Hamburger Anzeiger - Biden alerte les élus du Congrès du coût "terrible" de ne pas aider l'Ukraine

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Biden alerte les élus du Congrès du coût "terrible" de ne pas aider l'Ukraine
Biden alerte les élus du Congrès du coût "terrible" de ne pas aider l'Ukraine / Photo: Jim WATSON - AFP

Biden alerte les élus du Congrès du coût "terrible" de ne pas aider l'Ukraine

Joe Biden a alerté mardi les responsables du Congrès américain du coût "terrible" qu'il y aurait à ne pas voter une nouvelle aide financière de 60 milliards de dollars pour l'Ukraine, à laquelle s'opposent les élus républicains.

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"En ce qui concerne l'Ukraine, je pense que le besoin est urgent", a déclaré le président américain depuis le bureau ovale de la Maison Blanche, où il reçoit mardi les responsables de la Chambre des représentants et du Sénat.

"Les conséquences de l'inaction quotidienne en Ukraine sont terribles", a encore déploré le démocrate, au début de cette rencontre.

Joe Biden reçoit mercredi les responsables des deux chambres du Congrès, le président conservateur de la Chambre des représentants, Mike Johnson, et le démocrate Hakeem Jeffries, et, pour le Sénat, Chuck Schumer côté démocrate, et Mitch McConnell côté opposition républicaine.

Mike Johnson a en effet jusqu'à présent refusé d'examiner ce texte de loi qui prévoit de débloquer de nouvelles aides à l'Ukraine et à Israël ainsi qu'une réforme du système migratoire américain.

Car à la Chambre des représentants plane l'ombre de Donald Trump, l'ultra favori des républicains pour l'élection de novembre. Il s'oppose à l'aide à l'Ukraine et réclame au préalable un durcissement de la législation sur l'immigration.

"Le moment est venu d'agir. Le président Johnson ne peut pas laisser la politique ou l'obéissance aveugle à Donald Trump faire obstacle", avait déclaré dans une lettre le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, qui s'est rendu en Ukraine la semaine dernière.

- "L'Histoire regarde" -

Les dirigeants ukrainiens ont appelé dimanche les pays occidentaux à maintenir leur aide militaire, deux ans après le début de l'invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est montré confiant dans le fait que le Congrès américain débloquerait cette aide: "Je suis sûr que (le vote) sera positif."

"L'Histoire nous observe. L'horloge tourne", avait averti Joe Biden vendredi, après avoir dévoilé la plus importante salve de sanctions américaines contre la Russie depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.

"Nous ne pouvons pas tourner le dos maintenant" à l'Ukraine, a-t-il mis en garde, soulignant que le président russe Vladimir Poutine "compte là-dessus".

La Maison Blanche a en revanche fait savoir mardi que "les Etats-Unis n'enverront pas de soldats combattre en Ukraine", alors que le président français Emmanuel Macron a agité le spectre d'un envoi de troupes au sol la veille.

Joe Biden estime que "le chemin de la victoire" passera par l'aide militaire bloquée par le Congrès, a déclaré Adrienne Watson, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

- Court terme -

Le président, qui espère se faire réélire à la Maison Blanche en novembre prochain, doit aussi faire face, deux mois seulement après le dernier accord, à une nouvelle menace de "shutdown", la mise à l'arrêt de l'administration fédérale quand aucun accord sur le budget n'a pu être trouvé à temps.

Une partie du budget expire vendredi, l'autre une semaine plus tard, au lendemain du discours de Joe Biden sur l'état de l'Union.

L'aile droite du parti n'a pas caché qu'elle serait heureuse que ce couperet tombe.

Contrôleurs aériens non payés, administrations à l'arrêt, certaines aides alimentaires gelées, parcs nationaux non entretenus... La liste des conséquences potentielles est longue.

"A moins que les républicains ne deviennent sérieux, le +shutdown+ des républicains extrémistes mettra en danger notre économie, augmentera les coûts, réduira la sécurité et causera des souffrances indicibles au peuple américain", a averti Chuck Schumer.

Mike Johnson a rétorqué que les démocrates du Sénat compliquent les négociations avec des exigences de dernière minute qui n'étaient pas incluses auparavant dans leurs projets de loi de dépenses.

Les désaccords profonds entre démocrates et républicains, essentiellement parmi l'aile la plus à droite, contraignent le Congrès à fonctionner à court terme, illustrant les dysfonctionnements au sein de l'appareil institutionnel américain.

Le Congrès n'a approuvé aucun des 12 projets de loi de dépenses composant le budget fédéral 2024, qui a pourtant débuté il y a près de cinq mois, le 1er octobre.

La solution pourrait de nouveau être de court terme: maintenir les dépenses aux niveaux actuels et repousser l'échéance, pour la quatrième fois depuis le début de l'exercice budgétaire.

A.Roberts--HHA