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Macron accepte de débattre avec le monde agricole, la tension persiste
Macron accepte de débattre avec le monde agricole, la tension persiste / Photo: Ludovic MARIN - AFP

Macron accepte de débattre avec le monde agricole, la tension persiste

Emmanuel Macron va participer à un débat samedi avec "l'ensemble des acteurs du monde agricole", alors que les agriculteurs ont maintenu la pression jeudi en multipliant les actions sur le territoire, à deux jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture.

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Le président de la République souhaite "esquisser l'avenir" de la filière, a indiqué l'Elysée. "L’ensemble des acteurs pourront donner leur point de vue, faire des propositions, confronter des idées", a promis la présidence.

Le débat, qui va durer au moins deux heures, se veut "ouvert, franc et transparent", "sans filtre", "dans un état d'esprit républicain". Le président "souhaite vraiment que la parole soit libre", a déclaré l'Elysée.

Les échanges promis, qui rappellent les grands débats organisés en pleine crise des "gilets jaunes" en 2019, auront lieu sur un "ring", traditionnel lieu de présentation des animaux, au salon.

L'exercice réunira les principaux responsables des syndicats agricoles (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne, etc.), mais aussi des représentants de la grande distribution et des industriels tels que le transformateur de viande Bigard.

- "Rien de concret" -

Plusieurs responsables d'associations environnementales sont également invités, a ajouté l'Elysée, citant Réseau Action Climat, Générations Futures et même les Soulèvements de la Terre, collectif que l'exécutif voulait dissoudre avant que la décision ne soit annulée par le Conseil d'Etat.

L'annonce de ce débat est survenue alors que les agriculteurs, en colère depuis plusieurs semaines, maintiennent la pression sur le gouvernement. Une centaine d'entre eux ont manifesté jeudi à Arras (Pas-de-Calais) à l'appel de la Coordination rurale pour réclamer des "actes".

"Je ne pensais pas encore une fois redescendre dans la rue, je préférerais être dans ma ferme à travailler", mais "des annonces ont été faites et il n'y toujours rien de concret", a déploré par exemple Adrien Spriet, venu garer son tracteur devant la préfecture, où une délégation a été reçue dans l'après-midi.

Dans l'Oise, des agriculteurs ont défilé à Beauvais sur 80 tracteurs jusque devant le préfecture du département. Idem devant les sous-préfectures de Compiègne et Senlis.

Des opérations escargot ont aussi eu lieu sur les routes de ce département, à l'initiative de 400 agriculteurs, d'après la FDSEA.

"On attend l'intervention du président (Emmanuel Macron) parce que ce qu'a annoncé le Premier ministre Gabriel Attal ne nous satisfait pas", a expliqué Linda Monnier, directrice de la FDSEA de l'Oise.

- Agriculteurs espagnols -

Mercredi, le Premier ministre Gabriel Attal a récapitulé les dizaines d'engagements et chantiers déjà lancés pour répondre à la colère du monde agricole.

Des nouvelles mesures ont également été annoncées sur les visas des saisonniers étrangers, les pesticides, avec l'abandon d'un indicateur controversé, ou encore la rémunération. Ces déclarations n'ont pas empêché plusieurs actions de protestation un peu partout en France.

Jeudi, une vingtaine d'actions ont eu lieu sur le territoire, dont un tiers engagées depuis mercredi, selon une source policière (blocages de plateformes, bases logistiques, échangeurs autoroutiers…). Des préfectures et sous-préfectures ont aussi été visées.

D'après une source policière, des agriculteurs espagnols envisagent la semaine prochaine des blocages à la frontière avec la France, en espérant être rejoints par des agriculteurs français.

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E.Mariensen--HHA