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Trump écrase Haley à la primaire républicaine de Caroline du Sud
Trump écrase Haley à la primaire républicaine de Caroline du Sud / Photo: Eduardo Munoz Alvarez, Christian MONTERROSA - AFP/Archives

Trump écrase Haley à la primaire républicaine de Caroline du Sud

Pressé de se projeter dans un duel avec Biden, Donald Trump a infligé samedi une défaite cinglante à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley, lors de la primaire de Caroline du Sud.

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Le revers est d'autant plus cruel pour la quinquagénaire, incarnant une aile plus modérée du Parti républicain, qu'il a lieu dans l'Etat dont elle a été gouverneure pendant six ans.

Signe que l'ex-président ne considère même plus Mme Haley comme une menace, Donald Trump a ciblé dans ses premières déclarations victorieuses l'actuel maître de la Maison Blanche.

"Joe (Biden), tu es viré !", a-t-il lancé depuis Columbia, la capitale de l'Etat, en reprenant son slogan fétiche de l'époque des plateaux de télé-réalité.

Face à lui se trouvait une assemblée de ses partisans d'où fusaient des vivats et applaudissements.

Comme lors des quatre autres scrutins précédents, dont le but est de désigner le candidat républicain à la présidentielle de novembre, l'ancien président américain a été sans pitié.

La victoire de Donald Trump a été projetée par les médias américains une poignée de secondes seulement après la fermeture des bureaux de vote.

En dépit de ses ennuis judiciaires, dont certains lui font risquer la prison, le tempétueux septuagénaire est le candidat ultra-favori de la droite, selon tous les sondages.

Le résultat sans appel de la primaire est clair, a analysé pour l'AFP David Darmofal, politologue à l'Université de Caroline du Sud:

"Cela illustre qu'il est désormais effectivement le nominé républicain à la présidentielle. La rapidité de ce résultat augmente probablement la pression sur elle pour qu'elle se retire de la course".

- "Vaincre Joe-la-Crapule" -

Donald Trump espère en effet forcer son ex-ambassadrice à l'ONU à jeter l'éponge afin de pouvoir concentrer ses attaques sur le démocrate Joe Biden, qui brigue un second mandat en novembre.

"La primaire se termine ce soir et il est temps de se tourner vers la présidentielle afin que nous puissions vaincre Joe-la-Crapule", a dit dans un communiqué Steven Cheung, le porte-parole de Donald Trump, utilisant l'un des sobriquets préférés du magnat pour le démocrate.

Mais Nikki Haley, 52 ans, s'accroche: elle refuse pour l'instant de quitter la course à l'investiture républicaine.

Le plaidoyer de cette femme, la seule en lice chez les républicains, est simple: "Nous ne survirons pas à quatre ans de plus du chaos de Trump."

Elle les exhorte à choisir à la place "une nouvelle génération de dirigeants conservateurs".

Profitant de nouveaux propos polémiques de son rival, Nikki Haley l'a vivement critiqué samedi. Embourbé dans les affaires, il a suggéré que ses inculpations faisaient de lui un candidat sympathique aux yeux des électeurs noirs.

Il rencontrait un groupe d'Afro-Américains conservateurs en Caroline du Sud vendredi soir quand il a déclaré: "Beaucoup de gens disent que les personnes noires m'aiment bien parce qu'elles ont tellement souffert et été discriminées, et qu'elles me voient comme quelqu'un qui a été discriminé."

"Voilà le chaos qui accompagne Donald Trump, et ce genre de propos offensants va continuer chaque jour jusqu'à l'élection", a affirmé Nikki Haley.

L'équipe de Donald Trump balaie son argumentaire.

- Procès le 25 mars -

Mais Nikki Haley ne s'avoue pas vaincue. Après samedi, les deux rivaux devraient donc s'affronter mardi dans le Michigan.

Les républicains de l'Idaho, du Missouri, du Dakota du Nord voteront ensuite chacun leur tour, un ballet bien orchestré qui mènera les candidats jusqu'à l'un des plus grands rendez-vous politique de l'année, le Super Tuesday.

Le 5 mars, une quinzaine d'Etats, dont le Texas, la Californie, le Colorado et la Virginie organiseront simultanément leurs scrutins lors d'une grande journée électorale.

Les primaires peuvent en théorie s'étirer jusqu'en juillet. Mais l'équipe Trump prévoit une victoire "le 19 mars" au plus tard.

L'ancien président veut concentrer dès que possible ses ressources dans son match retour avec Joe Biden, président démocrate candidat à sa réélection, avant d'être aspiré par ses tracas judiciaires en série.

Son premier procès pénal débute le 25 mars.

J.Fuchs--HHA