Hamburger Anzeiger - Soutien à l'Ukraine: Zelensky et Scholz signent un accord de sécurité

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Soutien à l'Ukraine: Zelensky et Scholz signent un accord de sécurité

Soutien à l'Ukraine: Zelensky et Scholz signent un accord de sécurité

Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont signé vendredi à Berlin un accord de sécurité pour garantir un soutien durable à l'Ukraine, en difficulté face à la Russie en pleine offensive.

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Ce document qui lie les deux pays est "une étape historique", a fait valoir Olaf Scholz sur le réseau social X, C'est une étape historique. L'Allemagne continuera à soutenir l'Ukraine contre la guerre d'agression russe "aussi longtemps qu'il le faudra".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky était arrivé dans la matinée à Berlin, première étape d'une tournée européenne pour demander un accroissement du soutien militaire pour son pays en difficulté face à la Russie.

Il va ensuite se rendre à Paris pour la signature d'un accord comparable avec le président français Emmanuel Macron. L'objectif est la mise en place d'"une nouvelle architecture de sécurité pour l'Ukraine", a-t-il écrit sur Telegram.

Cette échappée diplomatique est cruciale au moment où la situation s'est considérablement dégradée sur le front ukrainien. Dans l'est du pays, la ville d'Avdiïvka est l'épicentre de "combats acharnés" et menace désormais de tomber après des mois d'assauts russes.

- Court et long terme -

"Les efforts d'aujourd'hui en faveur de l'Ukraine ne sont rien face à ceux que nous devrions déployer contre une Russie qui se sentirait victorieuse", a souligné le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné dans une tribune vendredi au journal Le Monde.

"Ne cédons pas à la tentation de la fatigue ou de l'indifférence", a-t-il ajouté.

Ces accords de sécurité sont censés donner à Kiev des garanties de soutien sur le long terme, en attendant une éventuelle intégration du pays à l'Otan. Le Royaume-Uni a été le premier à conclure un tel accord à l'occasion d'une visite du Premier ministre Rishi Sunak à Kiev le 12 janvier.

Lors du dernier sommet de l'Otan à Vilnius en juillet 2023, les pays membres de l'organisation, Etats-Unis et Allemagne en tête, avaient déçu les attentes de l'Ukraine -et de nombreux pays d'Europe orientale- en ne fixant pas de calendrier pour une adhésion du pays à cette alliance de défense.

Les puissances du G7 avaient donc décidé de négocier avec Kiev des partenariats bilatéraux. Vingt-cinq autres Etats se sont joints à cette initiative, comme la Pologne.

Les engagements peuvent en particulier porter sur l'octroi d'équipements militaires, interopérables avec ceux de l'Otan, la formation des forces ukrainiennes et le renforcement de l'industrie de défense de ce pays.

A quelques jours du deuxième anniversaire de l'invasion russe, le 24 février 2022, l'Ukraine est confrontée à de multiples défis: les troupes russes sont à l'offensive, l'aide militaire américaine est toujours dans les limbes et l'armée ukrainienne manque d'hommes, d'armes, de munitions.

- Rencontre avec Kamala Harris -

Volodymyr Zelensky poursuivra samedi sa mini-tournée diplomatique à la Conférence sur la sécurité de Munich (MSC), le rendez-vous annuel de l'élite de la géopolitique dans le sud de l'Allemagne.

Il doit y tenir un discours puis enchaîner plusieurs discussions bilatérales, notamment avec la vice-présidente américaine Kamala Harris, qui mène de nouveau cette année la grande délégation américaine à ce "Davos de la défense".

Quelque 180 hauts représentants gouvernementaux sont attendus, dont le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, la présidente de la Commission européene Ursula von der Leyen ou le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi.

Kiev attend depuis des mois le vote d'une aide cruciale de 60 milliards de dollars décidée par l'administration de Joe Biden, en campagne pour un deuxième mandat, mais entravée par l'opposition républicaine sous influence de Donald Trump.

L'enveloppe a récemment passé l'obstacle du Sénat, mais est bloquée à la Chambre des représentants.

Si l'Ukraine sera de nouveau au coeur des débats à la conférence, le conflit meurtrier entre Israël et le Hamas, la catastrophe humanitaire à Gaza et la menace d'escalade au Moyen-Orient, tiendront aussi une place prédominante.

Des négociations complexes sont en cours en vue d'une trêve incluant de nouvelles libérations d'otages du Hamas et de Palestiniens détenus par Israël.

Le président de la MSC, Christoph Heusgen, a dit espérer une rencontre en marge des débats entre le président israélien Isaac Herzog et le Premier ministre de l'Autorité palestinienne Mohammed Shtayyeh.

A.Roberts--HHA