Hamburger Anzeiger - Des dizaines de Palestiniens tués à Gaza, négociations pour une éventuelle trêve

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Des dizaines de Palestiniens tués à Gaza, négociations pour une éventuelle trêve
Des dizaines de Palestiniens tués à Gaza, négociations pour une éventuelle trêve / Photo: - - AFP

Des dizaines de Palestiniens tués à Gaza, négociations pour une éventuelle trêve

D'intenses combats font rage mardi entre l'armée israélienne et le Hamas dans la bande de Gaza, où plus de 120 Palestiniens ont péri selon le mouvement islamiste, les médiateurs internationaux poursuivant les tractations en vue d'une trêve.

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Dans le territoire dévasté par près de quatre mois de guerre et en proie à une grave crise humanitaire, les opérations d'aide de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à la population civile sont menacées et une réunion est prévue mardi à l'ONU à ce sujet.

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israel depuis 1967, un commando des forces israéliennes a tué trois Palestiniens à Jénine présentés comme des "terroristes". Selon des sources palestiniennes, ils ont été "abattus" dans un hôpital par des hommes habillés en civil et munis d'armes équipées de silencieux.

Des témoins ont fait état de frappes israéliennes nocturnes dans plusieurs secteurs du territoire, et le Croissant-Rouge palestinien de tirs d'artillerie autour de l'hôpital al-Amal de Khan Younès, la grande ville du sud du territoire palestinien et épicentre de la bataille.

"Ces dernières semaines, nos opérations se sont concentrées sur Khan Younès (...) qui est la capitale du Hamas pour le sud de Gaza", a déclaré le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari, faisant état de "plus de 2.000 terroristes éliminés" dans cette ville.

- "Très important" -

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël qui a fait environ 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. Quelque 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque dont une centaine libérées fin novembre pendant une trêve. 132 otages restent détenus dont 28 présumés morts d'après Israël.

En riposte, l'Etat d'Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une vaste opération militaire qui a fait 26.637 morts et plus de 50.000 blessés, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement palestinien.

Des quartiers entiers de Gaza ont été détruit par les bombardements israéliens qui ont poussé 1,7 million de Palestiniens, sur un total de 2,4 millions d'habitants, à fuir leur foyer.

A quelques kilomètres plus au sud de Khan Younès, à Rafah, des dizaines de milliers de déplacés s'entassent dans des conditions désespérées, dans un périmètre très réduit contre la frontière fermée avec l'Egypte. Et beaucoup disent craindre que les soldats poursuivent leur offensive jusque dans la ville.

Face à cette crise humanitaire majeure, des pourparlers se poursuivent avec la participation du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis pour parvenir à une nouvelle trêve, après celle de fin novembre.

Un cadre pour une trêve accompagnée de nouvelles libérations d'otages va être transmis au Hamas, a dit lundi à Washington le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, faisant état de "progrès notables" lors d'une réunion dimanche à Paris entre le directeur de la CIA, William Burns, et de hauts responsables égyptiens, israéliens et qataris.

"Un travail très important et productif a été accompli", a déclaré lundi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

Ces discussions ont eu lieu alors qu'une grave crise affecte l'Unrwa, plusieurs pays ayant suspendu leur financement de l'organisation après qu’Israël a accusé 12 de ses 30.000 employés régionaux d'implication dans l'attaque du Hamas le 7 octobre.

- Réunion à l'ONU -

Le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz a annulé un entretien prévu mercredi avec le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, dont il réclame la démission.

M. Blinken, dont le pays est le premier bailleur de l'Unrwa, a jugé "impératif" que cette agence enquête sur ces accusations.

Une réunion des principaux donateurs est prévue mardi à New York à l'initiative du chef de l'ONU Antonio Guterres, pour tenter de maintenir le financement.

"Son message aux donateurs, notamment ceux qui ont suspendu leurs contributions, est d'au moins assurer la continuité des opérations de l'agence", a dit son porte-parole. Sans ce financement, "les perspectives pour l'Unrwa et les millions de gens qu'elle aide sont très sombres", a-t-il ajouté.

"Nous vivons de l'aide que nous apporte l'Unrwa. Si elle s'arrêtait, nous mourrions de faim et personne ne viendra à notre secours", se lamente Sabah Masabih, 50 ans, à Rafah.

Dans la région, les craintes d'une plus importante extension du conflit ont ressurgi après la mort dimanche de trois soldats américains tués en Jordanie dans une attaque de drone, imputée par Washington à des groupes pro-Iran.

Les Etats-Unis ont promis des représailles "conséquentes". L'Iran a démenti toute implication.

Les violences touchent aussi la navigation en mer Rouge, l'Irak, la Syrie et le Liban.

Lundi, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a indiqué que des soldats postés à Gaza "montent vers le nord (du pays) et se préparent pour la suite", une référence à la frontière israélo-libanaise, théâtre d'échanges de tirs avec le Hezbollah, soutenu par l'Iran et allié du Hamas.

H.Beehncken--HHA