Hamburger Anzeiger - Gaza: Blinken en Israël pour discuter d'une trêve, nouvelles tractations au Caire

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Gaza: Blinken en Israël pour discuter d'une trêve, nouvelles tractations au Caire
Gaza: Blinken en Israël pour discuter d'une trêve, nouvelles tractations au Caire / Photo: SAID KHATIB - AFP

Gaza: Blinken en Israël pour discuter d'une trêve, nouvelles tractations au Caire

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a répété mercredi qu'il restait "beaucoup de travail" pour parvenir à un accord de trêve à Gaza, incluant la libération d'otages, à l'heure où la guerre entre Israël et le Hamas entre dans son cinquième mois.

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Un nouveau cycle de tractations, parrainé par l'Egypte et le Qatar, doit s'ouvrir jeudi au Caire, a annoncé un responsable égyptien.

Sur le terrain, Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, et la ville voisine de Rafah, refuge pour des centaines de milliers de déplacés qui craignent à présent un assaut terrestre, ont été la cible de bombardements israéliens, selon un journaliste de l'AFP.

- "Un film d'horreur" -

"Je ne peux pas imaginer ce qui va nous arriver", a-t-elle ajouté. "Où irons-nous? J'ai l'impression de vivre un film d'horreur".

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée sur le sol israélien par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Environ 250 personnes ont été enlevées ce jour-là. Selon Israël, 132 otages sont toujours détenus à Gaza, dont 29 seraient morts.

En riposte, Israël a juré de "détruire" le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et a lancé une offensive qui a fait 27.708 morts dans le territoire palestinien, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas et plus de 67.000 blessés.

Les efforts diplomatiques ont redoublé depuis une proposition de trêve formulée fin janvier à Paris par des responsables américains, qataris et égyptiens, à laquelle le Hamas a répondu mardi.

Après l'Egypte et le Qatar mardi, le secrétaire d'Etat américain a rencontré mercredi à Jérusalem le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors de cette cinquième tournée dans la région depuis le début de la guerre.

M. Blinken a dit espérer "reprendre la libération des otages qui a été interrompue", en allusion à une première trêve d'une semaine avait permis fin novembre la libération de 105 otages et de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Il a également discuté avec Israël de "pas supplémentaires" pour acheminer de l'aide dans la bande de Gaza, assiégée par Israël et plongée dans une crise humanitaire majeure. Les Gazaouis "souffrent des conséquences des attaques perpétrées par le Hamas et sont désormais pris au milieu des combats", a-t-il dit.

- Craintes pour Rafah -

Environ 1,7 million de personnes, selon l'ONU, ont été déplacées par la guerre sur les 2,4 millions d'habitants du petit territoire dévasté.

Après avoir fui les combats plus au nord, plus de 1,3 million de déplacés, selon l'ONU, s'entassent dans des conditions désespérées à Rafah, soit cinq fois la population initiale de cette ville adossée à la frontière fermée avec l'Egypte.

Rafah, qualifié de "dernier bastion" du Hamas par le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, pourrait être le prochain objectif d'Israël.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis en garde contre les "conséquences régionales incalculables" d'un éventuel assaut sur Rafah qui "augmenterait de façon exponentielle ce qui est déjà un cauchemar humanitaire".

La visite d'Antony Blinken "est un cauchemar", parce qu'à chaque visite, Israël "intensifie ses agressions pour lui montrer qu'il refuse toute trêve", a affirmé Mohammad Abou Nada, venu se recueillir à l'hôpital Najjar de Rafah sur la dépouille d'un proche tué dans une frappe.

- "Toutes les vies se valent" -

Selon une source du Hamas, le projet de trêve en trois phases prévoit notamment une pause des combats de six semaines durant laquelle Israël devra libérer de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages détenus dans la bande de Gaza, ainsi que l'entrée accrue d'aide humanitaire dans le territoire palestinien.

Le Caire exhorte "les deux parties à faire preuve de la souplesse nécessaire" lors des négociations qui doivent reprendre jeudi, a indiqué un responsable égyptien sous couvert d'anonymat.

Une source du Hamas proche du dossier a confirmé à l'AFP que son groupe avait pour objectif "un cessez-le-feu, la fin de la guerre et un échange de prisonniers".

Mais Israël, qui considère le mouvement islamiste palestinien comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, soutient qu'il ne mettra fin définitivement à son offensive qu'une fois le Hamas éliminé et les otages libérés.

En France, où un hommage a été rendu mercredi aux victimes françaises de l'attaque du 7 octobre, le président Emmanuel Macron a dénoncé "le plus grand massacre antisémite de notre siècle", ajoutant que "toutes les vies se valent" dans les "déchirements" du Moyen-Orient.

I.Hernandez--HHA