Hamburger Anzeiger - Raids et combats meurtriers à Gaza, la population "meurt de faim" selon l'OMS

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Raids et combats meurtriers à Gaza, la population "meurt de faim" selon l'OMS
Raids et combats meurtriers à Gaza, la population "meurt de faim" selon l'OMS / Photo: JACK GUEZ - AFP

Raids et combats meurtriers à Gaza, la population "meurt de faim" selon l'OMS

L'armée israélienne a lancé mercredi de nouvelles frappes meurtrières sur la bande de Gaza et livré des combats intenses au Hamas palestinien, les médiateurs internationaux s'efforçant d'arracher une nouvelle trêve dans cette guerre dévastatrice.

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La population dans le territoire palestinien assiégé "meurt de faim", elle "est poussée au bord du gouffre", a dénoncé un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan, près de quatre mois après le début de la guerre qui a provoqué une crise humanitaire majeure à Gaza.

Face aux efforts en vue d'une nouvelle trêve, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken va retourner "dans les prochains jours" au Moyen-Orient, a indiqué un responsable américain sans préciser quels pays il visiterait.

Selon le ministère de la Santé du Hamas mercredi, les combats au sol et les bombardements aériens israéliens ont fait 150 morts en 24 heures dans la bande de Gaza.

Les combats se concentrent à Khan Younès, grande ville du sud du territoire en grande partie détruite et désormais l'épicentre de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque sanglante sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël.

"Nous avons quitté l'hôpital Nasser sous les bombes. Nous ne savions pas où aller. Nous sommes dans le froid, livrés à nous-mêmes, sans tentes et sans rien pour survivre", a témoigné une femme qui a fui pour Rafah, à une vingtaine de kilomètres plus au sud.

Selon l'armée israélienne, "des dizaines de terroristes" ont été tués lors d'un raid à Khan Younès et "un atelier de fabrication d'armes, dont des roquettes, des missiles antichars et des explosifs" a été détruit. Elle a en outre admis avoir commencé à inonder les tunnels creusés par le Hamas dans le sous-sol de Gaza, un des objectifs de la guerre.

- Proposition en trois phases -

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine ont mené une attaque sans précédent sur le sol israélien, qui a fait 1.140 morts, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels.

Au total, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. Selon Israël, 132 otages y restent détenus, dont 29 seraient morts.

En riposte, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas et lancé une vaste opération militaire qui a fait 26.900 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

En vue d'obtenir une nouvelle trêve, les Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar s'activent en coulisses pour tenter de convaincre les belligérants de cesser les hostilités. Une précédente trêve d'une semaine fin novembre a permis la libération de 105 otages à Gaza et de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, est attendu mercredi ou jeudi chez le médiateur égyptien pour discuter d'une initiative formulée lors d'une réunion le weekend dernier à Paris entre le directeur de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qataris.

Selon une source au Hamas, le mouvement islamiste examine une proposition comportant trois phases, dont la première évoque notamment une trêve de six semaines au cours de laquelle Israël devra libérer entre 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages. De 200 à 300 camions d'aide humanitaire pourront aussi entrer chaque jour à Gaza.

A Washington, une source proche du dossier a affirmé que le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan et le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer devraient se rencontrer mercredi.

- "Colonne vertébrale de l'aide" -

Pour le moment le Hamas réclame un cessez-le-feu total en préalable à tout accord et Israël refuse toute trêve tant que le mouvement islamiste, qu'il considère comme une organisation terroriste tout comme les Etats-Unis et l'Union européenne, ne sera pas éliminé.

Dans le territoire dévasté, les bombardements ont poussé 1,7 million des quelque 2,4 millions d'habitants à fuir leur foyer selon l'ONU. La plupart se sont dirigés vers le sud et plus de 1,3 million s'entassent à présent à Rafah, piégés contre la frontière fermée avec l'Egypte, d'après la même source.

Ajoutant à la détresse de la population, les opérations de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) sont menacées après qu'Israël a accusé 12 des 30.000 employés régionaux de l'agence d'implication dans l'attaque du 7 octobre.

Treize pays ont suspendu leurs financements à cette agence qui avait annoncé avoir licencié la plupart des salariés concernés.

Le chef de l'ONU Antonio Guterres a assuré mercredi que l'Unrwa demeurait la "colonne vertébrale" de l'aide humanitaire à Gaza.

J.Burmester--HHA