Hamburger Anzeiger - Israël perd 24 soldats en un jour, un émissaire américain au Caire pour parler otages et trêve

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Israël perd 24 soldats en un jour, un émissaire américain au Caire pour parler otages et trêve

Israël perd 24 soldats en un jour, un émissaire américain au Caire pour parler otages et trêve

Israël a annoncé mardi la mort de 24 soldats la veille, sa plus lourde perte militaire en une journée depuis le début de la guerre à Gaza, alors qu'un émissaire américain est arrivé au Caire pour discuter d'une trêve et de la libération des otages.

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Par ailleurs, une délégation du mouvement islamiste du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, est arrivée mardi au Caire pour "discuter avec le chef de renseignements égyptiens d'une nouvelle proposition de cessez-le-feu", selon une source palestinienne proche des pourparlers.

Selon la Maison Blanche, Brett McGurk, conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, "se trouve au Caire" avant d'autres étapes au Moyen-Orient, pour discuter d'une "pause" dans les hostilités afin d'obtenir la libération les otages, enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

Sur le front, l'armée israélienne a annoncé la mort de 21 "réservistes" dans l'effondrement lundi de deux bâtiments qu'ils étaient en train de miner dans le sud de la bande de Gaza, après un tir de roquette contre un char proche.

A Jérusalem, plus de 200 personnes ont assisté aux funérailles d'une des victimes, Hadar Kapeluk, dont le cercueil porté par des soldats était recouvert d'un drapeau israélien.

"Je ne connaissais pas personnellement la personne qui est morte, mais c'est comme si c'était mon frère", murmure Hallel Weinstein, une étudiante de 22 ans.

- Témoignages d'ex-otages -

La guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de plus de 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, dont une centaine libérées fin novembre lors d'une trêve en échange de prisonniers palestiniens. Selon le même décompte, 132 otages sont toujours dans le territoire, dont 28 seraient morts.

Mardi, d'anciennes otages israéliennes, libérées à la faveur d'une trêve fin novembre, ont témoigné des "abus" endurés devant une commission parlementaire sur les violences sexuelles, affirmant avoir été traitées comme des "marionnettes".

"J'étais là-bas 51 jours et il n'y a pas eu un moment où nous n'avons pas été confrontées à toutes sortes d'abus", a déclaré Aviva Siegel, une sexagénaire capturée le 7 octobre et libérée 51 jours après.

Israël a juré "d'anéantir" le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et a lancé une vaste opération militaire qui a tué 25.490 Palestiniens, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Au 109e jour de la guerre, les forces israéliennes ont annoncé avoir "encerclé" Khan Younès (sud).

- "Inacceptable" -

Le petit territoire palestinien assiégé et dévasté est menacé "d'une famine imminente" a dénoncé l'ONU à Genève, alors qu'au moins 1,7 des 2,4 millions d'habitants ont fui leur foyer, beaucoup se massant dans le sud où ils vivent dans des conditions très précaires.

Selon le site d'informations américain Axios, Israël a proposé au Hamas, via la médiation de l'Egypte et du Qatar, une pause de deux mois dans les opérations militaires à Gaza pour un échange entre des prisonniers palestiniens et tous les otages, vivants et décédés.

Le Qatar, médiateur lors du précédent accord de trêve et de libération de détenus, a contesté mardi ces informations.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui rejette l'idée d'un arrêt des combats, a évoqué lundi avec les proches d'otages une "initiative" israélienne mais sans détails, selon la presse locale.

Le gouvernement israélien refuse aussi de discuter d'une "solution à deux Etats", avec un Etat palestinien indépendant aux côtés d'Israël, irritant la communauté internationale.

Mardi, le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a martelé qu'"Israël "ne peut pas avoir un droit de veto" sur le droit des Palestiniens à disposer d'un Etat, alors que le chef de l'ONU a qualifié d'"inacceptable" le rejet israélien.

- "Affaiblir" les Houthis -

Le conflit exacerbe aussi les tensions entre Israël et les alliés pro-Iran du Hamas dans la région.

Le Hezbollah libanais a annoncé avoir tiré mardi des missiles sur la base militaire de Meron, dans le nord d'Israël.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont eux mené de nouvelles frappes contre des sites Houthis au Yémen dans la nuit pour "affaiblir" l'arsenal militaire de ces rebelles qui multiplient les attaques contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.

O.Rodriguez--HHA