Hamburger Anzeiger - Les actions des agriculteurs se tendent à la veille des annonces d'Attal

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Les actions des agriculteurs se tendent à la veille des annonces d'Attal

Les actions des agriculteurs se tendent à la veille des annonces d'Attal

Les agriculteurs continuent à faire exploser leur colère jeudi, maintenant sous pression le gouvernement en clamant que la suite de leurs actions dépendra des annonces que Gabriel Attal fera vendredi pour répondre sans délai à leur détresse.

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Le Premier ministre, après avoir rencontré l'ensemble des organisations agricoles représentatives en début de semaine, a réuni jeudi les ministres de l'Agriculture, de la Transition écologique et de l'Economie.

A Agen, des agriculteurs ont bloqué la gare, après avoir multiplié les actions contre la grande distribution dans la matinée. Un sanglier a été pendu devant un bâtiment de l'Inspection du travail.

Près de Béziers, des viticulteurs ont forcé jeudi matin les portails de deux entrepôts de la grande distribution près de Béziers (Hérault), après avoir incendié des palettes dans la cour d'un grand négociant de vin. "Maintenant c'est du pain ou ça sera du plomb", proclamait une pancarte dans le cortège.

Sans intervention des forces de l'ordre à ce stade, sur instruction gouvernementale.

Les agriculteurs ont organisé 77 points de blocage jeudi un peu partout en France, selon un décompte du syndicat majoritaire FNSEA.

Prochaine étape, la région parisienne?

Les rendez-vous n'ont pas encore été fixés et les axes pas encore ciblés. Mais les agriculteurs se préparent à se rapprocher de Paris, sans forcément y rentrer, selon ce qu'annoncera Gabriel Attal.

- Du long terme -

"L'objectif pour ce soir c'est de bloquer" à Amblainville, à environ 60 kilomètres de Paris, a indiqué à l'AFP Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA en affirmant être dans un convoi de "150-200 personnes, une quarantaine de tracteurs". "Après on verra."

Les agriculteurs en colère "ont raison de monter jusqu'à Paris" tant qu'ils n'ont pas de réponses, a estimé jeudi le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel.

La FNSEA et les JA ont présenté mercredi soir au Premier ministre une liste de 140 revendications, allant du versement immédiat d'aides à l'allègement de contraintes environnementales.

"Pour l'instant, rien n'est négociable", a assuré Arnaud Gaillot. La FNSEA et les JA consulteront le "terrain" pour voir si la réponse du gouvernement, attendue vendredi, est "acceptable".

A Rennes, où une centaine de tracteurs et plusieurs centaines de personnes sont venus de toute la Bretagne à l'appel du syndicat Coordination rurale, sa présidente Véronique Le Floc'h a regretté ne pas avoir reçu de "mesures concrètes" après une réunion à la préfecture de Bretagne.

Les manifestants y avaient été rejoints par quelques dizaines de marins-pêcheurs, eux aussi remontés contre les normes européennes et les charges financières croissantes.

Près de Lille, sous l'échangeur de Seclin (A1), les agriculteurs qui bloquent depuis le milieu de journée cet axe majeur entre Paris et la Belgique avec des dizaines de tracteurs, s'organisent pour passer la nuit.

"Peut-être que ça va s'arrêter ce week-end mais ça va reprendre la semaine prochaine, on est parti sur du long terme", affirme Quentin Destombes, président des JA du Nord Pas-de-Calais. "On attend des actes."

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’autoroute A51 restait intégralement bloquée en fin d’après-midi entre Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence) et Meyrargues (Bouches-du-Rhône).

- Camions étrangers vidés -

Symptôme du rejet des paysans français vis-à-vis d'une concurrence étrangère qu'ils jugent souvent déloyale, des manifestants ont arrêté et vidé "des camions étrangers, la plupart espagnols, marocains ou bulgares" sur la N7 à hauteur de Montélimar, a indiqué à l'AFP Sandrine Roussin, présidente du syndicat FDSEA de la Drôme.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a en tout cas donné mercredi des consignes de "grande modération" aux préfets, leur demandant de ne faire intervenir les forces de l'ordre qu'en "dernier recours".

"Plus ils laisseront s'enkyster les choses, plus le risque (de possibles débordements) existera", a observé M. Gaillot.

burs-jum/ico/cbn

Ch.Tremblay--HHA