Hamburger Anzeiger - Fortes perturbations à la SNCF: 3 contrôleurs sur 4 en grève ce week-end de chassé-croisé

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Fortes perturbations à la SNCF: 3 contrôleurs sur 4 en grève ce week-end de chassé-croisé

Fortes perturbations à la SNCF: 3 contrôleurs sur 4 en grève ce week-end de chassé-croisé

Trois contrôleurs sur quatre sont en grève vendredi et pour tout ce week-end de chassé-croisé de vacanciers, avec de fortes perturbations attendues pour le trafic des TGV, même si les trajets vers le ski sont préservés.

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"Mon train pour Toulouse a été annulé, mais on est prévenus, donc on s'adapte", se reconforte vendredi matin Lisa Billiard en gare de Saint-Charles, à Marseille. La jeune entrepreneuse se dit "pour la grève, car c'est pour améliorer les conditions de travail."

Quelques mètres plus loin, Monique Fabre, 77 ans, issue d'une famille de cheminots, tempère : "Je ne suis pas tout à fait d’accord sur les revendications sur la rémunération car ils ont obtenu des choses, mais il est clair que la pression au travail est devenue très forte".

La circulation des trains est "fortement perturbée" depuis jeudi 20H00 et jusqu'à lundi 8H00, a prévenu l'opérateur ferroviaire.

Le service est réduit de moitié sur les lignes TGV Inoui et Ouigo, ainsi que pour les Intercités de jour et de nuit.

La compagnie annonce un trafic "normal" pour les trains Ouigo classiques et "perturbé" pour les liaisons européennes, comme l'Eurostar.

 

Pour le week end suivant, des 24-25 février, la SNCF n'a reçu "aucune information qui permettrait de dire que le trafic sera dégradé", a indiqué Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités (TGV INOUI, Ouigo, Intercités, Europe) sur TF1.

"Ce qu'on doit d'abord à nos clients, ce sont des excuses", a-t-il estimé. "On interdit à beaucoup de Français de partir ou de revenir de vacances dans des conditions sereines."

- Priorité à la neige -

"Tous les territoires seront irrigués par les TGV mais tous les Français ne pourront pas voyager", a prévenu jeudi Christophe Fanichet, le patron de SNCF Voyageurs.

"La priorité c'est de privilégier les trains qui sont complets et… en février, ce sont les trains des Alpes", a-t-il ajouté, sans évoquer les liaisons vers les stations de ski des Pyrénées.

Les trains à destination et en provenance des stations des Alpes dont les wagons étaient complets devraient donc tous circuler.

En contrepartie certaines lignes sont davantage touchées, à l'image de Paris-Bordeaux, où plus de 60% des trains sont annulés, selon France Bleu.

Les clients, qui ont été informés mercredi par SMS et courriel, sont fortement encouragés à décaler leur voyage.

Ceux dont le train est supprimé pourront échanger leur billet sans frais ou se faire rembourser la totalité du prix.

Le transporteur offre également une réduction de 50% sur leur prochain voyage aux clients concernés, grâce à un code envoyé "automatiquement" et "sous un mois".

- Fins de carrière -

Les syndicats grévistes estiment que l'accord de sortie de crise négocié fin 2022 - où une grève le week-end de Noël avait laissé 200.000 voyageurs sur le carreau -, tarde à être appliqué.

Ils demandent aussi une renégociation de l'accord sur les fins de carrière.

"Les engagements de l'entreprise qui ont été pris en décembre 2022 sont tenus", notamment sur les postes supplémentaires, a répliqué le patron de SNCF Voyageurs.

"On ne peut pas dire oui à tout", a estimé vendredi Alain Krakovitch, qui juge "très corrects" les 17% d'augmentations de salaire en trois ans dans le groupe. "Beaucoup de Français ne sont pas dans cette situation", a-t-il observé.

Cette grève, lancée à l'initiative d'un collectif informel de contrôleurs, a relancé le débat sur le droit de grève pendant certaines périodes.

"La grève doit être l'arme ultime", or elle est "devenue un instrument de la négociation", a pointé le président du Sénat Gérard Larcher, ouvert à la discussion sur des dispositifs pour encadrer des mouvements sociaux comme celui des contrôleurs de la SNCF.

Un texte de la droite sénatoriale interdisant les préavis autour des jours fériés et sur "les deux premiers et les deux derniers jours" des vacances scolaires est ainsi déjà dans les tuyaux.

Le Premier ministre Gabriel Attal a déploré de son côté "une forme d'habitude, à chaque vacance qui arrive, d'avoir l'annonce d'un mouvement de grève" des cheminots. "Les Français savent que la grève est un droit", mais "aussi que travailler est un devoir", a-t-il dit mercredi.

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F.Carstens--HHA