Hamburger Anzeiger - Après les attaques de Trump, l'Otan met en avant des budgets en hausse

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Après les attaques de Trump, l'Otan met en avant des budgets en hausse
Après les attaques de Trump, l'Otan met en avant des budgets en hausse / Photo: SIMON WOHLFAHRT - AFP

Après les attaques de Trump, l'Otan met en avant des budgets en hausse

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg doit détailler mercredi la hausse des dépenses militaires des pays de l'Alliance, quelques jours après des critiques acerbes de Donald Trump sur les mauvais payeurs en Europe.

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Réclamée de longue date par les Etats-Unis, cette augmentation a été rappelée la semaine dernière de façon tonitruante par l'ancien président et probable candidat républicain lors du scrutin de novembre.

Relatant, lors d'un meeting de campagne, une conversation qu'il aurait eue avec un chef d'État, l'ex-président et candidat a raconté: "L'un des présidents (...) s'est levé et a dit: +Monsieur, si on ne paie pas et qu'on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez?+. +Non, je ne vous protégerais pas. En fait, je les encouragerais à faire ce qu'ils veulent. Vous devez payer vos factures+".

Des propos jugés "dangereux" ou "irresponsables" par plusieurs dirigeants de l'Otan, dont le président américain Joe Biden ou le chancelier allemand Olaf Scholz.

Au-delà de leur dimension volontairement provocatrice, ces propos ne tiennent pas compte des efforts des alliés depuis maintenant dix ans, fait-on valoir à Bruxelles.

Si seuls 11 pays sur 31 avaient atteint l'objectif de 2% de leur PIB en dépenses militaires en 2023, ce chiffre devait être proche de 20 en 2024, a appris l'AFP de source proche de l'Alliance.

Les chiffres détaillés doivent être présentés par Jens Stoltenberg à l'occasion d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance à Bruxelles.

- "L'argent a coulé à flots" -

L'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 a contribué à inciter les Européens à investir davantage dans leurs moyens de défense. Et le seuil des 2% est devenu depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 un plancher et non plus un plafond de dépenses.

Ce qui n'a pas empêché Donald Trump de s'en approprier le mérite. Ce dernier a ainsi affirmé qu'il avait au rendu l'Alliance "forte" sous son mandat (2017-2021).

"Lorsque j'ai dit aux 20 pays qui ne payaient pas leur juste part qu'ils devaient payer, sans quoi ils ne bénéficieraient pas de la protection américaine, l'argent a coulé à flots", a-t-il affirmé. "Mais maintenant que je ne suis plus là pour dire +vous devez payer+, voilà qu'ils recommencent!".

Si ses attaques contre les mauvais payeurs au sein de l'Alliance ne datent pas d'hier, ses propos encourageant la Russie à attaquer l'un d'entre eux ont choqué.

"C'est un changement d'échelle, un alignement sur la Russie qui est dangereux", soulignait un diplomate de l'Otan.

Pour autant, ces propos montrent surtout la nécessité pour les Européens - 29 pays sur 31 au sein de l'Otan - à "prendre leur responsabilités en matière de défense", a ajouté ce diplomate.

Et cette responsabilité passe aussi par l'Ukraine, autre enjeu de cette réunion ministérielle.

Une réunion des pays soutenant l'effort de guerre ukrainien est prévue mercredi en marge de la réunion ministérielle, en l'absence du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, et alors qu'une aide américaine de plus de 60 millions de dollars en faveur de Kiev est toujours bloquée au Congrès en raison d'un veto d'élus républicains trumpistes.

J.Fuchs--HHA