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Deuxième jour de discussions sur une trêve à Gaza, raids israéliens au Liban
Deuxième jour de discussions sur une trêve à Gaza, raids israéliens au Liban / Photo: MOHAMMED ABED - AFP

Deuxième jour de discussions sur une trêve à Gaza, raids israéliens au Liban

Les négociations en vue d'une trêve entre Israël et le Hamas se sont poursuivies mercredi au Caire, pendant que des bombardements israéliens faisaient des dizaines de morts à Gaza et visaient aussi le sud du Liban, ravivant les craintes d'une escalade entre les deux pays frontaliers.

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Dans la bande de Gaza, assiégée et dévastée par la guerre qui fait rage depuis le 7 octobre, les bombardements ont fait 103 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas, visant notamment les deux villes de Khan Younès et de Rafah, dans le sud du territoire palestinien.

Environ 1,4 million de personnes, selon l'ONU, la plupart déplacées par la guerre, s'entassent dans cette ville transformée en un gigantesque campement, le seul grand centre urbain du territoire où l'armée n'a pas encore lancé d'assaut.

- Eviter une "catastrophe" -

Les discussions se poursuivent pendant ce temps au Caire, où une délégation du Hamas, selon une source du mouvement, était attendue mercredi pour rencontrer des représentants d'Egypte et du Qatar, les deux pays médiateurs aux côtés des Etats-Unis.

Mardi, le chef du Mossad, les services secrets israéliens, David Barnea, avait participé à ces discussions avec le directeur de la CIA, William Burns, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, et des responsables égyptiens.

Les médiateurs tentent de négocier un accord sur une nouvelle trêve qui permettrait la libération d'otages détenus à Gaza.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé mercredi le Hamas à conclure "rapidement" un accord de trêve, "pour épargner à notre peuple palestinien une autre catastrophe, non moins dangereuse que la Nakba de 1948, et éviter une attaque de l'occupation contre Rafah qui entraînerait des milliers de victimes et un exode de notre peuple".

La Nakba (Catastrophe, en arabe) est le terme utilisé par les Palestiniens pour désigner l'exode de quelque 760.000 d'entre eux, poussés au départ à la création de l'Etat d'Israël en 1948.

M. Abbas et l'Autorité palestinienne qu'il dirige, basés en Cisjordanie occupée, n'exercent plus aucun pouvoir sur la bande de Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

La guerre a été déclenchée par l'attaque le 7 octobre de commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Israël a juré en représailles de "détruire" le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, et a lancé une offensive qui a fait 28.576 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

- Une campagne "très offensive" -

La guerre à Gaza a aussi ravivé les tensions à la frontière nord d'Israël avec le Liban.

L'armée israélienne a annoncé mercredi que des avions de combat avaient lancé "une série de raids sur le Liban", qui ont fait quatre morts selon un média libanais, en riposte à un tir de roquette tiré depuis ce pays sur une base militaire qui a tué une soldate de 20 ans et fait plusieurs blessés.

Le chef d'état-major israélien, Herzi Halevi, en visite dans le nord du pays, a menacé d'une "campagne très offensive" au Liban, après quatre mois d'échanges de tirs entre l'armée et le Hezbollah libanais, allié du Hamas et soutenu par l'Iran.

Ces violences ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d'autre de la frontière.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé mardi que "lorsque l'agression à Gaza s'arrêtera et qu'il y aura un cessez-le-feu, les tirs s'arrêteront également dans le sud" du Liban. "S'ils élargissent la confrontation, nous le ferons aussi", a-t-il affirmé.

- Des hôpitaux "submergés" -

Malgré les nombreuses mises en garde internationales, Benjamin Netanyahu s'est dit déterminé à poursuivre "la pression militaire jusqu'à la victoire complète" sur le Hamas à Gaza et la libération de tous les otages.

Il a assuré dimanche qu'Israël ouvrirait à la population "un passage sécurisé" pour quitter Rafah, sans préciser vers où.

Une centaine de proches d'otages se sont par ailleurs rendus mercredi à La Haye pour déposer plainte contre le Hamas pour "crimes contre l'Humanité" auprès de la Cour pénale internationale (CPI), selon leurs représentants.

Selon Israël, 130 otages sont encore détenus à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre. Une trêve d'une semaine fin novembre avait permis la libération de 105 otages et de 240 Palestiniens emprisonnés par Israël.

De nombreux pays s'inquiètent des conséquences potentiellement catastrophiques d'un assaut terrestre sur Rafah, en raison de l'extrême densité de population.

Les Etats-Unis, principaux alliés d'Israël, ont réclamé à Israël des "garanties" pour la sécurité des civils.

Le président français Emmanuel Macron a affirmé mercredi que le bilan de l'offensive israélienne était "intolérable" et que les opérations militaires devaient "cesser", dans une conversation téléphonique avec Benjamin Netanyahu.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a une nouvelle fois mercredi sonné l'alarme sur la situation des hôpitaux de Gaza, "complètement submergés, débordés et insuffisamment approvisionnés".

Le personnel est obligé de procéder à des amputations, faute de moyens pour soigner les patients, a témoigné le représentant local de l'OMS, le docteur Rik Peeperkorn, depuis Gaza. Il a accusé Israël de continuer à "entraver l'acheminement de l'aide humanitaire" dans le territoire.

Rafah est le principal point d'entrée de l'aide depuis l'Egypte, soumise au feu vert d'Israël et insuffisante pour répondre aux besoins d'une population menacée en plein hiver par la famine et les épidémies.

I.Hernandez--HHA