Hamburger Anzeiger - Combats meurtriers à Gaza, l'UE demande un audit sur l'agence d'aide aux Palestiniens

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Combats meurtriers à Gaza, l'UE demande un audit sur l'agence d'aide aux Palestiniens

Combats meurtriers à Gaza, l'UE demande un audit sur l'agence d'aide aux Palestiniens

Des combats meurtriers font rage dans la bande de Gaza où l'agence de l'ONU pour l'aide aux Palestiniens est au coeur d'une polémique, l'Union européenne réclamant lundi un audit après des accusations sur la possible participation de certains de ses membres à l'attaque du Hamas contre Israël.

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Les craintes d'une extension du conflit ont ressurgi après la mort de trois soldats américains tués en Jordanie dans une attaque de drone, imputée par Washington aux groupes soutenus par l'Iran. C'est la première fois que des militaires américains sont tués au Moyen-Orient depuis le début du conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

L'attaque survient que l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), qui fournit une aide vitale aux Palestiniens de Gaza, est dans la tourmente pour l'implication présumée de douze de ses employés dans l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.

L'Union européenne a demandé lundi à l'Unrwa "d'accepter qu'un audit soit mené par des experts indépendants, choisis par la Commission européenne", a affirmé son porte-parole Eric Mamer.

L'agence onusienne a ouvert vendredi une enquête après des accusations d'Israël mais plusieurs contributeurs clés ont suspendu leur financement, malgré l'appel du secrétaire général de l'ONU à garantir la poursuite de ses opérations essentielles pour la population.

- Discussions "constructives" -

L'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre a entraîné la mort d'environ 1.140 personnes en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

En riposte, Israël a juré d'"anéantir" le mouvement islamiste - qu'il classe terroriste comme les Etats-Unis et l'Union européenne - et lancé une vaste opération militaire à Gaza, qui a fait 26.422 morts, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan dimanche du ministère de la Santé du Hamas.

En coulisses, les négociations se poursuivent pour instaurer une nouvelle trêve. Le chef du renseignement américain, William Burns, a rencontré dimanche à Paris de hauts responsables égyptiens, israéliens et qataris. Israël a fait état de discussions "constructives", tout en soulignant qu'il y a "toujours des différends" et que d'autres pourparlers étaient attendus ces prochains jours.

Une source sécuritaire a confirmé à l'AFP que le président Biden avait envoyé M. Burns pour négocier la libération des derniers otages israéliens détenus par le Hamas en échange d'un cessez-le-feu.

Le Qatar, l'Egypte et les Etats-Unis avaient négocié la première trêve, fin novembre. Une centaine des quelque 250 personnes enlevées en Israël le 7 octobre avaient alors été libérées, en échange de prisonniers palestiniens.

Selon les autorités israéliennes, 132 otages sont toujours détenus dans le territoire, dont 28 présumés morts.

Le projet d'accord impliquerait une trêve de deux mois et la libération de tous les otages contre des prisonniers palestiniens détenus en Israël, a rapporté le New York Times.

- "Spirale de la violence" -

Au 115e jour de guerre, le ministère de la Santé du Hamas a affirmé lundi qu'au moins 140 personnes ont été tuées lors de frappes nocturnes à Khan Younès, Gaza-Ville et d'autres secteurs.

Selon l'armée israélienne, ses soldats ont tué "des dizaines de terroristes armés lors de combats dans le centre de Gaza" où d'importantes quantités d'armes ont été trouvées.

A Khan Younès, considérée comme une place forte du mouvement islamiste, des combats "très violents" font rage dans l'ouest et dans le centre-ville, selon des témoins.

Dimanche, des combats avaient notamment eu lieu autour des hôpitaux Nasser et al-Amal, qui ne fonctionnent plus que partiellement et abritent des milliers de réfugiés fuyant les tirs.

Plus de 1,3 million de Gazaouis déplacés par le conflit, selon l'ONU, sont massés à Rafah, à l'extrême sud du territoire contre la frontière fermée avec l'Egypte.

Selon le porte-parole de la défense civile de Gaza, Mahmud Bassal, des centaines de tentes abritant des personnes déplacées ont été inondées par les fortes pluies qui se sont abattues sur Gaza pendant la nuit, aggravant leurs conditions de vie déjà très précaires.

Côté israélien, des manifestants ont bloqué lundi l'entrée de camions d'aide humanitaire au point de passage de Kerem Shalom, près de Rafah en exigeant que l'aide, acheminée au compte-gouttes, ne parvienne pas à Gaza tant que les otages ne sont pas libérés.

Dans un contexte régional explosif, trois militaires américains ont été tués et 34 blessés dans une attaque au drone dans le nord-est de la Jordanie près de la frontière avec la Syrie et l'Irak, a annoncé dimanche Washington, désignant des groupes pro-Iran comme responsables et assurant qu'ils allaient "rendre des comptes".

Ces factions irakiennes font partie de ce que l'Iran présente comme "l'axe de la résistance" face à Israël qui comprend le Hamas, le Hezbollah libanais et des groupes en Syrie.

Téhéran a réfuté toute implication dans l'attaque que l'Irak a condamné lundi, appelant à "stopper la spirale de la violence" au Moyen-Orient.

En Syrie, six personnes, dont des combattants pro-iraniens, ont été tuées dans une frappe israélienne dans le sud de Damas, selon une ONG locale.

M.Schneider--HHA