice, E. Jean Carroll, qui l'a accusé de viol et l'a fait condamner au civil en 2023 pour agression sexuelle.

Mais un juré présentait des symptômes du Covid forçant le juge a annulé l'audience.

Avec près de 20 points d'avance, ce sont de "bons sondages dans le New Hampshire. +Cervelle de moineau+ est en baisse, je suis en hausse", a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, insultant Nikki Haley, son ancienne ambassadrice à l'ONU et ex-gouverneure de Caroline du Sud.

Ce week-end, il s'est permis de la décrire comme "pas assez dure (...) pas assez intelligente (...) pas assez respectée".

- "Raz-de-marée" -

"Je suis à fond pour Trump", s'est exclamé auprès de l'AFP Tony Ferrantello, un architecte retraité de 72 ans qui table sur un "raz-de-marée" à la primaire de mardi.

L'ancien président doit rassembler un tout dernier meeting vers 21H00 à Laconia (02H00 GMT), dans le New Hampshire, après que son autre rival, M. DeSantis, a jeté l'éponge dimanche en se ralliant à lui pour la présidentielle de novembre.

Le gouverneur conservateur de Floride était arrivé deuxième dans l'Iowa le 15 janvier mais n'était crédité que de 6% des intentions de vote dans le New Hampshire.

Désormais seule en piste face à Donald Trump, Nikki Haley joue son va-tout après une décevante troisième place dans l'Iowa, remporté haut la main par l'homme d'affaires new-yorkais.

Aucun candidat n'a jamais échoué à remporter l'investiture républicaine après avoir gagné dans ces deux premiers Etats.

 

Ce dernier sera mardi en campagne en Virginie, près de Washington, avec sa vice-présidente Kamala Harris sur le thème de l'avortement.

Mme Haley, qui tente de séduire des républicains modérés et des électeurs indépendants -- autorisés à voter aux primaires des deux partis républicain et démocrate sans y être affiliés -- rend les coups après que M. Trump l'a confondue dans un discours avec une dirigeante démocrate.

"Il n'est juste pas au même niveau qu'en 2016", a-t-elle attaqué sur CBS en jugeant l'ancien président en "déclin" et risquant de provoquer le "chaos".

Mais Nikki Haley n'aura pas la tâche facile.

Avant le retrait de M. DeSantis, elle pointait au moins 15 points derrière M. Trump dans les moyennes des sondages de RealClearPolitics et FiveThirtyEight. La récente bonne dynamique dont elle a bénéficié semble s'être tassée.

Une bonne performance n'est toutefois pas à exclure, ce qui la placerait dans une bonne position pour la prochaine primaire du 24 février en Caroline du Sud qu'elle a dirigée.

- Horloge judiciaire -

"Je pense que cela serait super d'avoir Nikki Haley présidente", a dit à l'AFP Madison Gillis, 18 ans, qui votera pour la première fois mardi. "Elle est géniale. J'aime ce qu'elle défend. Je pense qu'elle a sa chance dans le New Hampshire".

Le New Hampshire ne représente que 22 délégués, sur un total de 1.215 qui désigneront officiellement le candidat républicain en juillet à Milwaukee.

Mais par rapport à des Etats plus conservateurs, il donne une meilleure indication d'un possible succès électoral national et des primaires suivantes.

Notamment le "Super Tuesday", prévu le 5 mars, où quelque 874 délégués sont en jeu et peuvent permettre à un candidat d'avoir les trois-quarts du nombre nécessaire pour remporter la nomination.

Les soutiens de Donald Trump estiment qu'il devrait pouvoir obtenir ce nombre clé une semaine plus tard, ou en avril au maximum.

L'objectif pour l'ancien président est d'aller vite alors que tourne l'horloge judiciaire: le mois de mars marquera l'ouverture de deux nouveaux procès au pénal le visant, dont celui pour ses tentatives d'inverser le résultat de l'élection de 2020.

Donald Trump guette également une décision de la Cour suprême, devant laquelle il a contesté son inéligibilité dans l'Etat du Colorado, et qui doit commencer à étudier le dossier le 8 février.

burs-ft-gw/nr/aem

A.Baumann--HHA