Hamburger Anzeiger - Militaires américains tués en Jordanie: Biden promet de répliquer, l'Iran réfute sa mise en cause

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Militaires américains tués en Jordanie: Biden promet de répliquer, l'Iran réfute sa mise en cause
Militaires américains tués en Jordanie: Biden promet de répliquer, l'Iran réfute sa mise en cause / Photo: Khalil MAZRAAWI - AFP

Militaires américains tués en Jordanie: Biden promet de répliquer, l'Iran réfute sa mise en cause

Pointant des groupes pro-Iran, le président des Etats-Unis Joe Biden a promis de répliquer après l'attaque au drone en Jordanie qui a tué trois militaires américains et en a blessé plus de trente, l'Iran réfutant lundi toute mise en cause.

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C'est la première fois que des soldats américains sont tués au Moyen-Orient depuis le début, le 7 octobre, de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, faisant de nouveau craindre une escalade des tensions sur fond de guerre larvée entre Israël et l'Iran.

"Nous allons répondre", a lancé M. Biden dimanche en marge d'un déplacement en Caroline du Sud, après cette attaque lancée contre une base militaire située en plein désert à la frontière avec l'Irak et la Syrie.

"Aujourd'hui, l'Amérique a le cœur lourd. La nuit dernière, trois militaires américains ont été tués, et plusieurs blessés, dans une attaque de drone sur nos forces basées dans le nord-est de la Jordanie, près de la frontière syrienne", avait déclaré auparavant le président américain dans un communiqué.

"Nous savons que cela a été mené par des groupes de combattants radicaux soutenus par l'Iran opérant en Syrie et en Irak", a dit Joe Biden. "N'ayez aucun doute: nous allons faire rendre des comptes à tous les responsables, quand et comme nous le voulons".

Selon le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom), l'attaque a blessé au moins 34 personnes dans la base, dont huit ont dû être évacuées.

Environ 350 membres de l'armée de terre et de l'air assurent depuis cette base des missions de soutien essentielles, y compris dans le cadre de la lutte contre le groupe Etat islamique, précise le Centcom dans un communiqué.

L'Iran a réfuté toute implication. "Ces accusations sont faites dans un but politique visant à inverser les réalités de la région", a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Nasser Kanaani, cité par l'agence officielle Irna.

"Elles montrent aussi qu'elles sont influencées par des tiers, y compris le régime sioniste tueur d'enfants", a ajouté M. Kanaani pour qualifier Israël. "Les groupes de résistance dans cette région répliquent aux crimes de guerre et au génocide commis du régime sioniste", "ils ne prennent pas d'ordre" auprès de l'Iran et "ils décident de leurs actions sur la base de leurs propres principes", a encore assuré le porte-parole iranien.

- Revendication -

En cette année électorale aux Etats-Unis, les adversaires républicains de Joe Biden n'ont pas attendu pour critiquer son bilan diplomatique, Donald Trump dénonçant dimanche "la faiblesse, l'abandon" du démocrate.

Le porte-parole du gouvernement jordanien, Muhannad Mubaidin, a de son côté condamné "l'attaque terroriste qui a visé une position avancée à la frontière avec la Syrie", frappant des troupes américaines "qui coopèrent avec la Jordanie pour faire face au terrorisme et sécuriser la frontière". Il avait dans un premier temps affirmé que l'attaque s'était produite en Syrie.

L'attaque a également été condamnée par l'Egypte, Bahreïn et le Royaume-Uni dont le chef de la diplomatie, David Cameron, a appelé l'Iran à "la désescalade dans la région".

Sur son compte Telegram, la "Résistance islamique en Irak", nébuleuse de combattants issus de groupes armés pro-Iran, a de son côté revendiqué des "attaques menées dimanche à l'aube avec des drones" contre trois bases en territoire syrien, dont celles d'Al-Tanf et de Rukban, toutes proches du point où se rejoignent Irak, Syrie et Jordanie.

Sami Abou Zahri, un porte-parole du Hamas, a déclaré que la mort des trois soldats "est un message à l'administration américaine": "la poursuite de l'agression américano-sioniste à Gaza fait risquer une explosion régionale".

- Déflagration régionale -

Ces décès militaires américains interviennent dans un contexte éruptif: à la guerre à Gaza se sont en effet ajoutées de multiples frappes et attaques entre, d'un côté, l'Iran et ses alliés régionaux, et de l'autre Israël, les Etats-Unis et leurs partenaires.

Depuis la mi-octobre, plus de 150 frappes de drones ou tirs de roquettes ont visé les soldats américains et ceux de la coalition, en Irak et en Syrie. Elles sont généralement revendiquées par la "Résistance islamique en Irak". Washington avait jusqu'ici répondu par des frappes ciblées en Irak.

Plus au sud, les Houthis, qui visent depuis plusieurs mois le trafic maritime international au large du Yémen, ont également été la cible de frappes américaines depuis début janvier.

Par ailleurs, Israël a intensifié ses frappes contre le régime syrien et les groupes pro-iraniens dans ce pays. Israël fait aussi face, à sa frontière nord, à des échanges réguliers de tirs avec le Hezbollah libanais, très proche de l'Iran.

Tôt lundi, un jeune Palestinien de 21 ans a été touché à l'abdomen par des tirs de l'armée israélienne près du village d'Al-Yamoun à l'ouest de Jénine en Cisjordanie, avant de décéder des suites de ses blessures dans la clinique où il avait été conduit, ont annoncé des sources médicales à l'AFP.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort d'environ 1.140 personnes en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

En riposte, Israël a lancé une vaste opération militaire à Gaza, qui a fait 26.422 morts, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

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F.Carstens--HHA