Hamburger Anzeiger - Les Etats-Unis mènent des frappes de représailles en Irak et en Syrie

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Les Etats-Unis mènent des frappes de représailles en Irak et en Syrie
Les Etats-Unis mènent des frappes de représailles en Irak et en Syrie / Photo: Roberto SCHMIDT - AFP

Les Etats-Unis mènent des frappes de représailles en Irak et en Syrie

Les Etats-Unis ont mené des frappes de représailles visant des forces d'élite iraniennes et des groupes pro-iraniens en Irak et en Syrie, au moment même où les dépouilles de trois de leurs soldats, tués en Jordanie, étaient rapatriées sur le sol américain.

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Joe Biden avait promis de répondre à l'attaque par drone mortelle menée dimanche dernier à proximité de la frontière syrienne, et attribuée par Washington à des groupes soutenus par l'Iran.

Le Pentagone a précisé que ces frappes vendredi, qui ont mobilisé de nombreux avions de combat parmi lesquels des bombardiers à long rayon d'action, avaient ciblé plus de 85 sites.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), a indiqué que "six combattants pro-iraniens (avaient) été tués dans des frappes près d'al-Mayadine", dans l'est de la Syrie.

Le directeur de cette ONG, Rami Abdel Rahmane, a déclaré à l'AFP que les frappes, qui n'ont pas été confirmées officiellement côté américain, avaient été "probablement menées par les Etats-Unis".

L'exécutif américain a d'ores et déjà fait savoir que les représailles seraient multiples et étalées dans le temps, contre des cibles différentes.

L'armée américaine est donc passée à l'acte le jour où son commandant en chef, sur le tarmac de la base militaire de Dover (nord-est), rendait hommage aux trois militaires tués.

Les corps de William Jerome Rivers, Kennedy Ladon Sanders et Breonna Alexsondria Moffett, militaires de l'Etat américain de Géorgie (sud), ont été sortis un à un, dans des cercueils recouverts du drapeau américain, d'un imposant avion de transport militaire.

Le démocrate de 81 ans est resté immobile dans le vent froid, la main sur le coeur et le regard fixé droit devant lui, au passage des corps.

- Silence total -

Il était accompagné de son épouse Jill Biden, du ministre de la Défense Lloyd Austin, du chef d'état-major Charles Brown et d'autres personnalités.

Les familles des trois militaires, à l'écart de la presse, étaient également présentes.

La cérémonie, réglée au millimètre, a duré une dizaine de minutes, dans un silence total seulement interrompu par des ordres destinés aux militaires.

Joe et Jill Biden avaient déjà, au même endroit, assisté au rapatriement des corps de militaires américains tombés lors d'un attentat à l'aéroport de Kaboul le 26 août 2021, au moment du retrait chaotique d'Afghanistan.

Le démocrate, dont la vie a été émaillée de drames personnels, a la réputation de faire preuve d'une profonde empathie dans ce type de circonstances.

Joe Biden, qui les a rencontrées vendredi, avait appelé auparavant chacune des familles, en particulier pour s'assurer qu'elles accepteraient sa présence lors de la cérémonie du retour des corps.

Une vidéo de l'un de ces échanges a été diffusée par le principal quotidien de Géorgie, l'Atlanta Journal-Constitution.

- Représailles -

"Je sais que rien de ce que l'on peut dire ou faire ne peut soulager votre peine, je suis passé par là moi-même. (...) Je vous tiens dans mes prières et dans mon cœur" dit le président, dont on entend la voix au travers du haut-parleur d'un téléphone, aux parents de la soldate Kennedy Sanders.

Le démocrate, en campagne pour un second mandat, fait face à une intense pression de ses adversaires républicains pour répondre fermement à l'Iran.

L'ancien président Donald Trump, archi-favori pour l'investiture de son parti, a déjà attaqué la "faiblesse" de son adversaire démocrate, alors que les forces américaines au Moyen-Orient ont subi de très nombreuses attaques depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Joe Biden répète toutefois ne pas vouloir d'escalade régionale ni de conflit ouvert avec l'Iran.

burs-aue/seb

Th.Frei--HHA