Hamburger Anzeiger - Liban: nouvelles craintes d'escalade à la frontière après des représailles meurtrières d'Israël

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Liban: nouvelles craintes d'escalade à la frontière après des représailles meurtrières d'Israël
Liban: nouvelles craintes d'escalade à la frontière après des représailles meurtrières d'Israël / Photo: Jalaa MAREY - AFP

Liban: nouvelles craintes d'escalade à la frontière après des représailles meurtrières d'Israël

Israël a mené mercredi des raids aériens sur le Liban voisin qui ont fait quatre morts selon un média libanais, après un tir de roquette dans lequel une soldate israélienne a été tuée, une "escalade dangereuse" selon l'ONU qui craint un embrasement régional.

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Les échanges de tirs sont quotidiens à la frontière entre Israël et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas palestinien, dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza.

L'armée a visé "des cibles terroristes du Hezbollah" dans plusieurs localités du sud du Liban, qui ont fait quatre morts, trois civils membres d'une même famille et un combattant du mouvement islamiste selon l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

Ces raids, sur des localités situées dans un rayon de dix à 25 km de la frontière, ont été menés en représailles à un tir de roquette depuis le Liban sur une base militaire du nord d'Israël, qui a tué une soldate d'après l'armée israélienne.

La sergente Omer Sarah Benjo, 20 ans, a été tuée "par un tir (de roquette) depuis le territoire libanais sur une base dans le nord d'Israël", a indiqué l'armée.

Un premier bilan des services de secours israéliens Magen David Adom, faisait état de sept personnes blessées, dont cinq dans la localité de Safed.

Un photographe de l'AFP avait vu des médecins et des soldats évacuer une personne blessée de l'hôpital de Safed, par hélicoptère militaire, à destination d'un autre établissement.

Ce tir de roquette n'a pas été revendiqué par le Hezbollah pro-iranien.

Une source de sécurité libanaise avait dans un premier temps indiqué à l'AFP que les raids avaient tué quatre civils et blessé neuf personnes dans deux villages différents.

Selon l'ANI, une femme, son fils âgé de deux ans, et son beau-fils, âgé de 13 ans, ont été tués dans le village de Sawaneh.

Un autre raid a entièrement détruit un bâtiment dans le village d'Adchit, faisant un mort, un combattant du Hezbollah, et dix blessés, d'après l'ANI qui a fait état d'importantes destructions.

Le Hezbollah a par la suite confirmé la mort d'un de ses combattants dans ce village.

- "Offensive très forte" -

Depuis le lendemain de l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, le Hezbollah vise des positions militaires israéliennes à la frontière, en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Israël, de son côté, bombarde régulièrement le sud du Liban et mène des attaques ciblées contre des responsables du mouvement islamiste libanais.

Le chef d'état-major de l'armée israélienne Herzi Halevi, en visite dans le nord du pays, a affirmé mercredi que "la prochaine campagne sera une offensive très forte", selon un communiqué de l'armée.

De son côté, un haut responsable du Hezbollah, Hachem Safieddine, a averti que "cette agression (..) ne restera pas sans réponse".

Les violences entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d'autre de la frontière.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé mardi qu'un cessez-le-feu n'interviendrait qu'avec la fin des combats entre Israël et le Hamas à Gaza.

"S'ils étendent la confrontation, nous le ferons aussi", a-t-il ajouté, en réponse aux menaces répétées des responsables israéliens de déclencher une guerre contre son voisin.

Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU a affirmé mercredi que l'"escalade" de la violence entre les forces israéliennes et le Hezbollah "est dangereuse et doit s'arrêter", tandis que Washington a appelé à privilégier la "voie diplomatique" pour réduire les tensions au Proche-Orient.

La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a fait valoir que la situation au Liban est "sérieuse mais elle n'est pas irréversible".

En plus de quatre mois, au moins 248 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah et d'autres formations qui lui sont alliées, mais également 33 civils, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, 16 personnes ont été tuées, dix soldats et six civils, selon l'armée.

burs/cn/cyj

O.Rodriguez--HHA